C’est assez difficile à expliquer, mais depuis mon dernier anniversaire je suis empreinte d’une grande nostalgie. Plutôt que de vous la faire larmoyante à sortir les mouchoirs façon « avant c’était tellement mieux« , j’ai préféré opérer un petit retour en arrière plus imagé.
Les années 80 :
1983, je viens au monde. Un dimanche à minuit et des poussières, c’est dire ce que ça laissait présager pour l’avenir. Michaël Jackson est à l’apogée de sa carrière avec l’album Thriller (sorti l’année d’avant) mais mon idole à moi c’était plutôt un petit ourson gourmand.
J’en profite au passage pour lancer un appel : si vous êtes en possession d’autres épisodes de Winnie l’ourson en marionnettes, je prends ! Les années 80 c’était l’âge de pierre comparé aux jeux d’aujourd’hui (cf la dictée magique). A la cantine on regardait notre âge au fond du verre. A la récré on jouait aux billes, aux barbies, aux petits poneys, aux petits malins ♪ Gaby Gaby Gaby, l’ami l’ami des tous petits ♫ A la maison les ordinateurs n’avaient pas encore envahi les chambres. D’ailleurs à cette époque personne n’en avait, ou alors ils ressemblaient à ça :
Exelvision exl 100, on passait des heures à programmer les codes des jeux mais ça ne marchait jamais !
Mako moulage disney
Luxi la luciole
Côté musique on en était toujours aux 45 tours et pour les histoires avec disque, il fallait attendre le ding avant de tourner la page. A la télé on regardait Disney Channel bien sûr, présenté par Jean Rochefort puis Vincent Perrot mais surtout… le Club Dorothée ! L’émission diffusait jusqu’à 30h de programmes chaque semaine, impensable de nos jours ! Ah et puis qui se souvient de En route pour l’aventure sur la Cinq ? J’adorais cette chaîne, particulièrement Clémentine (définitivement le dessin animé le plus déprimant de l’histoire) et Super nana. Je me vois encore élaborer des plans pour construire un petit robot volant…
Les années 90 :
Shopping folies – 1990
Ondamania, existait en plusieurs couleurs
1993 c’est ma première colonie et mon premier été à St Trop’ (on ne se refuse rien).
Lactel, publicité mythique des années 90, sera ensuite parodiée par les Nuls. Hélène et les garçons et les autres séries AB cartonnaient mais ont été fortement concurrencées par un programme venu du bout du monde : Hartley coeurs à vif. Aaaah Drazic… Les piercings font d’ailleurs leur apparition, la musique dance/techno également. Mon premier 45 tours acheté c’était Everything I do I do it for you de Bryan Adams, bande originale de Robin des bois princes des voleurs mais très vite on est passé aux disques lasers. De mémoires je crois avoir acheté That’s the way love goes de Janet jackson.
Les années 90 c’est mon adolescence. Fan de musique, je programmais mes VHS en mode rapide pour que la cassette de 2h enregistre 4h de clips. Dans le lot il y en avait des tonnes que je détestais mais quand j’attrapais ENFIN la vidéo de mes groupes préférés cela me remplissait de joie. C’était la grande époque Dance machine, Fan de et bien sûr Charlie et Lulu. Déjà la musique occupait une grande place dans ma vie mais je dois avouer que je n’ai pas toujours eu bon goût…
Les années 90 c’est aussi ma première claque cinématographique avec Edward aux mains d’argent de Tim Burton. Ainsi naquit ma grande histoire d’amour avec Johnny Depp.
Edward aux mains d’argent
Les années 2000 :
Ah le bug de l’an 2000, on y a tous cru. Comme la fin du monde du 21 décembre prochain d’ailleurs. J’avais 16 ans et Paco Rabanne s’était bien ridiculisé en prédisant la chute de la station Mir lors de l’éclipse d’août 1999. Je crois que c’est à ce moment là qu’il s’est retiré de la scène médiatique. Les années lycée amenèrent leur lot de surprises. L’écume des jours de Boris Vian m’a réconcilié avec la lecture. Le bac, en 2001, fut un grand soulagement. Que faire de ma vie maintenant ? Cette question je me la suis posée longtemps. Mes amis aussi. De bancs de fac en petits boulots je ne suis jamais restée sans rien faire. Le plus intéressant ? Aide soignante, mais c’est aussi le plus ingrat. Que cette époque me semble loin… tout comme mon premier appart, que je payais à coup de distribution de journaux !
A 20 ans on est jeune, on est fou, on ne dort jamais. Ainsi c’était pub et boîte de nuit tous les week-end. Côté musique j’ai pris un virage à 360° ; désormais mes idoles s’appellent Pantera, Nine Inch Nails et autres figures du rock.
NINja tour 2009 – Zenith de Paris
Aujourd’hui j’ai 29 ans et on m’en donne toujours 20. Je vis bien, je n’ai pas à me plaindre. Pourtant quand je repense à tous ces souvenirs venus du passé j’ai comme un pincement au coeur. Le temps passe vite. Je cours après lui mais il fuit. Que ne donnerais-je pas pour revivre une seule journée de mon enfance ? Je repense à toutes ces personnes disparues… et à toutes celles qui restent !
Cet article ne vous aura sûrement rien apporté, mais punaise qu’est-ce qu’il m’a fait du bien à moi. Allez, à bientôt
Alexandra…