Réduction des dépenses publiques, baisse des taux d'imposition marginaux, élargissement de l'assiette fiscale et augmentation de la liberté économique, quatre piliers pour une sortie de crise qui a fonctionné ailleurs.
Par Mathieu Laine et Frédéric Sautet.
Extraits. Article intégral sur Le Cercle Les Échos.À court terme, augmenter les impôts est moins récessif que diminuer les dépenses », a récemment déclaré, comme s'il y avait consensus sur le sujet, notre ministre du Budget, Jérôme Cahuzac.
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Dans le monde de la science économique, il y a pourtant peu de formule aussi controversée. [..]
La Nouvelle-Zélande dans les années 1980, l'Australie et le Canada dans les années 1990, ont agi différemment et font figure d'exemples pour la France et l'Europe d'aujourd'hui. Dans des contextes différents, ces pays ont réagi à la crise en ayant recours à ce qu'ils appelaient « l'austérité ». Mais une austérité au sens de l'économie de l'offre, c'est-à-dire une réduction continue des dépenses publiques combinée à une baisse des taux d'imposition marginaux, un élargissement de l'assiette fiscale (plus de gens payent l'impôt) et une augmentation de la liberté économique (suppression des rentes, assouplissement du droit du travail). Ce n'est que la combinaison de ces quatre facteurs qui a permis de réduire les entraves à la création de richesses pour retrouver une croissance réelle positive.
Poursuivre une telle approche aujourd'hui pourrait, à court terme, maintenir le déficit budgétaire au-delà de la barre symbolique des 3%. Mais osons enfin affirmer que cette ambition totalement arbitraire n'a non seulement aucun sens mais rend toute stratégie de réduction fiscale impossible. Pour des raisons différentes, les keynésiens et les partisans de l'économie de l'offre s'accordent sur ce point. Ces derniers avancent cependant, exemples étrangers à l'appui, qu'à moyen terme, leur stratégie est non seulement payante en termes de croissance et d'emploi, mais aussi de recettes fiscales et d'équilibre budgétaire. Si l'on ne veut pas devenir, comme Nouriel Roubini l'a affirmé récemment de la France, une « économie de la périphérie », il n'y a pas de temps à perdre.
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Article intégral sur Le Cercle Les Échos