Certaines personnes sur ce site ont l’habitude d’associer l’anarchisme au totalitarisme. Étant la seule libertaire au sein de l’équipe de rédaction, j’ai donc décidé d’écrire ce texte afin de remettre les pendules à l’heure.
Aucun homme n’a reçu de la nature le droit de commander les autres
Cette citation de Denis Diderot illustre parfaitement l’un des principes anarchistes les plus fondamental: l’anti-autoritarisme. Les anarchistes n’appuient pas les régimes communistes dictatoriaux à parti unique; comme par exemple ceux qui furent mis en place en U.R.S.S. et en Chine. Cette opposition vient du fait que ceux-ci sont opposés à l’État. Dans la conception anarchiste, il n’y a pas d’État. Celui-ci est perçu comme un oppresseur servant à asservir les masses, dans l’intérêt de la minorité possédant les ressources financières et les moyens de production.
Personnellement, je crois que les hommes et les femmes vivant sur notre planète pourraient mener leurs vies sans la structure oppressive que représente le gouvernement. Il est même totalement absurde de prétendre le contraire. Je vous pose la question: avez-vous réellement besoin d’un gardien au-dessus de vos têtes ? Ne seriez-vous pas capable de mener vos vies comme vous le voulez vraiment ?
Les libertaires sont des anti-autoritaires car ils sont de fervents amoureux de la liberté. Et je ne parle pas ici de la supposée «liberté» dont nous jouissons. Ok, nous ne vivons pas dans une dictature (à part celle du capital, bien sûr). Mais reste que nous ne sommes pas libres. Je ne parle pas ici de la liberté économique. La liberté telle que je la vois, en serait une pour les hommes, les femmes et les enfants. Une liberté sans frontières.
J’arrive ici à un autre point de ma conception politique communiste libertaire: l’internationalisme et l’anti-nationalisme. J’ai été souverainiste pendant six ans, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Un slogan qui résume bien l’esprit de cette position politique est en un de la NEFAC: Ni patrie, ni État, ni Québec ni Canada !
Je ne m’étendrais pas longtemps là-dessus, mais je considère que les nations sont en fait des prisons pour les masses opprimées et qu’un ouvrier québécois a plus de points en commun avec un ouvrier anglo-canadien ou bien un ouvrier chilien, qu’avec un sale bourgeois québécois. La “liberté” d’une nation serait artificielle pour les prolétaires du Québec. Qu’est-ce que ça changerait à leur existence ? Qu’est-ce que ça leur donnerait que le Québec ait un siège à l’ONU ou bien à l’OMC ? Il m’apparaît pourtant clair qu’on ne résout pas une question sociale, avec une solution nationale. La bourgeoisie est le véritable ennemi à abattre, quelle que soit sa couleur, sa religion ou sa langue. La cause des inégalités économiques et sociales au Québec est le capitalisme….pas le drapeau canadien !
Avant de conclure, un petit mot sur le pourquoi que je suis anarcho-communiste, au lieu d’être tout simplement anarchiste. En plus d’être une fervente amoureuse de la liberté, je suis aussi pour l’égalité. Je considère que ces deux concepts sont essentiels. Il est tout à fait insensé que sur notre planète actuellement, que les êtres humains ne soient pas tous égaux. Que nous ne partons pas tous au même stade lorsque nous naissons. Chaque personne devrait avoir un niveau de vie décent. Ce qui est loin d’être le cas présentement.