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Michel Sapin: «il faut que PSA bouge et ça bougera»

Publié le 24 octobre 2012 par Letombe

Michel Sapin: «il faut que PSA bouge et ça bougera»

La Matinale du 24/10 - Interview de Michel Sapin

Michel Sapin était l'invité de la Matinale de Canal Plus mercredi 24 octobre, l'occasion pour le ministre du Travail, de l'Emploi et du Dialogue Social de revenir sur les chiffres du chômage, mais aussi sur le sauvetage de la banque PSA, les contrats de génération et les emplois d'avenirs, et enfin sur la baisse du coût du travail.

Chômage: un an pour inverser la courbe

Le ministre est en premier lieu revenu sur les chiffres du chômage dont l'augmentation traduit selon lui la volonté du gouvernement précédent de retarder les plans sociaux avant l'élection présidentielle. Ainsi l'augmentation serait directement liée à l'action du gouvernement précédent.

Pour que ça ralentisse, il faut que les politiques que nous lançons en ce moment aient porté leurs fruits.

Pour le ministre, l'objectif fixé par François Hollande d'inverser la courbe du chômage d'ici un an reste "raisonnable", mais de prévenir qu'un retournement d'ici la fin de l'année est exclu.

Banque PSA: sauver la banque en exigeant des contreparties

Michel Sapin est également revenu sur le possible apport de garantie de la part du gouvernement pour sauver la banque PSA. Le ministre a d'abord expliqué la distinction entre l'apport de garantie de l'Etat auprès de la banque des 8 000 suppressions de postes dans la production de voitures qui souffre de l'état du marché. Mais jugeant "trop brutal, trop élevé le nombre de licenciements" et relèvant le manque "d'accompagnement en termes personnels ou en termes de réindustrialisation" il note :

Si la banque s'écroule, c'est l'ensemble des ventes qui s'écroule, donc il n'y a plus de voiture à fabriquer. Donc on voit bien qu'il est indispensable pour les salariés de PSA que cette banque ne s'écroule pas.

Et de poursuivre:

Il faut que sur le plan de restructuration, de licenciement, de suppression d'emplois, il faut que PSA bouge et ça bougera

Emplois d'avenir et contrats de génération: offrir des solutions pour l'emploi

Interrogé la mise en place des emplois d'avenir et contrats de génération, Michel Sapin explique les emplois d'avenir:

il y a 500 000 jeunes qui ont ni emploi, ni formation. C'est pas possible, ça ne peut pas continuer, donc on va offrir au moins à 150 000 d’entre eux, une solution, un emploi et une formation. La formation c'est ce qui est décisif, c'est ça qui leur permet ensuite de continuer dans la vie.

Puis les contrats de génération:

500 000 contrats de génération, c'est 500 000 jeunes et 500 000 plus âgés dans l’entreprise, qu’on ne pousse pas dehors. Parce que jusqu’à présent, on favorisait l’entrée d’un jeune, et hop, on poussait le plus âgé dehors, et c'est ce qui fait qu’aujourd'hui il y a un taux de chômage très élevé chez les jeunes, moins de 25 ans, et un taux de chômage très élevé chez les plus âgés. Ça ne peut pas continuer comme ça.

Baisser le coût du travail sans augmenter la TVA ni la CSG: un équilibre nécessaire

S'agissant de la volonté du gouvernement de diminuer le coût du travail sans augmenter la TVA ni la CSG, Michel Sapin explique:

Oui, il faut faire quelque chose, là, mais est-ce qu’il faut le faire en diminuant le pouvoir d’achat de l’ensemble des Français ? Mais, ça servirait à quoi ? On diminuerait d’un côté le prix d’une voiture et de l’autre côté on empêcherait les Français de les acheter, parce qu’ils gagneraient moins d’argent avec de la CSG en plus et de la TVA en plus.

Puis de conclure:

De la conviction, de l’explication, c'est l’inverse de renoncer, c'est pour nous permettre de faire en sorte que ça réussisse.

>> En savoir plus sur l'action du gouvernement

120 secondes pour comprendre: la bataille pour l'emploi


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