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Draghi défend le rachat d’obligation par la BCE devant la bundesbank

Publié le 24 octobre 2012 par Bourlingueur

Draghi défend le rachat d’obligation par la BCE devant la bundesbankLe président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi a défendu mercredi devant des députés du Bundestag le rachat de dettes publiques par la BCE en soutien aux pays de la zone euro en crise, qui est vivement contesté par certains élus allemands.

M. Draghi a nié que le nouveau programme de rachat illimité de dette publique par la BCE, baptisé OMT, soit une forme de financement indirect des Etats ou puisse alimenter un risque d’inflation, comme certains économistes et élus l’affirment en Allemagne.

« Le programme OMT ne conduit pas à un financement déguisé des gouvernements. Nous avons spécialement conçu nos interventions pour éviter ceci », a affirmé le président de la BCE.

En outre, « le programme OMT ne conduit pas à de l’inflation. Nous avons conçu nos opérations pour que leur effet soit neutre sur les conditions monétaires », a-t-il ajouté.

Il s’exprimait devant des députés du Parlement allemand en présence notamment des membres des commissions du budget, des finances et des affaires européennes.

Une rencontre peu habituelle pour le président de l’institut monétaire de Francfort. S’il s’exprime régulièrement devant le Parlement européen, il n’a en revanche pas coutume de rencontrer les élus nationaux, même à titre informel.

Début septembre, M. Draghi avait dévoilé le programme OMT, nouveau plan de rachats d’obligations à court et moyen termes, destiné à soutenir les pays de la zone euro en difficulté.

Contrairement au précédent, l’activation de ce nouveau programme dépendra toutefois de conditions strictes. Les pays appelant la BCE à l’aide devront au préalable avoir fait appel à un plan d’aide du Fonds européen de stabilité financière (FESF) ou de son successeur, le Mécanisme européen de stabilité (MES).

Face à la levée de boucliers suscitée par ce plan en Allemagne, malgré le soutien du gouvernement de la chancelière Angela Merkel, M. Draghi avait souhaité mi-septembre venir s’expliquer devant le Bundestag sur la politique de la BCE.

L’institution de Francfort avait notamment fait l’objet de virulentes critiques de la part du président de la banque centrale allemande, Jens Weidmann, et de plusieurs économistes allemands.

« Si ce programme conduit les Etats à repousser les réformes nécessaires, cela va de nouveau saper la confiance dans la capacité des responsables politiques à résoudre la crise », avait averti M. Weidmann.

Mais jusqu’à présent, M. Draghi a toujours pu compter sur le soutien de la chancelière Angela Merkel et de son gouvernement.

Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble l’a d’ailleurs assuré une fois de plus de son soutien mercredi, estimant que la BCE agissait « dans le cadre de son mandat », dans un entretien à l’hebdomadaire allemand Die Zeit.

« Soupçonner la BCE de ne pas s’intéresser à la stabilité (de l’euro, ndlr), c’est ignorer la réalité », a souligné M. Schäuble.

La Banque centrale n’imprimera pas de monnaie pour résoudre la crise de la dette en zone euro, avait promis début octobre M. Draghi.

« La BCE ne peut s’engager dans du financement monétaire et ne peut pas remplacer l’action des Etats membres (de la zone euro). Il est trop facile de penser que la BCE peut remplacer l’action des gouvernements ou leur manque d’action en imprimant de la monnaie. Cela n’arrivera pas », avait-il martelé lors d’une audition au Parlement européen.

source : AFP

Avis de la rédaction : A force de crier au loup, la banque centrale allemande risque de s’attirer les foudres des autres états membres, alors que Merkel elle même soutient la BCE, il semblerait que des distorsion existent au sein même du pouvoir allemand. Est ce qu’une nouvelle crise couve sous ces aboiements où est-ce juste un principe allemand de remettre toutes les solutions de relance à plat afin d’en faire profiter la grande Allemagne ?


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