Magazine Poésie

Maison grise

Par Vertuchou

Le train s'acheminait dans le monde extérieur
Je me sentais très seul sur la barquette orange
Il y avait des grillages, des maisons et des fleurs
Et doucement le train écartait l'air étrange
Au milieu des maisons il y avait des herbages
Et tout semblait normal à l'exception de moi
Cela fait très longtemps que j'ai perdu la joie
Je vis dans le silence, il glisse en larges plages.
Le ciel est encore clair, déjà la terre est sombre ;
Une fissure en moi s'éveille et s'agrandit
Et ce soir qui descend en Basse-Normandie
A une odeur de fin, de bilan et de nombre.
Michel Houellebecq


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Vertuchou 94 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine