Alors que Sébastien Loeb fête son 9 ème et dernier titre mondial, Milestone nous propose son 3 ème opus de la série WRC. Après 2 ans où le jeu a fait débat chez les joueurs européens, est-ce que ce troisième volet est capable de mieux satisfaire les fans de rallye ?
Gigi Galli style
Milestone le dit depuis le début de sa série un jeu vidéo doit rester un jeu vidéo et donc être fun. Voilà que le « Fun » caractérise très bien ce nouvel opus de la série WRC. En effet, le mode carrière fait peau neuve et nous propose d’affronter à travers le monde 7 boss. Pour débloquer chaque héros local, nous devons passer par diverses épreuves et gagner le plus d’étoiles possible. Les étoiles se récupèrent en fonction de votre position (de une étoile à sept étoiles) mais aussi en fonction de votre pilotage (vitesse, dérapages, saut, destructions d’objets, cascades…). En plus des traditionnelles épreuves spéciales (ES) ou rallyes, le mode carrière propose des épreuves plus amusantes :
Rally School Contest : A vous de mettre le moins de temps possible pour rallier l’arrivée tout en suivant le chemin balisé et en évitant de faire tomber des pelots.
Crash and Run Contest : Comme dans DiRT, détruisez le plus d’objets possible dans le temps donné.
Gate Contest : Vous devez passer par les portes vertes qui ne s’activent qu’une fois que vous en êtes proche, à vous d’aller le plus vite possible et d’excellents réflexes pour remporter cette épreuve.
Survival Contest : Votre auto se détruit au fur et à mesure de la spéciale, ramassez les clefs de réparation pour éviter de finir à la casse et avoir une chance de remporter ce contest.
Drift Contest : Comme son nom l’indique, vous allez de voir faire le plus de dérapages possible durant le chrono.
Top Rally Contest : Vous contre un avion/un hélicoptère, qui des deux ira le plus vite ?
Combo Contest : un mélange entre deux ou trois épreuves citées plus haut. A vous de tout faire pour remporter la course.
Des modes de jeux très sympathiques et fun. L’objectif de Milestone est donc atteint. Ce mode carrière conviendra aux fans de la série de Codemasters, et au
En plus du mode carrière, baptisé Road To Glory, WRC 3 propose d’autres modes de jeu :
WRC Experience : Que ce soit en WRC, PWRC (Class 3) ou en SWRC (Class 2), prenez l’un des pilotes officiels du championnat du monde des rallyes 2012 et partez à la conquête de l’une des spéciales des 13 rallyes du calendrier 2012. Le WRC Experience peut très bien être fait en spéciale unique, en ralllye unique ou en mode championnat. De, plus le très prenant mode Hot Seat est disponible d’une simple pression de touche (L1/R1 sur PS3, LB/RB sur Xbox 360). Avec ce mode de jeu à vous de découvrir l’expérience WRC jusqu’à 4 joueurs !
Multijoueurs : Comme les précédents années, WRC propose de jouer jusqu’à 16 joueurs sur les spéciales du monde entier. Cette année, seules les classes WRC, SWRC et PWRC sont disponibles en multi (comme en solo). WRC 3 vous propose de vous mesurer ainsi via des joueurs de l’Europe entière (le titre n’étant pas encore disponible ailleurs).
Au final, ce WRC 3 propose une bonne durée de vie. Entre son mode solo, son mode carrière et le multijoueurs, le titre de Milestone vous occupera un bon paquet d’heures. On notera cependant que le Road To Glory est un peu moins long et réaliste que celui des deux premiers opus.
4 à fond sur long gauche ciel
Pour son nouveau bébé, Milestone a souhaité proposer un tout nouveau moteur graphique. Le résultat est impressionnant compte tenu du retard graphique qu’avaient les anciens WRC. Bien entendu, la « concurrence » est encore devant mais le fossé qui séparait DiRT et WRC se réduit. Milestone a fait un superbe effort concernant la modélisation des spéciales. Ces dernières sont bien plus détaillées que par le passé. Certains rallyes sont une réinterprétation graphique de ceux présents dans WRC1/2, mais la moitié des épreuves ont eu le droit à un véritable bouleversement. Les rallyes d’Espagne, du Royaume-Uni, de France, de Finlande, du Mexique etc.. . sont comme neufs et offre un design plus accrocheur. Seul bémol à la réalisation visuelle de ce WRC3, chaque rallye possède une grande spéciale divisée en plusieurs tronçons qui donnent ainsi les 6 spéciales du rallye, ce à quoi on ajoutera une 7e spéciale (SSS, SuperSpéciale) sur certains rallyes. Un peu rageant, d’autant plus que le réalisme n’est pas forcément au rendez-vous. Les spéciales sont larges et le « thème graphique » des rallyes est parfois loin de la réalité (France ou Suède par exemple). Notons l’arrivée (enfin le retour) au calendrier comme dans le jeu du mythique rallye de Monte-Carlo. Les « points phares » de ce rallye, comme le Col de Turini, sont bien présents dans le jeu de Milestone.
Du côté de la modélisation des autos, le rendu est bon. On appréciera les détails extérieurs comme le pot d’échappement qui tremble, les retours de flammes, ou encore les suspensions, qui sont joliment modélisés. Par contre, le cockpit est toujours un peu de cheap et loin de la réalité. Dommage. Toutes les automobiles et les livrées, que ce soit en WRC, SWRC et PWRC, des 2 premiers rallyes (Monte Carlo et Suède) sont au casting et très bien modélisées. On chipotera en soulignant que Paulo Nobre n’a pas le droit à son petit drapeau sur le toit de sa Mini JCW WRC. A noter la présence exclusive de la Volkswagen Polo R WRC, dans sa livrée «Tests » et avec au volant Sébastien Ogier.
Depuis 2010, les productions du studio italien sont l’objet de vives critiques en ce qui concerne la modélisation sonore des véhicules. Si depuis WRC 2, le son est directement enregistré sur les voitures, on ne peut pas dire qu’il soit excellent et envoûtant. Pour WRC 3, même constat ou presque. Les S2000 et les Productions (PWRC) ont eu le droit à un lifting sonore sympathique mais qui manque encore de punch et de réalisme. Du côté des WRC, seule la Fiesta a eu la chance de voir ses sons totalement remaniés. Ceux de la DS3 sont un peu mieux, et ceux de la Mini sont quasi-identiques. Quant à la Polo, les sons sont calqués sur ceux de la DS3. Dommage, on espérait mieux pour ce 3e opus. Mais heureusement Milestone a repensé son copilote en lui octroyant des notes beaucoup plus détaillées et précises et en lui interdisant d’hurler à chaque crash. Un plus très appréciable, surtout pour les habitués du rallye. Bien entendu on est encore loin des notes de Daniel Elena ou de Chris Patterson.
Enfin, les musiques du jeu sont beaucoup plus supportables que dans le 2e volet. Exit le jazzy, et bienvenu à l’électro/techno/dubstep. Après, tout est une question de
Pour ce qui est de la jouabilité de ce WRC3, Milestone propose à nouveau un titre « arcadesim ». A mi chemin entre l’arcade et la simulation, le gameplay de WRC3 est très agréable, facile à prendre en mains tout en demandant une bonne maîtrise de l’auto. Au pad, le tout procure de bonnes sensations et nous imposera cependant d’être très précis et réactifs dans nos actions afin d’éviter la sortie de route. Au volant, le jeu est encore plus savoureux et deviendra même relativement sportif sur certaines épreuves (Argentine, Grèce, ou Italie par exemple). Car oui, WRC 3 ne propose pas des spéciales faciles. En dépit de leur largeur et de leur aspect bien trop lisse, elles sont relativement sinueuses et piégeuses (pas encore assez diront les fans). Le comportement des autos évolue bien d’une catégorie à l’autre, mais reste encore trop proche entre les véhicules d’une même catégorie. Alors surtout ne vous attendez pas à du Richard Burns Rally ou du DiRT ! Le jeu de Milestone est bien moins axé simulation que le titre RBR d’Eidos et bien plus « difficile » que les titres de Codemasters. Soulignons qu’à moins d’être une véritable tanche, il est fortement conseillé de pousser la difficulté au moins à 50-60% afin d’obtenir un jeu avec un peu de challenge. Les plus habitués désactiveront toutes les aides et pousseront difficulté et dégâts au maximum pour un résultat des plus palpitant !
Conclusion : 8/10
WRC 3 marque un réel progrès de la part de Milestone quant à la réalisation des WRC. Plus beau, plus fun, et avec une meilleure jouabilité, ce 3e opus devient clairement la référence des jeux de rallyes sur PS3/360. Peut-être faute de concurrence, certes, mais surtout grâce à ces qualités et ses licences (merci la licence WRC/FIA). Un titre que tout amateur de rallye se doit de posséder, mais aussi un jeu fort agréable pour tous les passionnés du genre et/ou d’automobiles. Bien entendu WRC 3 n’est pas exempt de défauts. Les spéciales sont trop similaires, pas assez réalistes, et trop larges. On ne comprend pas pourquoi les autos post-WRC 2011 ne sont pas jouables en solo ou en multi. Le mode carrière sera une véritable déception pour ceux qui recherchaient un jeu où vivre la vie d’un pilote de rallye, comme on peut le faire dans la série F1 de Codemasters. Il est dommageable que ce soit toujours les mêmes pilotes qui trustent le top 10 en mode WRC Experience. On regrettera que WRC 3 ne propose toujours pas des faits de courses, un championnat constructeur et aussi plusieurs autos en même temps sur le tracé (hors mode head to head en carrière). La liste des doléances et des défauts peut se poursuivre encore et encore dès lors qu’on est un passionné de rallye et du WRC. Mais voilà, il serait incorrect de démonter le jeu pour ses raisons quand Codemasters détruit la licence ColinMcRae/DiRt en proposant tout et n’importe quoi sauf un jeu 100% rallye. Et c’est là que Milestone est notre sauveur. Avec beaucoup moins de moyens (financiers/techniques) et la contrainte de développer un jeu par an, les compatriotes de Miki Biasion nous propose un véritable jeu de rallye sur nos consoles actuelles et le fait plutôt bien en plus.
WRC 3 (PS3), 6.0 out of 10 based on 1 rating
Jeu de briques
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