Suite à sa récente élimination de l’appel d’offres pour la construction de 2 réacteurs nucléaires en République Tchèque, le groupe français Areva a communiqué à la compagnie Ceske Energeticke Zavody (CEZ) des « objections détaillées« .
C’est le 5 octobre dernier que CEZ, producteur et distributeur d’électricité contrôlé par l’État tchèque, a annoncé l’exclusion d’Areva du marché. La société justifiait cette décision en affirmant que le groupe français n’avait « pas satisfait dans son offre aux exigences légales » pour construire ces deux réacteurs.
Une décision surprenante aux yeux de l’industriel français pour qui « l’offre remise à CEZ en juillet est en pleine conformité avec les exigences légales, ainsi qu’avec les critères de l’appel d’offres« . Déterminé à poursuivre le projet et développer une coopération avec l’industrie tchèque, Areva a fourni à CEZ des « objections détaillées pour chacun des motifs de l’exclusion« . Ceske Energeticke Zavody dispose maintenant de 10 jours pour les examiner.
Vincent Floréani, porte-parole du ministère français des Affaires étrangère, se disait « surpris par cette décision, fondée sur des considérations juridiques, très inhabituelles dans ce type d’appels d’offre internationaux et à ce stade de la procédure« . Areva, « persuadé que son offre faite à CEZ pour l’achèvement des tranches 3 et 4 de Temelin est la plus compétitive« , proposait deux réacteurs EPR de troisième génération d’une puissance de 3.300 MW. L’américain Westinghouse et un consortium d’Europe de l’Est (les sociétés russes Atomstroïexport et Gidropress ainsi que le tchèque Skoda JS) sont toujours en compétition. La décision finale quand à cet appel d’offre sera rendue publique en 2013