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75 - eternite et infini

Publié le 26 octobre 2012 par Jeanjacques

 

La notion d’infini est, pour l’esprit humain, totalement impossible à concevoir et à imaginer, autrement que par sa mise en forme par les mathématiques. Elle signifie concrètement qu’il n’y a pas de fin à l’univers, qu’un mobile ne pourra jamais trouver d’aboutissement à son mouvement et qu’aussi loin qu’il continuera sa course il trouvera toujours un espace pour se mouvoir. Son mouvement est condamné à se poursuivre tout le temps, toute une éternité. De fait, l’éternité n’est pas seulement temporelle mais me se trouve « incarnée » par ce mouvement sans fin dans l’espace.

 

Nous pourrions écrire : 9999999999999999999999999999999999999999999999999 milliards de milliards de milliards d’années lumières, nous ne verrions jamais le bout de l’espace. Cela est totalement insupportable et nous avons besoin de placer « quelque part » une limite.

 

C’est ainsi que le big bang vient bienheureusement lever ce traumatisme de l’infini en limitant pour l’heure à 13,7 milliards d’AL la distance de l’espace au delà de laquelle il n’y aurait plus de matière. Mais si l’espace d’Einstein cesse – puisque défini par la présence des corps qui le mesure – l’espace de Newton n’en continu pas moins APRES la dernière des galaxies. Et en effet, on ne peut imaginer un espace sans espace qui s’étendrait à mesure que ces galaxies s’avanceraient pour créer leur propre lieu. On ne peut donc supposer qu’existe une frontière, certes mouvante - une immense béance du néant, un vertigineux à pic - qui se situerait après la dernière des galaxies, le « lieu du non lieu ». Ainsi, le non espace est totalement inconcevable dans notre univers et après la dernière des galaxies, l’espace de Newton s’étend à l’infini car nous ne trouvons aucune raison de supposer également que celui-ci devrait s’engouffrer dans un néant sans lieu.

 

Dés lors, on s’aperçoit que la tentative de rassurer notre humanité en posant une limite à l’univers est bien vaine puisque après les 13,7 AL d’une prétendue fin du monde matériel, nous retrouvons l’infini de l’espace et son corollaire, l’éternité d’un mouvement possible en son sein.

 

Si l’espace de Newton s’étend ainsi à l’infini, on est en droit de penser que les 13,7 AL représentent la distance de notre monde VISIBLE et qu’il est permis de supposer qu’au delà, à l’infini, bien d’autres mondes existent sans aucun doute? car nous ne saurions limiter l’œuvre universelle à notre seule perception. Si les lumières de ces astres très lointains ne nous parviennent pas, nous ne saurions conclure qu’ils n’existent pas. Et si ces astres existent, on ne peut pas affirmer qu’ils ont été conçus lors d’un big bang seul et unique.

Il faudrait alors imaginer dans ce univers infini et éternel une infinité de big bangs, les astres du big bang le plus proche viendraient ainsi à notre rencontre, ce qui serait pour le moins assez étrange.

A moins comme nous le supposons sur ce blog que les astres et galaxies naissent d’une toute autre façon que lors d’une genèse unique, qu’il n’y a pas de limite à l’univers, lequel n’a jamais été créé puisque éternel. Ainsi assumerions nous pleinement les notions d’éternité et d’infini sans devoir recourir à ces temps et espace limités du big bang pour échapper à notre terrible angoisse de l’infini.


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