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Les Galeries rémoises

Par Cantabile @reimsavant

Dans deux articles, Alain Cottez et Marie-Luce Colas racontent l'extraordinaire histoire des Galeries rémoises, nées de l'ingéniosité de l'Ardennais Jean-Baptiste Bureau-Diverchy puis d'Auguste-Charles Bureau, dont le fils monta une société avec Honoré Bataille, associé à Albert Lorin. Rapidement, les « Deux Pommes d'or », magasins de tissus, changèrent de noms pour s'appeler au fil du temps : « La maison des nouveautés » et « Les grands magasins des Galeries rémoises », avec même deux enseignes un moment : « Les Galeries rémoises » et « Les Galeries parisiennes », et en face une surface consacrée à l'ameublement (1913). S'étendant tout au long d'une partie de l'Arbalète, le magasin faisait alors l'admiration de la presse parisienne, qui écrivait, à la fin du XIXe siècle, qu'il s'agissait du plus vaste magasin de l'Est.


S'il resta partiellement ouvert durant la Première Guerre mondiale sous l'enseigne « Bon marché », les Galeries rémoises subirent d'importants dégâts (115 MF). Une « nouvelle vie » commença le 5 octobre 1923, avec de nouvelles structures tendance, composées d'ossatures métal, d'une coupole et d'un puits de lumière. Le magasin comportait alors deux étages et un sous-sol pour la vente, un troisième étage avec les services et des ateliers. La raison sociale de l'entreprise devint société Lorin, Tricot et Cie, comme on peut encore le voir aujourd'hui sur l'un des frontons de l'édifice.


Le magasin était avant-gardiste : il proposait à la clientèle de livrer ses achats à domicile, proposait la vente par correspondance, faisait des cadeaux aux enfants. On apprend que les dirigeants, très paternalistes, soignaient l'accueil du personnel qui logeait et déjeunait sur place. En 1929, le magasin employait 92 dames, 45 messieurs et 18 garçons, des employés payés avec un fixe auquel s'ajoutait une guelte (pourcentage accordé aux vendeurs sur la vente), moins les achats faits dans le magasin et les éventuelles demi-journées d'absence.
En 1979, la clientèle bénéficia de la centrale d'achats des magasins Printemps. À la mort du dernier héritier Lorin, c'est Alain Tricot qui prit le grand magasin en main. Il a pris l'enseigne du Printemps en 1989, et c'est sous cette dernière qu'il a été liquidé et fermé le 16 octobre 2003 (plus d'une centaine de personnes se retrouvèrent au chômage). Le bâtiment, réhabilité, transformé en parkings, logements et commerces, s'appelle aujourd'hui : « Carré d'Art ». [voir l'article de L'Union de 2008 en totalité]

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