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L’Afrique peut se nourrir elle-même

Publié le 29 octobre 2012 par Ameliepl

L’Afrique peut se nourrir elle-mêmeAprès le rapport du Fonds International de Développement Agricole qui a fait l’objet d’un blog mis en ligne début octobre, c’est au tour de la Banque Mondiale d’affirmer que “l’Afrique peut se nourrir elle-même, gagner des milliards et éviter des crises alimentaires en débloquant le commerce régional des produits alimentaires”.

Selon un nouveau rapport de la Banque mondiale, les exploitants agricoles africains pourraient produire suffisamment de denrées alimentaires pour nourrir le continent et éviter de futures crises alimentaires si les pays lèvent les restrictions au commerce transfrontalier de produits alimentaires au sein du continent. La Banque estime que l’Afrique pourrait aussi générer 20 milliards de dollars de recettes annuelles supplémentaires si ses dirigeants parviennent à s’entendre pour supprimer les obstacles à la redynamisation du commerce régional.

Avec pas moins de 19 millions de personnes vivant sous la menace de la faim et de la malnutrition dans la région du Sahel, le rapport de la Banque mondiale invite instamment les dirigeants africains à faciliter les échanges afin que les denrées alimentaires puissent circuler plus librement entre les pays et des zones fertiles à celles où les communautés souffrent de pénuries alimentaires. La Banque mondiale prévoit que la demande de produits alimentaires doublera d’ici à 2020 en Afrique, les populations quittant de plus en plus les campagnes pour s’installer dans les villes du continent.

Selon ce rapport intitulé L’Afrique peut contribuer à se nourrir elle-même : Supprimer les obstacles au commerce régional des produits alimentaires de base, une urbanisation rapide remettra en question la capacité des agriculteurs à livrer leurs céréales et autres produits alimentaires aux consommateurs alors même que le marché le plus proche peut se trouver juste de l’autre côté de la frontière. Les pays subsahariens, par exemple, pourraient augmenter de façon importante leurs échanges de denrées alimentaires au cours des prochaines années afin de gérer l’impact meurtrier d’une aggravation de la sécheresse, d’une hausse des prix alimentaires, d’une croissance démographique rapide et de la volatilité des conditions climatiques.

Bon nombre d’agriculteurs africains n’ayant pas accès à des semences à haut rendement et à des engrais et pesticides financièrement abordables nécessaires pour développer leurs récoltes, le continent s’est tourné vers les importations étrangères pour répondre à ses besoins croissants de produits alimentaires de base.

La Banque Mondiale relève cependant quelques obstacles majeurs à ce commerce régional qu’elle appelle de ses vœux : le mauvais état des routes, le coût élevé des transports et “le caractère imprévisible des politiques commerciales”.

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