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Votre humble serviteur a vécu un rêve d’amateur de football ce week-end. Je vous raconte cela dans les dernières réflexions, mais d’abord, résumé du MNF.
49 ers 24 Cardinals 3
49ers – Cardinals. En termes de points consentis à l’adversaire, ça veut dire défensive # 1 de la NFL contre la défensive # 4. La prédiction du jour : attendez-vous à une partie à bas pointage. Vous viendrez dire après qu’on ne connait pas notre football!!!
Chaque équipe s’efforce de nous donner raison et c’est par des dégagements que se concluent les 2 premières possessions de la rencontre.
San Francisco prend les choses en main à sa seconde séquence offensive. Plusieurs cibles différentes touchent à la roche, dont Michael Crabtree dans la zone de buts. 7-0 Niners.
Les défensives reprennent leurs droits sur les possessions suivantes et le punt-o-rama attendu se matérialise. Cependant, ceci permet de mettre en évidence le duel intéressant au niveau des unités spéciales. Patrick Peterson est craint à la grandeur de la ligue, mais Ted Ginn jr. refuse de s’en laisser imposer. Son retour de 35 verges procure un terrain court à son équipe qui augmente son avance à 10-0.
Alex Smith a la précision d’un chirurgien jusqu’à maintenant. Sa 14e passe complétée en 15 tentatives abouti dans les mains de Michael Crabtree qui inscrit son 2e majeur de la rencontre. Avec une avance de 17 points à la mi-temps, nous pouvons presque conclure que c’est dans le sac pour les 49ers.
Les partisans des Cards sont bruyants dans leur nouvel amphithéâtre, cependant le sport qui suscite le plus d’émotion dans la vallée du soleil est …. le golf!! Lors de la visite annuelle de la PGA dans le désert, des foules indécentes envahissent le terrain, particulièrement le 16e trou, un par 3 ceinturé de gradins contenant plus de 30 000 amateurs. Ils avalent plus de houblon qu’un amateur de football au tailgate, applaudissent, que dis-je hurlent sur les beaux coups, huent les moins bons et ont même droit à d’inusitées courses de caddy! Bref, on se rapproche presque de Happy Gilmore!
Au football, tout espoir de remontée des Cardinals prend fin dès la première possession des chercheurs d’or au 3e quart. Randy Moss, oui, oui Randy Moss, nous sert quelques-unes des feintes qui ont fait sa renommée et se retrouve dans la zone de buts 47 verges plus loin. C’est la première fois que le grand Randy franchit la zone de buts depuis le dimanche inaugural.
Si vous aviez oublié que Moss jouait encore, on ne vous blâme pas. C’est comme un flash rétro 10 ans en arrière. Oubliez l’écran HD, revenez au téléphone avec fil et déplacez-vous au guichet automatique pour le paiement vos factures afin de vous remettre dans l’ambiance!
Bon OK, rendu là , on sait qui gagne, il ne reste qu’à égrainer l’horloge. L’Arizone évitera le blanchissage grâce à un placement, mais ils s’inclinent quand même 24-3, un 4e revers consécutif pour eux. Offensivement, ils ne font pas le poids, surtout sur la ligne offensive qui a concédé 33 sacks à ses 5 derniers matchs. Défensivement, ce que j’ai vu ce soir ne m’a pas impressionné. Bref, la fin de saison sera pénible dans le désert.
A l’opposé, les Niners ont confirmé ce soir leur statut d’aspirant aux grands honneurs. Une seule des 19 passes d’Alex Smith n’a pas atteint la cible, tandis que l’unité défensive a étendu sa domination. Du bien bel ouvrage!
Les dernières réflexions en direct du vestiaire des Eagles :
Le guide nous avait mis la puce à l’oreille dans l’autobus nous amenant dans la ville de l’amour fraternel : une visite guidée du stade des Eagles, incluant toutes les aires utilisées par l’équipe, est possible. Une activité idéale pour un samedi après-midi dans une ville dont l’offre touristique est de toute façon limitée. Toutefois, déception en arrivant sur place : oui le stade, incluant le vestiaire, est ouvert, mais l’admission est réservée aux enfants pour qui les Eagles ont organisé une fête d’Halloween. Si près du but et si loin en même temps! Malgré toute mon insistance, en anglais et en français, auprès de la responsable, impossible de mettre la main sur un droit d’accès. Même que la sécurité commence à s’intéresser à nous, nous défigurant d’un regard destiné à 4 adultes qui veulent investir une fête d’enfants.
Par acquis de conscience, nous nous réessayons à une autre entrée quelques 250 mètres plus loin avant d’abandonner définitivement la partie. Cette fois, notre stratégie consiste à plaider que nous ne voulons qu’aller à la boutique souvenir située à l’intérieur du périmètre. A ma grande surprise, le garde nous autorise à passer en nous faisant promettre de revenir rapidement à notre point de départ une fois le magasinage terminé. Noble intention, immédiatement oubliée en se rendant compte que la boutique a un accès direct vers l’intérieur du stade.
Rapidement, nous voici dans les estrades là où nous nous installerons le lendemain pour regarder la partie Eagles – Falcons. Pour le moment cependant, ce qui nous intéresse, c’est le vestiaire. Nous trouvons aisément le chemin à emprunter, certains de se faire réclamer à tout moment ces droits d’accès réservés aux familles que nous n’avons pas. Sauf qu’aucun agent de sécurité ne se préoccupe de nous, et nous gagnons rapidement la destination visée, soit le vestiaire des Eagles.
A quoi ça ressemble un vestiaire de la grosse ligue? Premièrement, c’est grand, très grand. Plus de 50 casiers, larges comme il se doit pour accueillir des mastodontes de 300 livres. L’emplacement des casiers est stratégique, ayant pour but de regrouper les joueurs par positions. Au centre, un large espace comportant quelques écrans géants sur les murs est utilisé pour les regroupements avant et après le match.
Les Aigles ne lésinent pas sur le confort de leurs joueurs et chaque casier dispose de sa chaise, de son coffret de sureté pour les effets personnels des joueurs et en cette veille de match, tout l’équipement qui allait servir le lendemain, du casque aux souliers, des épaulettes aux uniformes noirs était déjà prêt.
Juste au sortir du vestiaire, avant même de rejoindre le corridor principal qui mène au terrain, se trouvent les bureaux des entraineurs. Andy Reid possède une pièce à lui seul tandis que les coordonnateurs en partagent une autre. Détail surprenant, le vestiaire de l’équipe visiteuse ne se trouve qu’à une cinquantaine de mètres de celui des Eagles. La route pour accéder au terrain est toutefois différente. Notre visite prend fin aux abords du terrain après avoir arpenté le même tunnel que les Eagles pour pénétrer sur le gridiron.
En rétrospect, les gardes ont eu raison de nous laisser passer. En effet, même si selon les certificats de naissance aucun enfant ne figurait dans notre groupe, c’est avec les yeux d’un gamin que ce blogueur a apprécié cette visite dans l’antichambre d’un club de la NFL.
L’autre vedette de la fin de semaine, c’est l’ouragan Sandy, omniprésent dans les médias américains, et même dans le message téléphonique de l’hôtel servant de Wake up call. « Try to stay dry » qu’ils conseillaient. Heureusement la température n’a pas trop bousillé notre dimanche. D’ailleurs, comme vous le voyez ci-bas, elle n’a pas altérée non plus l’extravagance des partisans verts au tailgate!
En fait, la pluie ne s’est mise à tomber qu’en milieu de 3e quart et d’un angle faisant en sorte que l’architecture du stade nous protégeait. Par contre, la plupart des autres spectateurs se sont fait allègrement poivrer par les éléments, tant la pluie que le vent. Rien pour écrire à sa mère et certainement un bien moindre mal comparativement à ce que la ville de Rocky endure au moment où vous lisez cet article. N’empêche que sur le trajet du retour, les panneaux électroniques indiquant l’activation de l’état d’urgence nous ont empêchés d’ignorer ce qui s’en venait.
Pour être franc, l’ouragan ce dimanche se nommait Matt Ryan et non Sandy. Le quart des Falcons a complètement pulvérisé la défensive des Eagles. Manifestement, le congédiement du coordonateur offensif durant la semaine de congé n’a pas eu l’effet escompté. Le pointage final n’explique pas du tout à quel point les Aigles ont mangé une volée. Les 3 premières poussées offensives des visiteurs se sont terminées dans la zone de buts, Ryan convertissant les 3e essais à répétition.
Offensivement, ce ne fut guère mieux. Michael Vick sera pointé du doigt, mais honnêtement, la différence entre le temps dont il disposait pour lancer le ballon par rapport à son homologue des Falcons était saisissante. Le # 7 doit courir pour sa vie un jeu sur deux, et ce court délai ne donne pas le temps à ses rapides WR d’exploiter leur vitesse pour se démarquer. A cet effet, le plan de match ne fait pas assez appel à LeSean McCoy, le seul aigle à avoir pu provoquer des choses lorsqu’ utilisé. Les subtils partisans du Philadelphie n’ont d’ailleurs pas manqué de donner leur appréciation sur le travail du coach, multipliant les chants « Fire Andy » en 2e demie. Bref, le match ne fut pas à la hauteur.
En fait, c’est rare que le moment fort d’un voyage de football survient le samedi plutôt que le dimanche, mais ce fut mon cas cette fois-ci et la visite du vestiaire rend à elle seule le week-end mémorable!