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#191 Belle en gaine

Publié le 30 octobre 2012 par Victoireroset @victoireroset
Je vais vous parler aujourd’hui d’ une émission que nous connaissons tous : « Belle toute nue » Pourquoi on aime belle toute nue? Il faut bien l’admettre, en tant que femme qui se respecte on est toutes complexées. Regarder cette émission nous fait relativiser sur notre physique (et oui y a bien pire que nous).Non, plus sérieusement, William Carnimolla est l’ami qu’on voudrait toutes avoir : sympa, gay, drôle surlooké à la limite du ridicule mais surtout compréhensif. #191 Belle en gaine Dans l’introduction de l’émission on retrouve notre ami William dans un supermarché interpellant les femmes pour leur signifier qu’il y en a marre de tous ces régimes et qu’on est belles toutes nues. Tout ça sur un fond de Madonna « Give me all your luvin’ » devenu le temps d’une soirée sur M6 hymne officiel de la révolution des femmes rondes. C’est tellement bien fait qu’on aurait presque envie nous aussi de courir nues en talons de 12 dans les lieux publics, ca à l’air trop fun surtout dans le rayon boucherie. L’émission débute donc par l’étape du miroir, après un reportage larmoyant sur une jeune femme en détresse ayant fait appel à William. La jeune fille se déshabille, se regarde et doit apprendre à voir ce qu’elle aime dans son corps pour le mettre en valeur et non plus focaliser sur ses défauts. Jusqu’ici tout va bien, c’est le même cirque chaque semaine, c’est après que ça se gâte. En effet, les Williamettes débarquent. Qui sont-elles? Des femmes rondes relookées et souriantes, ni plus ni moins. Le jeu est qu’il faut se placer dans cette brochette de femmes classées de la plus mince à la plus grosse. Sauf que si vous faites un 40 ou un 42, William ira vous dénicher du 56 pour vous démontrer par A+B que vous êtes la plus mince, et donc, que ce n’est pas si terrible et que tu ferais mieux de croquer la vie à pleines dents. J’ai envie de dire «  encore heureux ! ». Mais William ne s’arrêtera pas là, c’est juste le hors d’oeuvre. Le lendemain, la jeune femme est conviée dans un centre commercial de banlieue parisienne bondé (Vélizy pour les intimes). Elle découvre alors avec stupéfaction qu’elle est placardée en sous-vêtements comme un vulgaire bout de viande même pas photoshopé, à la vue de tous. (parfois c’est sur des menus de restaurant, le plus glamour de l’émission). Sournois comme un serpent, William s’empresse de demander aux gens ce qu’ils en pensent. Comment voulez vous que des gens filmés par M6  déblatèrent des méchancetés face à la personne concernée. Il faudrait vraiment être une belle ordure. En réalité, c’est un peu comme si on vous mettait un couteau sous la gorge. Alors généralement, le pire des laiderons s’en sort souvent avec un joli 8/10 des passants. Voilà qui redonne du baume au cœur à la ménagère. Arrive enfin le moment tant attendu du relooking. Et c’est là que le bas blesse, plus de miracles, plus de bons sentiments larmoyants et de gens apitoyés… Etape obligée : la gaine ! Et quelle gaine!  Elle peut aller des seins jusqu’aux genoux ! Suis- je  la seule à qui ça pose réellement problème ? On est dans « Belle toute nue », l’émission où on apprend aux femmes rondes qu’elles peuvent être sexy et s’habiller de façon glamour ! Hors, ici, on vous apprend surtout que pour s’habiller quand on est ronde il faut s’enrouler dans une gaine qui vous empêche de respirer. J’ose même pas imaginer la fille après l’émission, qui retrouve son homme tout excité par ce nouveau look : «  Attend chéri j’enlève ma combinaison de ski j’arrive dans 20 minutes ! ». Ce n’est pas honnête Will, tsss ! On voudrait apprendre à s’habiller avec nos rondeurs, pas à se cacher dans une gaine comme un gigot prêt à passer au four. Pour conclure, cette émission c’est un peu comme le pays des Bisounours, on danse tous nus sur du Madonna, on montre son cul dans des centres commerciaux entre Etam et Nature et découvertes, on est tous tolérants et sympa. Seule ombre au tableau, on n’est pas belles toutes nues, on est surtout belles en gaine. Victoire.
Classé dans:Arts. Pub. Média. Tv. etc. Tagged: avis, Belle toute nue, critique, William Carnimolla

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