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Halloween: il était une fois Jack qui n’avait pas peur du diable…

Publié le 30 octobre 2012 par Chantalserriere

Drôle de fête que celle d'Halloween où la lumière de drôles de lanternes réveillent les esprits facétieux ou maléfiques qui hantent nos pires cauchemars!

Le vieux conte irlandais de Jack à la lanterne, est, nous dit-on, à l'origine des pratiques parvenues jusqu'à nous et revivifiées par la récupération commerciale planétaire.

Halloween: il était une fois Jack qui n’avait pas peur du diable…
Jolie photo empruntée au blog de Thierry au Japon

Plutôt amusante, cette évocation japonaise pour une célébration d'origine celtique!

Mais qu'on ne s'y trompe pas, la célébration d'exorcisme est universelle.

En Birmanie, le culte des esprits (Nat), antérieur au bouddhisme, se manifeste au quotidien et lors de fêtes rituelles.

Halloween: il était une fois Jack qui n’avait pas peur du diable…
Nat ein (autel pour les nats) à Rangoon (2005)

En Chine, pour les grands pudus," les fantômes sont avertis de la tenue d'un banquet par une lanterne accrochée à une hampe de bambou dressée à côté du temple. Il faut savoir en estimer la hauteur selon l'importance du festin proposé, car plus la hampe est haute, plus nombreux seront les esprits qui accoureront, et il ne faudrait pas les décevoir. Les habitants du voisinage en plantent parfois de petites devant leur maison pour mieux éclairer la route des revenants. Devant le temple on installe une longue table pour que chacun y dépose ses offrandes".  texte emprunté à Wikipedia

Dans toute l'Asie du Sud Est, la fête des fantômes affamés, est l'occasion de repousser la peur d'être hanté par les esprits mécontents de leur sort.

En Amérique du sud, la relation aux esprits est peut-être plus qu'ailleurs, une affaire de proximité quotidienne, que la fête catholique du premier novembre dédiée aux morts, renforce encore: "Tôt le matin, les vivants viennent apporter aux morts ce qu'ils aimaient et des oeillets pour leur rappeler le parfum de la terre. On leur parle, on les appelle au son des guitares et des accordéons. Toute la nuit, des lanternes brûlent pour guider le retour des âmes. Les grandes portes qui recouvrent les tombes seront ouvertes, après une longue attente. Et fondue dans l'aube du matin, les âmes peuvent enfin établir le contact avec les mortels. Ce sont d'interminables discours relatant tous les menus événements de l'année", peut-on lire sur ce blog, dans un article consacré au Mexique.

A Madagascar, le proverbe dit "Les morts ne sont vraiment morts que lorsqu'on les a oubliés". La fréquentation du défunt, de son esprit, au fil du temps, donne lieu à l'étrange cérémonie du fameux "retournement du mort, où les rituels festifs bruyants recouvrent  l'angoisse des vivants. (photo suivante empruntée ici et intitulée "Quand la mort se met à danser")

Halloween: il était une fois Jack qui n’avait pas peur du diable…
Notre Jack à la lanterne, à nous, Occidentaux, éclairant la nuit des esprits irlandais partis explorer le Nouveau Monde, n'a rien à envier aux esprits errants de la terre entière. On raconte, qu'ayant défié le diable en lui imposant à plusieurs reprises la vision de la croix, il ne put, après sa mort, vivre l'éternité, ni au paradis (c'était un fieffé coquin et un ivrogne invétéré!), ni en enfer, où Lucifer ne tenait nullement à l'avoir pour hôte. Tout juste consentit-il, (peut-être pour ne pas l'avoir sans cesse à mendier devant sa porte), à lui jeter un tison tiré de sa fournaise pour qu'il puisse éclairer son chemin de ténèbres. Jack, dit-on, enfouit la braise au creux de la betterave qu'il était en train de manger, la protégeant des vents de l'au-delà et évitant de cette façon (probablement!) de se brûler les doigts.

Pour éclairer les nuits devenues trop longues, à l'entrée de nos saisons hivernales, la coutume perdura, au moment de célébrer les défunts et de lutter contre leurs esprits trop tourmentés.

En Amérique, les citrouilles attendaient leur tour! Nombreuses et faciles à évider, elles remplacèrent bientôt la rave originelle. Leurs bouches édentées et leurs yeux évidés luisent  plus largement dans la nuit noire. Et pendant ce temps, Jack, l'ivrogne qui n'avait pas peur du diable, continue, sans nous déranger, son errance éternelle.

Halloween: il était une fois Jack qui n’avait pas peur du diable…
Etymologie: L’étymologie du mot Halloween appartient strictement à la langue anglaise, sans aucun rapport avec le gaélique ou toute autre langue celtique. Son nom actuel est une altération de All Hallows Eve6, qui signifie littéralement « le soir de tous les saints », c'est-à-dire la veille de la fête chrétienne de la Toussaint (hallow est une forme archaïque du mot anglais holy qui signifie : saint, even est une forme usuelle qui a formé evening, le soir)7. L'orthographe Hallowe’en est encore parfois utilisé au Canada et au Royaume-Uni8, « e’en » étant la contraction de even, devenue « een ». (d'après Wikipedia)


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