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Banquiers complices

Publié le 31 mars 2008 par Kalvin Whiteoak

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Evoquant les récentes bévues navrantes des banquiers suisses qui se sont faits ridiculiser par la TV allemande et surprendre en train de blanchir et aider allègrement à la fraude fiscale et à la circulation transfrontalière de cash en mars 2008, soit à un moment particulièrement subtil pour ce genre d'exercice … donc, et sous le titre Banques candides, Yves Petignat du Temps se demande en conclusion, si, en matière d'assistance active à la fraude fiscale et au blanchiment "les banques suisses ont vraiment une stratégie. Ou si, décidément, comme dans les affaires de «subprime», elles ne voient jamais rien venir".

On doit lui donner entièrement raison sur cette constatation navrante, il existe une arrogance permanente chez le banquier helvète sorti de Saint-Gall ou HEC Lausanne (entre autres) avec son attaché-case mignon et vraiment pas beaucoup d'idées, costumé vilain et cheap mais trop cher de chez PKZ.

On se demande souvent pourquoi il ne retient jamais la leçon ce petit jeune soi disant brillant. D'abord, il y a une simple question de génération: la génération Play-Station actuellement aux manettes a peut-être engendré des brillants traders, quoique sur ce point on puisse former quelques doutes au vu de ce qui se passe, ou de brillants fabricants de produits dérivés comme les crédits structurés, le joli nom technique de certains titres de subprimes, avec les mêmes réserves, mais pour le surplus, l'employé de banque moderne standard sait juste lire les Richtlinien et autres Weisungen, ne sait pas écrire, et surtout il n'a pas de bouteille, d'imagination et reste très humide derrière les oreilles bien au delà de la trentaine.

On a voulu flanquer dehors tous les "vieux crabes" de plus de 44 ans, qui eux en avaient vu d'autres. Leur savoir est à jamais perdu et il ne se trouve malheureusement plus personne en place pour pouvoir le transmettre. Car il ne s'agit pas que de savoir technique, il s'agit de flair, de sens des affaires, de prudence élémentaire, et d'imagination tout aussi élémentaire, tous domaines qui ne s'enseignent qu'au quotidien et non du haut d'une chaire.

On voit les dégâts faits par la génération Play-Station aux bilans des banques et à leur image, et ce n'est pas fini. On pourrait peut-être suggérer à nos édiles de promouvoir non pas le retour du Jedi mais la réinsertion même à temps très partiel de "vieux crabes" formateurs qui eux savent quelque chose pour l'avoir appris et vécu et qui ont dépassé l'âge fatidique de la fin de la quarantaine.

Car ce vocable leur va plus que jamais comme un gant : ne dit-on pas que l'on doit placer en quarantaine quelqu'un dont les idées pourraient être contagieuses ?

Notre 21e siècle économique et social naissant aurait tout à y gagner, tant sur le plan de la santé de l'AVS, celui d'une certaine cohésion sociale que sur celui encore du maintien d'un certain savoir-faire et d'un certain savoir vivre, évoluer et évaluer.

Les formules de maths oui, mais maniées par des chefs de cuisine qui n'ont pas besoin de leur livre de recettes chaque fois qu'ils font cuire de l'eau.


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