Pendant que le premier ministre joue les caliméros, il tabasse les écolos #NDDL
On voudrait nous faire croire, et pourquoi pas dire et écrire tant qu’on y est, qu’il subit plus souvent qu’à son tour l’ « emballement médiatique », « en le caricaturant comme une pauvre victime injustement persécutée par des médias trop avides de buzz et de polémiques faciles… ». C’est en tout cas l’image que voudrait en donner la version médiatique socialiste officielle », ais-je écrit hier. Les mots sonnent d’autant plus justes aujourd’hui, et c’est pourquoi je les reprends, qu’ils me semblent traduire une perception de l’action gouvernementale qui nie quelque peu la réalité. Si la critique venait de droite, on pourrait éventuellement la réfuter, parler de mauvaise foi, évoquer les bien pires erreurs du gouvernement précédent, chez qui ça ne risquait pas trop d’arriver car on préférait marcher le doigt sur la couture du pantalon derrière un certain président… Lequel ne souffrait guère de contrariétés, et encore moins la contradiction. Mais là, le président est absent. Alors, le Ayrault s’en prend plein la gueule. Normal, c’est son job, mais nous n’y étions plus accoutumés, nous avions même oublié ce fonctionnement si normal, puisque le petit homme énervé qui court partout prenait toute la place et se mettait systématiquement en avant.
Mais la critique vient aussi de la gauche. Car la gauche n’est pas au gouvernement, contrairement à ce que font mine de croire le Figaro et Mr Copé. Il faut arrêter ce jeu de marionnettes qui se joue devant nous depuis trop longtemps. Nous ne sommes plus des enfants. Ce gouvernement est d’essence libérale, tout comme le précédent, l’outrance xénophobe et réactionnaire en moins. Aussi, il est normal et même essentiel, si nous sommes en démocratie, que nous le critiquions. Surtout quand il prend de mauvaises décisions, qu’il tergiverse, prête le flanc à la polémique, se montre plus qu’ hésitant, trop flou à notre goût, et qu’il recule quand il ne devrait pas. Et que ça va laisser des traces. Il est normal que nous tapions sur ce premier ministre fourbe quand il fait donner la charge à des opposants à un projet mégalomaniaque et inutile qu’il soutient depuis trop longtemps. Et qu’il devrait avoir le courage d’un autre, celui d’abandonner ce grand projet dispendieux, comme le suggère « l’vieux ». Là, Mamère a raison, il va trop loin. Et c’est notre devoir de le dire, de l’écrire, et de hurler au scandale. Légitime. Même un blogueur de gouvernement le concède (bien que dans les coulisses, pour ne pas semer la zizanie dans les Leftblogs, car l’écologie, le big boss, il s’en fout), en omettant toutefois de discerner les responsabilités. Nous, nous n’oublions pas, ne taisons pas, ne cautionnons pas par notre silence. Le responsable, c’est lui. Point barre.
Et quand je lis que nos réactions seraient dictées par ce qu’un blogueur socialisse probablement fier de sa trouvaille nomme « le sarkozysme qui expire », et qu’il est repris par l’ex-empereur Bokassa des blogs , je m’esclaffe : deux blogueurs inconnus du grand public auraient trouvé LA vérité, et auraient donc raison seuls contre tous. Bien, bien, bien.
Moi, j’aime bien laisser les gens avoir raison tous seuls. Mais permettez que je trace mon propre chemin tout aussi seul. ET ôtez vous de mon soleil.
PS. Le titre m’a été inspiré par ce twitt de Philippe Sage. Rendons à César ce qui lui appartient.