Critiques Séries : American Horror Story - Asylum. Saison 2. Episode 3.

American Horror Story : Asylum // Saison 2. Episode 3. Nor'easter.

American Horror Story continue d'être une série dérangée qui dérange l'Amérique. Ironie du sort, cette semaine il y a une tempête qui approche (alors que les Etats-Unis sont en pleine panique face au passage de l'ouragan Sandy sur la côte Est). Afin de faire passer le temps, Sister Jude décide de diffuser un film. Etrangement, je trouve dommage que American Horror Story n'est pas utilisé Halloween comme prétexte pour faire un épisode sur le thème. En effet, autre ironie du sort, "Nor'easter" était diffusé le soir même de la fête d'Halloween aux Etats-Unis. Autant dire tout de suite que les scénaristes avaient de quoi profiter de cette belle exposition. Mais il n'en est rien. Ce n'est pas si grave que ça non plus puisque l'épisode était lui aussi complètement cinglé, parfois même farfelu et barré. Mais c'est ce que j'aime dans cette série. Quand American Horror Story s'amuse avec ce qu'elle a sous la main, cela donne des scènes particulièrement captivantes. C'est à Jennifer Salt ("Mange, prie, aime", Nip/Tuck), grande amie de Ryan Murphy, que l'on doit cet épisode. L'an dernier, elle nous avait offert entre autre "Murder House" ou "Sopoky Little Girl". La prédominance sexuelle de cet épisode n'est donc pas fortuite.
Jennifer Salt a fait un joli travail avec les personnages et notamment en apportant quelques éléments supplémentaires sur la condition de étains personnages. Alors que le Docteur Thredson est sûrement le plus agnostique des personnages de la saison, il va se donner pour mission d'aider Lana Winters en portant un message à sa soeur. Sauf que Thredson va lui rapporter que sa soeur semble avoir disparue et être victime d'une attaque. Evidemment, nous, nous savons déjà que Bloody Face est le seul et unique responsable de cette attaque. Je suis certain que c'est quelqu'un dans Briarcliff qui contrôle ce tueur en série (ou bien qui est carrément le tueur en lui même). Ce serait trop facile de penser que c'est Arden donc pourquoi pas… Thredson tout simplement ? J'ai hâte de voir la suite de la saison. Pendant ce temps, Kit et Grace préparent une nouvelle tentative d'évasion. Ils vont amener avec eux Shelley et Lana (qui va les surprendre). Sauf que Shelley sera la seule à ne pas s'en sortir vivante. Les autres sont maintenant dans la nature.

Arden va nous permettre également d'en découvrir un peu plus sur l'enlèvement de la femme de Kit. En effet, cette petite pièce ressemble à une sorte de puce extra-terrestre ou je ne sais pas trop quoi. Je suppose que American Horror Story veut faire un parallèle avec la zone 51 cette année. Pourquoi pas. Ce n'est pas une mauvaise chose, même si la science fiction dans une série comme celle ci est un terrain boueux qu'il va falloir traiter délicatement. Les pulsions sexuelles d'Arden vont elles aussi refaire surface. J'aime beaucoup la manière dont American Horror Story a exploiter cette histoire. On sentait depuis le début qu'il était un vrai obsédé sexuel, mais qui tentait de retenir ses pulsions. Elles sont maintenant assouvies, surtout quand Sister Mary, celle qu'il pensait droite comme tout, va tenter de l'aguicher de manière particulière. Pauvre Shelley tout de même qui se retrouve les mollets coupés, ne pouvant donc plus s'évader. Brillante idée mais il va falloir faire attention à ne pas enferme Chloe Sevigny dans le sens où l'actrice est excellente et ce serait bête de lui dire déjà au revoir.
De son côté Sister Mary commence à perdre le nord. Possédée par le Diable, elle va devenir complètement folle et engendrer de nombreuses scènes farfelues et drôles. J'ai notamment adoré le petit jeu qu'il joue avec Sister Jude en faisant tout pour la rendre complètement folle (en la confrontant à ce qu'elle a fait en 1949, le jour où elle a vu Dieu et a commencé à devenir pieuse). La religion a une part très importante dans American Horror Story et alors que ce genre de sujet tabou peut ruiner à tout jamais une série, ce n'est pas le cas ici. Et puis le travaille de Jennifer Salt est plutôt bon dans son ensemble. Sans compter sur Michael Uppendahl (Mad Men) qui avait réalisé l'an dernier "Piggy Piggy" et qui s'amuse une fois de plus avec cette folie ambiante. C'est presque comme si American Horror Story pouvait rendre fou ses téléspectateurs en même temps qu'elle rend fou son écriture. Car le moins que l'on puisse dire c'est que l'épisode était particulièrement dérangé. Mais il fait une fois de plus la part belle à l'excellente Jessica Lange que j'ai trouvé bouleversante et magique dans une scène où elle perd complètement les pieds.
C'était un grand moment, sûrement parmi ceux que l'on retiendra de cette saison là. Elle mérite déjà son futur Emmy (qu'elle ne peut que gagner). Je n'oublie pas pour autant le présent et donc la présence toujours réconfortante d'Adam Levine et de sa petite amie. Malheureusement leurs apparitions vont s'arrêter là, maintenant que des Bloody Face (ils sont plusieurs) semblent s'en être pris à eux. Je ne sais pas ce qu'il faut attendre de cette partie de la série mais je dois avouer que je trouve ça assez bon pour le moment. Cela permet aussi de faire une connexion avec le monde de nos jours. Finalement, avec "Nor'easter", on découvre encore un bon épisode de American Horror Story. Mais où peut s'arrêter cette série ? Telle est la question que l'on est en droit de se poser.
Note : 9/10. En bref, American Horror Story est toujours aussi fascinante. N'est ce pas Dominique-nique-nique ?