Selon un sondage exclusif de l’Institut CSA pour le Cri du Contribuable, près de huit Français sur dix jugent que le nombre d'élus en France est excessif. Près de neuf sur dix se déclarent également favorables à la suppression du cumul des mandats.
Un article du Cri du Contribuable.
Dans un contexte marqué par la nécessité de réduire les déficits publics, les Français se montrent massivement favorables à la diminution du nombre des élus et à la suppression du cumul des mandats pour les 600 000 élus de notre pays.
Près de neuf Français sur dix se déclarent ainsi aussi bien favorables à la suppression du cumul des rémunérations pour les élus qui exercent plusieurs mandats (89% « Favorable » contre 5% « Opposé ») qu’à celle du cumul des mandats pour obliger les élus à n’occuper qu’un mandat à la fois (85% contre 7%). Promesses du candidat François Hollande à l’élection présidentielle, ces limitations du cumul des mandats sont soutenues par l’ensemble de la population quoique logiquement approuvées plus fortement par les sympathisants de gauche (92% « Favorable » à la suppression du cumul des mandats) que par ceux de droite (83%).
Si les Français sont favorables au non cumul des mandats, ils ne souhaitent pas pour autant que le nombre d’élus augmente, bien au contraire. En effet, près de huit Français sur dix (78%) jugent que le nombre d’élus en France est excessif, contre seulement 1% l’estimant insuffisant et 11% justifié. Un jugement sans appel, plus tranché parmi les sympathisants de droite (88% « Il est excessif ») que parmi ceux de gauche (76%).
Outre le statut des élus et leur nombre, c’est l’ensemble de l’organisation administrative de la France que les Français semblent également enclins à réviser pour contribuer à la réduction des déficits publics du pays. Près de sept personnes interrogées sur dix (69%) estiment qu’il est nécessaire de supprimer un des niveaux politiques et administratifs pour rétablir les finances publiques, 38% le jugeant même « tout à fait » nécessaire. À l’inverse, seuls 22% déclarent que cela n’est pas indispensable.
Dans l’hypothèse où nous supprimerions un des échelons administratifs, 37% des Français souhaiteraient voir en priorité la suppression des structures intercommunales, 17% les départements, 14% les régions et enfin 7% les communes. L’analyse détaillée des résultats atteste de l’existence d’une divergence de vues assez nette en fonction du positionnement des interviewés sur l’échelle sociale : alors que 38% des cadres citent en priorité les départements (contre 31% « Les structures intercommunales »), cette opinion n’est partagée que par 13% des catégories populaires (39% répondant « les structures intercommunales »). Créées en 1983 sous la forme de syndicats d’agglomération nouvelle puis développées par la loi Chevènement de 1999, les structures intercommunales semblent ainsi souffrir d’un moindre attachement des Français à leur égard, sans doute en raison d’une mauvaise connaissance de leurs fonctions et compétences, et donc d’un certain éloignement vis-à-vis de leurs administrés favorisé par leur développement encore récent.
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Les Français, leurs élus, le cumul des mandats et l’organisation administrative de la France. Sondage exclusif de l’Institut CSA pour le Cri du Contribuable : lire le sondage
Ce sondage a été réalisé en ligne du 9 au 11 octobre auprès d’un échantillon national représentatif de 1.014 personnes âgées de 18 ans et plus et résidant en France.