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la France malade de la peste

Publié le 02 novembre 2012 par Mister Gdec

la France malade de la pestePar delà nos positionnements politiques respectifs, ne serait-il pas hautement nécessaire et urgent de voir surgir un formidable sursaut républicain, pour défendre nos valeurs communes, et notre désir de vivre ensemble dans la joie et la bonne humeur ? En tous les cas, dans un respect mutuel et inconditionnel plus évidents qu’aujourd’hui…

Gauchiste revendiqué me voyant interpellé par le titre d’un vulgaire gratte-papier profondément aigri – au point que ça se lise sur son visage peu enclin à ne serait-ce qu’un simple sourire – d’un célèbre journal (bien) de droite, il convenait que j’intervienne en rebond percutant pour protéger l’honneur de notre confrérie injustement décriée. Si d’autres veulent s’y coller, je ne saurais que les en féliciter et appuyer l’initiative…

Le titre du teigneux qui m’a fait réagir est le suivant :  « La gauche atteinte par « le grand bordel intellectuel ».  Je ne mettrai pas de lien, ce serait  faire encore trop d’honneur à cet islamophobe et anti-gauchiste  pathologique. Vous n’aurez qu’à chercher vous-mêmes si le cœur vous en dit… (blurp). Précisons cependant que l’expression n’est pas de lui, mais de la Présidente du Medef, Laurence Parisot. Ce chaos portant atteinte à la sûreté de l’Etat serait causé, selon elle, par l’ignorance économique dans laquelle les Français sont maintenus depuis des années. L’expression me semble bien vue, à observer les anachroniques décisions du gouvernement, dont aucun de ses membres n’a jamais mis les pieds dans une entreprise sauf pour en critiquer la gestion en guettant les applaudissements des syndicats. »

Voilà une déclaration bien péremptoire à l’aune de laquelle on reconnait les imbéciles, qui selon l’expression consacrée sont réputés pour ne jamais changer d’avis. Et surtout ne donner aucune preuve de ce qu’ils avancent, leur autorité intellectuelle certifiée par leur statut de journaliste dans un grand média devant probablement suffire à elle seule pour les besoins de la démonstration. Cette assertion est si ridicule qu’il suffira d’écrire qu’elle est typique du cliché droitier ultra-usité selon lequel la gauche serait dans l’incapacité de nous démontrer la moindre compétence en terme de gestion économique et financière. Entre parenthèses, ce n’est plus vrai depuis l’avènement de ce social-libéralisme que je dénonce avec une détermination durable. De plus, quelques recherches googlisantes (merci de me donner des exemples dans les commentaires, pour ceux qui suivent) suffiraient probablement à faire remonter les incursions plus ou moins longues de certains membres du gouvernement dans de grandes entreprises, comme c’est une coutume fort enrichissante chez les énarques,  pour démonter factuellement cette bêtise.

En outre, si la gauche était, selon les propres termes du petit haineux, atteinte par « le grand bordel intellectuel », la droite quand à elle aurait avantage à méditer – l’économique et le financier n’étant pas tout – sur ses responsabilités réelles en matière de « bien vivre ensemble ». L’argent n’est en effet à mes yeux qu’un moyen et non une fin, au service de la collectivité, contrairement à ce qu’en pense et en professe la doxa libérale qui place la dimension financière et l’instinct de propriété au cœur de tout système sociétal, par delà des valeurs plus humanistes qui ont pourtant fondé notre pays. Il est utile de le préciser, nous ne sommes pas en Suisse, et n’aspirons pas à ce modèle là.

Ce à quoi je veux en venir, c’est qu’il me semble que par delà les difficultés économiques certaines que vit actuellement notre pays ,  l’horizon sociétal dans son intégralité ne doit pas être négligé au seul profit (c’est le cas de l’écrire..) trop exclusif de considérations trop terre à terre. Il ne s’agit pas de nier la réalité de cette crise – il n’y a qu’à regarder les statistiques exponentielles du chômage et la liste impressionnante des entreprises en liquidation judiciaire actuellement, dont les plans sociaux donnent lieu à des tensions de plus en plus vives dans notre pays. Mais simultanément – et l’histoire nous a montré qu’elles vont souvent de pair – les affaires sordides liées à la question cruciale selon moi des discriminations de toutes sortes sont en train d ‘accomplir actuellement dans notre pays – et c’est fort inquiétant -  de bien basses besognes… Affaire Merah, crimes, délits  et autres actions -même virtuelles ¹ – ignoblement antisémites, et plus largement banalisation des actes racistes, xénophobes et islamophobes, ou/et homophobes (ils vont si bien de pair pour les ennemis de la liberté…) sont autant d’indices et de symptômes d’une épidémie sociale qu’il s’agit à présent pour tout gouvernement qui se respecte de stopper net. La  survie même de notre communauté nationale est en jeu. J’en veux pour preuve le cas de cette islamophobie aujourd’hui galopante et un peu trop volontiers excusée, voire même justifiée en haut lieu, dont nous pouvons connaître et constater par nous mêmes à notre niveau personnel des exemples criants. Or, la conduite et les propos de nos « élites » dirigeantes ont indubitablement valeur d’exemple négatif pour entraîner bien d ‘autres esprits,  plus fragiles, ignorants et plus volontiers sujets à l’impulsivité qu’à l’intellectualisation,   au risque de commettre l’irréparable. Nos politiques doivent tenir compte de l’importance de leur rôle et de leurs déclarations. Aussi et surtout quand ils sont sensés être de gauche. Voilà donc un tableau national qui ne nous honore pas, et dont plus d’un à part moi -indigné chronique – s’offusque spontanément et justement, dans un élan qui je l’espère sera grandissant pour qu’il emporte toutes les pusillanimités, les peurs et les frustrations diverses – et surtout l’incompréhension et le manque de dialogue – à l’origine de ce phénomène.

la France malade de la peste

Je sais que nos détracteurs d’extrême-droite, qu’ils soient à l’UMP, au FN ou chez les identitaires (c’est de plus en plus la même chose, dans le même sac… de nœuds fantasmatiques) – c’est là leur habitude – les justifieront en nous refaisant le coup du père Copé sur le racisme anti-blancs et la théorie fumeuse et sans fondements sérieux – mais néanmoins si communément – et hélas, même à gauche…- admise sans grand esprit critique de la colonisation arabe de l’Europe. Au point de trouver quelque justification que ce soit à la folie meurtrière d’un Breivik, alors que rien ne saurait l’excuser ?

Un autre monde est certainement possible. A nous de le construire ensemble et de lutter au quotidien chacun avec nos armes favorites contre ce fléau qu’est l’intolérance et le refus de la différence. Et cela, jusque dans les mots. Certains font mal. Et d’autres tuent.

P.S. Sur le sujet, on consultera utilement, et en premier lieu, deux documents fort utiles et complémentaires. Des chiffres, et du débat analytique. Merci de cliquer sur les images pour accéder au contenu :

la France malade de la peste

et

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¹ Sur ce point, quant aux limites d’une liberté d’expression qui nuirait à celle des autres de ne pas se voir attaqué uniquement en raison de son appartenance religieuse, il semblerait que même la droite soit d’accord : la preuve. Dont acte…

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