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Le budget de l’Union Européenne dans l’impasse

Publié le 03 novembre 2012 par Copeau @Contrepoints

Mais pourquoi ? Qui l’établit et qui le vote ? L'incohérence de l’Europe politique.

Un article de l'alpes.

Le budget de l’Union Européenne dans l’impasse

Les caisses de l’Union Européennes sont vides, le budget 2012 ne permettra pas de payer les coûts de plusieurs programmes européens, dont le programme Erasmus qui permet aux étudiants européens de faire leur tour d’Europe des universités, comme au temps des « escholiers » médiévaux.

Donc, le responsable du budget, le polonais Lewandowski, a demandé au Parlement une rallonge de 6,8 % des crédits dans le cadre d’un budget rectificatif. Mais le Parlement se heurte au veto des États membres qui ont rejeté toute augmentation de crédit supérieure à 2,8 %. Tout cela paraît bien compliqué et pour cause : tout cela est incohérent.

Le budget de l’Union Européenne dans l’impasse
En effet le Parlement européen n’est pas libre de chiffrer les dépenses publiques européennes. C’est sans doute une bonne chose car si on écoutait nos chers élus à Bruxelles et Strasbourg, les gabegies, démagogies et privilèges seraient vite là. Toutefois c’est le Parlement qui vote l’impôt européen destiné à couvrir les dépenses de l’Union. Mais qui fixe le montant des dépenses ? Ce sont les États, avec Ecofin, organisme de coordination des divers ministères des finances des pays membres. Or, les États ont voulu instaurer l’austérité au niveau de l’Europe, et ont défini une règle de plafonnement pour les budgets rectificatifs, qui ne doivent pas concéder d’augmentation de plus de 2,8 % par rapport au budget primitif. Car les États savent les vertus dépensières des Parlements, et les redoutent car elles devront se traduire au niveau des diverses fiscalités souveraines des États membres, c'est-à-dire sur la feuille de paye des contribuables européens.

L’imbroglio budgétaire n’est que la traduction de l’incohérence d’une Europe qui se voudrait politique mais a affaire à des États qui n’acceptent pas de renoncer à leur souveraineté budgétaire. De quoi satisfaire les libéraux d’ailleurs, car non seulement les dérives des dépenses sont évitées, mais surtout des budgets souverains entrent en concurrence, et la concurrence fiscale est un excellent moyen de réduire progressivement impôts, dépenses publiques, et interventions étatiques en Europe.

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