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Le mauvais bilan des 6 premiers mois de la présidence de François Hollande

Publié le 03 novembre 2012 par Flavienneuvy

Les sondeurs et les journalistes politiques ont pour habitude de dire que les 6 premiers mois d’un quinquennat sont cruciaux et donnent le ton pour l’ensemble du mandat. Si tel est le cas, François Hollande et le PS ont du souci à se faire. D'ailleurs, au PS, on ne cache plus son inquiétude. Cela fait 6 mois presque jour pour jour que François Hollande a réussi à convaincre les Français qu’il était l’homme de la situation. L’heure est venue de faire un premier bilan de son action ou plutôt de son inaction. Et oui parce-que Monsieur « Moi président de la République » n’a rien fait ou presque.

En premier lieu, revenons rapidement sur les renoncements et les reniements.

« Moi président » ne devait pas mélanger vie publique et vie privée. Sur ce plan là, incontestablement, c’est très réussi. Madame Trierweiler s’est révélée être une twitteuse de talent.

« Moi président » ne devait pas se mêler de la vie du parti socialiste. C’est lui qui s’est occupé de A à Z de la nomination de Harlem Désir.

« Moi président » s’était offusqué que Nicolas Sarkozy ait osé commander des sondages pendant son mandat. Depuis, il fait de même.

« Moi président » devait épargner les classes moyennes. Depuis le PLF 2013, nous savons que 9 Français sur 10 vont devoir payer plus l’an prochain. 9 millions de salariés ont découvert sur leur fiche de paye de septembre le coût de la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires. Les ouvriers et les salariés modestes ont sont les premières victimes.

« Moi président » allait renégocier le traité budgétaire européen car il était "inacceptable en l’état". Il l’a fait voter tel quel par sa majorité. Pas une virgule de ce traité n’a bougé.

« Moi président » allait mettre fin au cumul des mandats. D’ailleurs, les candidats PS aux législatives s’étaient engagés par écrit à choisir avant fin septembre 2012 leur mandat : soit un exécutif local, soit un mandat de parlementaire. Nous sommes fin octobre, ils ont tous piétiné leur engagement et gardent tous leurs mandats. Une honte. Il ne faut pas promettre des choses si on est on est sûr de se renier par la suite. Comment être surpris par la défiance des citoyens vis-à-vis du politique ?

« Moi président » devait faire passer le droit de vote des étrangers aux élections locales. Rien n’est fait et c’est tant mieux. La Vème République voulue par le Général De Gaulle a été pensée de telle sorte que ce genre d’ineptie ne puisse pas passer facilement. Mais, aux yeux des électeurs de François Hollande, c’est un reniement de plus.

« Moi président » allait engager un « choc de compétitivité » pour rétablir notre capacité à produire en France. Louis Gallois fut chargé de plancher sur le sujet. De gauche, grand industriel (SNCF, EADS), Louis Gallois était l’homme idéal pour faire des propositions concrètes. Seul petit hic : ses conclusions vont dans le sens de ce qu’a proposé Nicolas Sarkozy. Du coup, avant même d’être sorti, le rapport Gallois est enterré. 

Au bout du compte, le bilan de François Hollande après 6 mois de mandat n’est pas mauvais, il est désastreux. Le choc fiscal imposé risque de faire plonger notre économie en récession. Les entrepreneurs ont été stigmatisés et le gouvernement s’est fait une spécialité du couac en tous genres. Le  mot amateurisme n’est pas exagéré. Il y a de quoi être nquiet pour l’économie de notre pays et ses perspectives à court et moyen terme.


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