Jouer au foot pour gagner sa vie? Quelle idée… Pour Diego Lugano, Raul Albiol, Luyindula et compagnie, cela fait longtemps qu’ils ne cherchent même plus à justifier leurs salaires. Découvrez le onze type des tire-au-flanc les mieux payés du moment.
Pour ce onze type des joueurs payés grassement à regarder leurs copains jouer à leur place, on vous propose une équipe assez offensive en 4-2-3-1 façon Mourinho au Real Madrid. Une équipe qui ne manque pas de talent mais à qui le concept du mouillage de maillot est aussi clair que les principes de la physique quantique.
La compo : Gomes – Albiol, Lugano, Carvalho, P. Ferreira – Abriel, Malouda – C. Rodriguez, Kaka, Quaresma – Luyindula
Heurelio Gomes (BRE/Tottenham) : Pendant que Brad Friedel et Hugo Lloris se battent pour une place de numéro 1, Gomes assiste à la bataille avec une passivité déconcertante. Ancien titulaire du poste, le Brésilien ne semble pas plus pressé que ça de retrouver sa place, préférant récolter encore quelques centaines de milliers de livres avant de se refaire la cerise au Brésil. Tranquille.
Raul Albiol (ESP/Real Madrid) : Qu’il est loin le temps où les dents de Raul Albiol rayaient les pelouse de la Liga, prêt à succéder à l’emblématique Fernando Hierro, à Madrid comme en sélection. Après une première saison mitigée au Real Madrid, l’Espagnol est très rapidement devenu la cinquième roue du carrosse. Doublé par le vieux Ricardo Carvalho, ignoré depuis le passage de Sergio Ramos dans l’axe, voire carrément humilié par l’émergence du jeune Raphaël Varane, Raul Albiol ne se contente plus que des miettes depuis deux ans. Et avec le sourire! L’ancien joueur de Valence a même prolongé son contrat jusqu’en 2016 l’été dernier.
Ricardo Carvalho (POR/Real Madrid) : Après une première saison pleine au Real Madrid, le vétéran portugais s’est vu indiquer la porte de sortie par José Mourinho. La faute a une nouvelle charnière centrale Ramos-Pepe ultra-performante qui devrait durer pas mal d’années. Il aurait pu retourner à Porto ou faire une pige aux Queens Park Rangers avec son vieux pote Bosingwa. Mais que nenni. Carvalho est bien là où il est, et ne semble pas vouloir abdiquer de son salaire royal.
Diego Lugano (URU/Paris-SG) : Arrivé en grandes pompes de Fenerbahce où il est encore considéré comme un Dieu vivant, le géant blond n’a jamais convaincu au sein du PSG version Ancelotti. Mis rapidement de côté avec les arrivées d’Alex et surtout de Thiago Silva, la charette uruguayenne semble plus tenir à son contrat qu’à sa carrière : « Je vis en France, j’évolue au sein d’un grand club et mon salaire est élevé donc pourquoi m’en faire ». Implacable.
Paulo Ferreira (POR/ Chelsea) : Huit ans! Huit ans que Paulo Ferreira erre dans les travées de Stamford Bridge sans que personne n’ait à y redire. Huit ans que Paulo Ferreira, pourtant champion d’Europe avec Porto et international portugais, se contente de faire acte de présence en jouant quelques bouts de matches de temps en temps. Huit ans que l’ancien protégé de Mourinho ne cherche même pas à rebondir ailleurs. La belle vie quoi…
Fabrice Abriel (FRA/OGC Nice) : Qui aurait pensé un jour qu’Abriel pourrait être aligné aux côtés d’aussi grands joueurs? Et pourtant, dans ce onze type des planqués, le Réunionnais est un titulaire indiscutable. Malgré une première saison cauchemardesque (où sa nonchalance et son manque d’implication lui ont valu les foudres du stade du Ray), l’ancien marseillais n’a pas essayé de partir l’été dernier : « Il me reste encore deux ans de contrat et j’ai un très beau contrat. » En même temps, c’était soit la Côte d’Azur soit la Chine avec Anelka…
Florent Malouda (FRA/Chelsea) : Hazard, Mata, Sturridge, Oscar, Ramires… Difficile avec tout ce beau monde pour Malouda de garder sa place – déjà fragile – à Chelsea. Indésirable aux yeux de Di Matteo, l’ancien Lyonnais n’a pourtant pas changé de club l’été dernier. A 32 ans il joue désormais avec l’équipe des moins de 21 ans et se partage un joli petit loft avec… Paulo Ferreira.
Cristian Rodriguez (URU/FC Porto, Atletico Madrid) : Avant de débarquer à l’Atletico Madrid, Cristian Rodriguez se l’est longtemps coulé douce du côté de Porto. Après une première saison réussie en bleu et blanc, « l’Oignon » a connu pas mal de blessures et n’a jamais pu récupérer sa place. La faute à une concurrence bien trop élevée pour l’Uruguayen. Les dirigeants portistes ont bien tenté de le vendre à plusieurs reprises pour se délester de son salaire (environ 200 000 mensuels soit plus que les stars de l’époque comme Falcao et Hulk) mais ont du se le coltiner jusqu’au bout. Quand on vous dit que Cristian Rodriguez est un joueur qui ne lâche rien…
Kaka (BRE/Real Madrid) : Eclipsé par Cristiano Ronaldo, puis évincé suite à de nombreuses blessures, Kaka n’est plus que l’ombre de lui même depuis son départ du Milan AC. L’été dernier Mourinho n’y croyait plus et voulait s’en débarrasser, tout comme Florentino Perez qui aurait bien aimé se délester du salaire galactique du meneur de jeu. Berlusconi s’est de suite positionné pour récupérer son ex mais sans avoir les moyens. Du coup, Kaka a remballé le Milan et garde son abonnement au banc du Real en attendant des jours meilleurs. Comme quoi, on n’attire pas les mouches du vinaigre…
Peguy Luyindula (FRA/Paris-SG) : Mis à l’écart pendant plus d’un an, humilié, moqué : “C’est comme si je n’existais pas aux yeux du PSG. Les mecs, s’ils avaient pu me pisser dessus, ils m’auraient pissé dessus” et pourtant Peguy est toujours là. Dans une situation où neuf joueurs sur dix auraient préféré partir au plus vite, lui a choisi d’honorer son contrat jusqu’au bout. Un très beau contrat d’ailleurs pour le joueur de 33 ans (120 000 euros par mois). Quant à ses envies de plainte pour harcèlement elles se sont envolées lors de la signature d’une prolongation de contrat l’été dernier. Le meilleur buteur de Ligue 1 en activité devrait donc encore squatter les tribunes du Parc des Princes aux frais du PSG jusqu’an juin prochain.
Ricardo Quaresma (POR/Besiktas) : En proie a de grosses difficultés financières, le Besiktas aimerait réduire le salaire de sa vedette Ricardo Quaresma. Marginalisé et traîné dans la boue depuis cet été par les dirigeants du club stambouliote, le Portugais pète les plombs mis ne cède pas. Le président a beau menacer de lui briser sa carrière, le Mustang compte bien aller jusqu’au bout de son contrat. Sous contrat jusqu’en juin prochain, c’est donc une année sabatique qui se profile pour l’ancienne gloire de Porto.