L’ouragan Sandy qui a touché New-York et Haïti relance le débat sur la question du changement climatique, mais pas seulement. En effet, il pose aussi la question du traitement médiatique inégal de la catastrophe entre New-York et Haïti, où il a fait le plus de morts.
En plus de la misère qui l’enrobe, Haïti a été touché par l’ouragan Sandy.
New-York est une des villes les plus « en vogue » au monde. Capitale financière, de l’art et de la mode ; c’est alors horrifiées que les caméras du monde entier se sont tournées vers la ville quand l’ouragan Sandy s’est abattu.
Le battage médiatique autour de l’ouragan « dévastant » la « ville qui ne dort jamais » nous a laissé des images aux allures de film catastrophe et de fin du monde. Et ce, contrastant avec le nombre de mort moins élevé qu’en Haïti: 18 à New-York (42 au total aux Etats-Unis), les quelques arbres déracinés et le peu de vitres brisées.
L’ouragan Sandy a aussi dévasté Haïti, qui a d’ailleurs appelé à l’aide internationale après son passage. Cette catastrophe y aura fait plus d’une cinquantaine de morts. Cependant, le traitement médiatique aura été moindre et de ce fait, les ravages de Sandy en Haïti seront presque passés inaperçus aux yeux du monde.
Comment peut-on expliquer cette inégalité médiatique ?
D’abord, plus de journalistes étaient présents aux Etats-Unis au moment du passage de l’ouragan, dû aux élections présidentielles en cours. Plus qu’il n’y avait de journalistes présents au même moment à Haïti.
De plus, aux Etats-Unis, plus de gens envoient des photos de la catastrophe avec leur téléphone portable. Cependant ces photos sont parfois truquées ce qui a amplifié le fantasme de fin du monde. Ce phénomène est moindre en Haïti, ce qui fait que les journalistes disposent de moins d’information sur la catastrophe.
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