L’art contemporain et moi, parfois ça fait 4

Vacances et pluie : mélange parfait pour visiter, enfin, le centre Pompidou de Metz.

Je suis assez souvent passée devant, de jour comme de nuit, en admirant sa belle ossature en bois…

L’art contemporain et moi, parfois ça fait 4

Mais là quelle déconvenue devant ces grandes lignes noires et blanches, ces courbes, ces droites, ces grands aplats noirs et blancs qui s’étalent sur de gigantesques murs…

Oh ! Ça me rappelle le tableau noir d’une salle de mathématiques et un exercice de géométrie…

Le plus surprenant là-dedans c’est qu’au final je préfère mes modestes petites photos à ce que j’ai pu ~~contempler~~ regarder avec perplexité sur place.

Pour les curieux, il s’agit d’une expo de l’artiste Sol Lewitt, intitulée « Dessins muraux de 1968 à 2007« . Elle se poursuivra jusqu’au 29 juillet 2013 si certains sont intéressés… Morceaux choisis de la présentation de l’expo de ces Wall drawings :

« Si ces oeuvres monumentales réalisées directement sur le mur rappellent la tradition des fresques de la Renaissance italienne, elles marques une véritable rupture dans l’histoire de l’art contemporain. » (Heu oui certainement, mais vous ne m’en voulez pas si je préfère nettement Van Eyck et Boticelli ?)
« Ces oeuvres logiques et rigoureuses sont tracées au crayon à mine, au pastel gras, à l’encre de chine, à la peinture acrylique ou au graphite. » (Il est vrai que le travail est titanesque et relève d’une dextérité plus que certaine.)

« À partir des instructions et diagrammes de l’artiste, les dessins muraux de LeWitt sont réalisés par d’autres que lui. Ainsi à l’image de musiciens interprétant une partition, une équipe de plus de quatre-vingts dessinateurs, mêlant assistants professionnels de l’atelier de LeWitt, jeunes artistes et étudiants de Lorraine, a exécuté pendant deux mois les oeuvres sélectionnées parmi un corpus riche de 1 200 dessins muraux. » (Là où je suis interpellée c’est sur la comparaison entre l’artiste-graphiste et le musicien-compositeur ! Une idée intéressante. Quoi que j’ai tout de même beaucoup de mal à me départir de cette impression d’exercice de précision et de géométrie…)

Et vous ? N’avez-vous jamais gribouillé des petites formes plus ou moins étranges, plus ou moins biscornues sur votre calepin lors d’une réunion ? N’avez-vous pas tendance à laisser aller votre crayon sur un bout de papier lorsque vous êtes au téléphone et obtenu des textures spiralées, zébrées ou cubiques ?

Je ne me pose pas en critique d’art, loin de moi une pareille prétention ! Je constate juste que je suis hermétique à de telles oeuvres et que je suis bien contente de ne pas avoir eu à payer pour me retrouver confrontées à de pareils murs…

Et vous ? Vous en demandez encore ?

LeWitt était exposé au 2ème étage du musée, entre temps, devant les ascenseurs, nous nous sommes retrouvées face à face avec des petites poupées de laine…

Je ne saurais vraiment pas parler d’art au sujet de cette sympathique guirlande de poupées, en revanche elle évoque de très jolis souvenirs ! Ceux de ma mamie qui m’avait appris petite fille à les confectionner ! Il y avait très longtemps que je n’y avais pas pensé et cela m’a rendue toute nostalgique pendant quelques jolies minutes.

Peut être est-ce mon côté enfantin qui me rend ces oeuvres là plus accessibles ?

Elles ont ce je-ne-sais-quoi de ludique, d’étrange et de curieusement beau qui me plait.

J’aurais souhaité en voir plus, en savoir plus sur cet univers là…

Tout comme j’aurais aimé aussi voir d’avantage d’oeuvres de Picasso… Parce qu’il est certes assez formidable d’exposer dans la grande nef de musée le rideau de scène du ballet « Parade » (prêté exceptionnellement par du Centre Pompidou de Paris).

Voilà, dès qu’on retourne dans des peintures disons plus classiques (que des lignes et des contrastes noirs et blancs) j’apprécie les jeux de couleurs, de formes et les émotions qui peuvent se dégager des toiles…

Pour finir j’évoquerai très brièvement aussi l’expo du 3ème et dernier étage. Avant d’y pénétrer les guides vous tendent une petite lampe de poche à dynamo, car toute la salle est plongée dans le noir et c’est à le lueur seule de nos lampes que nous devons observer les photographies d’une soixantaine d’artistes… De quoi trouver au moins quelques productions qui vous séduisent…

Mais pour être tout à fait honnête je dois avouer que le plus long de la visite a été consacré à la boutique-librairie-carterie !