
Il aurait été effaré d'entendre Mgr Vingt-trois, au nom des évêques de France, dénoncer « la supercherie » (2) que sera le mariage pour tous. Car il est tout de même scandaleux que l'Eglise catholique de la France du 21e siècle en soit encore à prononcer des paroles de stigmatisation, de rejet et finalement une forme de haine pour tout ce qui n'est pas elle ou sa doctrine. Le frère de Diderot était prêtre, l'une de ses sœurs mise au couvent très jeune. Il a vu et ressenti l'influence horrible des religieux sur le caractère de ses proches. Diderot n'aura de cesse de tout faire pour empêcher sa fille de finir comme sa sœur et il y parviendra.
Il faut également se rappeler que l'église catholique s'était élevée contre la contraception, contre l'IVG, contre le PACS, contre, toujours contre. Malgré l'évolution des mœurs et le niveau de liberté individuelle et collective atteint dans notre pays, l'Eglise demeure réactionnaire. Il est fondamental que le gouvernement ne cède pas sur la promesse de campagne de François Hollande et que la majorité de progrès à l'Assemblée et au Sénat adopte une loi de justice et de reconnaissance. Il y en a assez de cette religion catholique qui s'érige en police des mœurs et des conduites. Le religion doit demeurer ce qu'elle est : une croyance spirituelle et non un pouvoir temporel. A Chacun son rôle et sa fonction.
(1) Jacques Attali, Diderot ou le bonheur de penser, Fayard, 24 euros.
(2) Terme utilisé par l'archevêque de Paris.