Mes étudiants émettent une double conjecture scientifique, qui n'est peut-être pas dénuée de profondeur. A savoir : 1) le contrôleur de gestion masculin a un faible niveau de testostérone ; 2) le stress est bon pour la performance scolaire.
La première conjecture résulte d'une observation. Les hommes préfèrent la finance (qui mène au trading, métier viril) au contrôle de gestion.
J'ai effectivement constaté quelque chose qui va dans ce sens. il y a des années la crise bancaire a rejeté des aspirants traders dans ma classe. Excellents dossiers scolaires, mais ambiance effroyable. Excès d'individualisme, probablement. Le bon contrôleur de gestion, par contre, est un joueur d'équipe. Il plie mais ne rompt pas. Il a des caractéristiques généralement associées aux femmes. Ce qui en fait un animateur du changement né.
Quant à la seconde conjecture, elle est curieusement corroborée par l'exercice que je viens de demander aux dits étudiants. Leurs réponses me sont parvenues par mail. Je les ai lues en ordre inverse de leur arrivée. Les dernières tendaient à être nettement meilleures que les premières. Ce qui m'a frappé.
Y a-t-il des théories derrière tout cela ? Anxiété d'apprentissage d'Edgar Schein ? Optimisme de Martin Seligman : le bon élève est stimulé par l'adversité ? Contrainte, stimulant de la créativité, dit l'art ?