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Fourniret et les meurtres de la RN 20

Publié le 24 mars 2008 par Bigounours

Fourniret et les meurtres de la RN 20A quelques jours de l'ouverture du procès de Michel Fourniret et de Monique Olivier devant la cour d'assises des Ardennes, un ouvrage écrit par le journaliste Jean-Pierre Vergès ressort des tiroirs quatre dossiers non-élucidés datant du début des années 80. Entre 1980 et 1983 quatre jeunes femmes ont été retrouvées mortes à proximité de la route nationale 20 dans les environs de la ville d'Etampes ( Essonne). Leur meurtrier n'a jamais pu être identifié. Or à cette époque, celui que la presse surnomme "l'ogre des Ardennes" vivait à une cinquantaine de kilomètres de là et avait été interrogé à l'époque dans l'une de ces affaires.

11 mars 1980:

Michèle Couturat, une Charentaise de 17 ans prostituée occasionnelle à Paris, est retrouvée nue, pendue au bout d'une corde dans un château d'eau au bord de la RN 20, au lieu-dit Mondésir. Elle n'a pas été violée mais du sperme est retrouvé sur son corps. Cette jeune fille avait l'habitude de faire de l'auto-stop pour descendre dans le sud-ouest. Trois jours avant sa mort, elle aurait été aperçue Porte d'Orléans à Paris.

Le 1er juin 1984, Michel Fourniret, alors incarcéré à Fleury-Merogis pour une agression sexuelle, est placé en garde à vue dans le cadre de cette affaire. Un témoignage, corroboré par des traces de pneus relevées à proximité du chateau d'eau, laisse entendre qu'une Peugeot 504 se trouvait sur les lieux du crime. Michel Fourniret possédait à l'époque une Peugeot 504 et a reconnu, lors de son interrogatoire, fréquenter régulièrement la région d'Etampes et s'intéresser aux auto-stoppeuses. Faute de preuves matérielles, cette piste avait alors été abandonnée par les enquêteurs.

Parmi les points communs avec ces crimes connus, on peut noter que le corps de Michèle Couturat a été abandonné à proximité d'un transformateur comme celui d'Isabelle Laville en 1987 dans l'Yonne. De plus le noeud de corde qui a servi à sa pendaison était particulièrement sophistiqué. Or Michel Fourniret était expert en la matière.

25 décembre 1980:

Sylvie Le Helloco, une serveuse bretonne de 20 ans, est découverte nue sous une bâche en bordure de la RN 20, à 3 km du château d'eau. La veille est faisait du stop porte de Saint-Cloud pour rentrer en Bretagne à l'occasion des fêtes de fin d'année. La jeune fille n'a pas été violée par son agresseur.

14 juillet 1982:

Christine Devauchelle, 26 ans, concierge rue Pascal à Paris, est retrouvée recroquevillée en chien de fusil près de l'aérodrome de Mondésir. Elle n'a pas subi de violences sexuelles et est morte par asphyxie mais a reçu des coups de tournevis. Son compagnon, alcoolique et violent, est un temps suspecté de ce meurtre mais bénéficie au final d'un non-lieu.

Michel Fourniret a avoué en 2004 avoir tué Natachais Danais en novembre 1990 en la poignardant avec un outil de cordonnier.

7 août 1983:

Le corps nu de Pascale Lecam, une Bretonne de 21 ans, est découvert dans un champ de Bruyères-le-Châtel, à 3 km de la RN 20, au nord d'Etampes. La victime a été violée avant d'être tuée à coups de pierre et de tournevis. Cette étudiante travaillait également comme secrétaire intérimaire et était logée chez sa soeur à Paris. La veille de sa disparition elle avait un rendez-vous avec un inconnu au pub Saint-Germain. Cet homme n'a jamais pu être identifié.

Après cette quatrième agression, la série criminelle de la RN 20 s'est interrompue. Michel Fourniret est incarcéré huit mois plus tard et a ensuite quitté la région à sa sortie de prison.

A lire également: L'affaire Fourniret

Le livre de Jean-Pierre Vergès:

Fourniret et les meurtres de la RN 20


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