Tout bon geek vous le dira, ne jamais se fier à l’espace disque annoncé par un constructeur. Après formatage et en fonction du système de fichier, un disque dur est amputé de 9% en moyenne de son espace total diminuant légèrement au passage le ratio Go/Prix.
Une limitation que parviennent non sans mal à contourner les constructeurs de smartphones par exemple, qui développent des OS peu gourmands en espace de stockage, laissant ainsi plus de place à l’utilisateur final pour ses applications et autres vidéos de Katy Perry.
L’histoire est toutefois légèrement différente pour Microsoft et sa tablette Surface dans sa version Windows RT.
De base, l’environnement logiciel Windows ainsi que la suite office et les logiciels/services annexes occupent pas moins de 13 Go d’espace disque effectif réduisant ainsi de 50% l’espace réel disponible sur la version commercialisée en tant que 32 Go et de 27% environ sur celle de 64 Go.
Ces informations, issues d’une note de support disponibles à cette adresse et rapportées par Theregister soulèvent des enjeux pour la firme de Redmond parmi lesquels : comment réagir face au manque de transparence inhérent à la lourdeur du système ?
En effet, lorsque l’on se rend sur la page produit de la tablette Microsoft Surface, aucun astérisque ni aucune précision sur l’espace réel disponible n’est accessible à l’utilisateur.
Ainsi, à plusieurs reprises lors du processus d’achat le client est conforté dans l’idée qu’il fait l’acquisition d’une tablette 32 ou 64 Go sans qu’une seule fois l’attention soit portée sur l’espace disque réel.
D’aucun argumenteront qu’en 2012, la majorité des utilisateurs savent qu’il existe une différence entre la taille réelle du disque d’un produit nomade (ou non) et celle annoncée sur les supports de vente et le packaging…
Seulement voilà, les terminaux mobiles se sont largement démocratisés avec une différence de l’ordre de 10% sur un iPhone 5 64 Go, 12% sur nouvel iPad 16 Go ou encore 16% sur Samsung Galaxy S3.
Les consommateurs toujours avides d’applications et de contenus multimédias seront-ils aussi réceptifs à une telle différence entre leur représentation de 32 et 64 GO et la réalité après plusieurs mois d’utilisation ?