Dépendance au web = maladie mentale ?

31 mars 2008

C’est en tout cas ce qui pourrait devenir “officiel”. En effet dans un éditorial du numéro courant de l’American Journal of Psychiatry, le docteur Jerald J. Block, psychiatre de l’université Santé et Science de l’Oregon (Portland), dénonce l’addiction (ou plutôt dépendance pour éviter cet anglicisme) au web comme un trouble impulsif-compulsif qui devrait être ajouté au fameux Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (en anglais Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders ou DSM), manuel de référence utilisé internationalement pour diagnostiquer les troubles psychiatriques. “La prochaine édition est prévue par l’Association américaine de psychiatrie pour 2012″, rappelle le quotidien canadien Ottawa Citizen. (source : la weberaie)

(crédits : Arthur Tsao Photography, flickr.com)

La question que vous vous posez est : quels sont les symptômes, Dr Williamson ?

Vous êtes soucieux de savoir quand vous pourrez vous connecter et rester en ligne ; si vous ne le pouvez pas, vous êtes contrarié ; vous vous isolez souvent pour aller surfer ; vous consacrez beaucoup de temps à Internet (envoie de mails, jeux en ligne, lecture de blogs (argh !), consultation de sites pornos, que sais-je..) ; cela crée des soucis/conflits dans vos relations sociales.

Dans ce cas, vous êtes des malades mentaux ! Bon, c’est un peu exagéré, mais vous êtes atteint par cette dépendance.

Perte de la notion du temps, négligence des essentiels (manger et dormir), comportement dépressif sont les signes d’un trouble mental imputable aux technologies. Les “addicts” peuvent être accro au simple fait de pianoter sur le clavier, faire du shopping sur eBay, ou comme énoncé précédemment, jouer aux jeux vidéos (on a tous en tête l’exemple de ces asiatiques complètement dingues qui jouent à des jeux comme World of Warcraft 22h sur 24, mais sans arriver à ces extrémités, avoir souvent envie de s’isoler pour y jouer reflète une certaine dépendance) …

“Malheureusement”, conclut le docteur Block, “la dépendance à Internet est tenace et résiste aux traitements, entraînant des risques sanitaires importants et un fort taux de rechutes”. Rassurez-vous : dans environ 86 % des cas, les accros au web combinent à cette dépendance au moins un autre trouble mental. On est rassurés doc’ !

Plusieurs questions me viennent à l’esprit : D’abord, combien d’entre vous se sont dit “oh merde” en lisant cet article ? Ensuite, est-ce le réflexe d’allumer son téléviseur à peine arrivé à son domicile est une dépendance moins nocive que d’allumer son PC ?