A Gauche Marc-Antoine Jamet, à droite, Elodie Desrues et Mélanie Mammeri. (photo JCH)
La première réunion organisée par la fédération de l'Eure du Parti socialiste afin de permettre aux candidats au poste de premier secrétaire fédéral de s'exprimer devant les militants s'est tenue hier soir à Pont-de-l'Arche sous la présidence de Jacques Calmon, secrétaire de la section locale et en présence de Richard Jacquet, maire de la ville.Cette réunion de circonscription — la première à être organisée de manière décentralisée — sera suivie de quatre autres puisque l'Eure compte cinq circonscriptions. Ces réunions de « grande section »ont été voulues par l'équipe fédérale afin de permettre une expression libre et dépassionnée n'ayant rien à voir avec une sorte de congrès oppressant. Chaque candidat a présenté ses orientations et la salle a pu poser des questions concernant aussi bien la vie des sections et de la fédération que la conduite actuelle de la politique gouvernementale.
A vrai dire, la réunion a été de bonne tenue. Qu'il s'agisse d'Elodie Desrues, de Mélanie Mammeri ou de Marc-Antoine Jamet, chacun (et chacune) a mesuré la hauteur des enjeux et s'est hissé(e) au niveau souhaitable d'un débat permettant d'aborder les questions de fond. Le PS ne se porte pas mal dans l'Eure avec deux députés, des villes gagnées sur la droite comme Vernon ou les Andelys, des cantonales victorieuses…reste à confirmer tous ces résultats en 2014 et 2015.
Les militants sont demandeurs d'informations et de formations. Comment, en effet, convaincre des hommes et des femmes de gauche de rejoindre les rangs du PS sans expliquer les règles de fonctionnement du parti, sans en connaître les statuts, et surtout sans accepter de n'être qu'un godillot bêlant ? Chaque candidat(e) a donc bien expliqué son programme d'action et sa manière collective d'agir. A ce jeu, Marc-Antoine Jamet bénéficie, évidemment, de ses huit mois passés à la tête de la fédération et il demande légitimement, du temps, pour accomplir tous ses projets.