
Quand on est parent, c'est aussi le casse-tête pour regrouper tout ce dont nos enfants ont besoin, on se rend compte que soudainement, les bottes sont trop petites, un trou apparaît sur le devant de la salopette et l'armoire est remplie de gants et de mitaines... Solitaires! Est-ce que vous vous reconnaissez?
Comme enseignante, c'est une période où l'on se fait des fessiers d'enfer: on attache un manteau, on zippe une botte, on noue une tuque, on replace un bas de pantalon coincé, on se relève, encore et encore... C'est aussi le moment de revoir la routine de l'habillement, de faire des pictos, de pratiquer avec les enfants ces gestes si simples pour les grands qui deviennent de vraies épreuves pour les plus petits.
En passant du primaire au préscolaire, je n'avais pas réalisé à quel point que l'habillage, c'est vraiment du sport! En tant que parent, je n'avais pas réalisé non plus, à quel point mes choix de consommatrice pouvaient avoir une si grande portée. La belle petite botte avec une fermeture éclaire sur le côté, les tuques avec avec des cordons, les foulards, les petits gants, les manteaux dont nos enfants ne sont pas vraiment capables d'attacher tout seul, ben comme diraitLisa Leblanc,C'est d'la marde!
Oh! Lala! Les gros mots... C'est que voyez-vous, chaque item de l'habillage comme les bottes (2), tuques (1), mitaines/gants (2), manteaux (1) et salopettes (1), pour une moyenne de 7 éléments par enfants multipliés par disons, 20 enfants, bien, ça fait 140 petites étapes à accomplir avant de pouvoir enfin aller à la récréation. Et moi, je ne suis pas un super héros, je ne suis pas capable toute seule...
Je donne mon 100% pourtant, mais de façon réaliste, si je donne un coup de pouce à chaque enfant, c'est déjà trop! Si ça me prend une minute par enfant (+/-20 minutes), on vient de manquer la récréation (13 minutes). Zut! Alors, je dois trouver d'autres solutions. Des plus grands pourraient venir nous aider, nous pourrions commencer plus tôt à nous préparer ou mieux encore, je pourrais me faire greffer quelques bras.
Sinon, il me reste une chose à faire, écrire un mémo aux parents de mes élèves en les suppliant de de revoir la routine de l'habillement et de vérifier avec leur enfant, s'ils sont capables de mettre des gants (non? On met des mitaines!), s'ils sont capables de nouer leurs foulards (non? On met un cache-cou), s'ils sont capables d'attacher leurs tuques (non? Là, c'est plus compliqué, on choisit un modèle sans cordon ou l'on laisse les laisse pendre sans les nouer), de mettre leurs bottes (non? Privilégiez un autre modèle!), s'ils sont capables d'attacher leurs manteaux (non? Pas de manteaux! Ha! Ha! Bien non, mais quand même vous, vous n'êtes pas capables de l'attacher, probablement que votre enfant ou même son enseignante ne sera pas capable)...
Qu'en pensez-vous? Trop "punché"!?! Je vais croiser mes doigts pour qu'une bonne fée passe chez tous les enfants de mon entourage (même les miens, vous savez, avec la dyspraxie, ma fille a toujours beaucoup de difficulté, même en ayant les meilleurs trucs d'ergo et les accessoires les plus simples) et peut-être que tout rentrera dans l'ordre!?! Sinon, je vais l'écrire cette lettre en choisissant bien mes mots.
En attendant, je sais que je viens d'en sensibiliser quelques uns. Et s.v.p., quand vous irez acheter des nouveaux items, vérifier deux fois plutôt qu'une si c'est un bon choix pour votre enfant. Faites-le pour les adultes qui travaillent avec lui (moi!!!) mais surtout pour lui qui pourra profiter pleinement de ses récréations!