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Un peu de lumière hivernale avant l’heure

Publié le 08 novembre 2012 par Elosya @elosyaviavia

Un peu de lumière hivernale avant l’heure

Hier soir, je rentrais d’une très bonne soirée avec une copine pas vue depuis longtemps.

C’était bien, on a papoté de nos vies, de nos métiers respectifs, de notre mode de vie, du fait que nous étions trentenaires et donc pleine de vieillesse sagesse. Je rentrais donc enivrée de cette jolie soirée (enivrée des verres de vin et du ti punch bus au cours de cette même soirée aussi je crois

:-)
).

C’est alors qu’en sortant du métro, j’ai vu les lumières et là je me suis demandée si j’avais pas un chti peu trop bu la berlue.

 

C’est qu’ils venaient d’installer les illuminations de noël dans mon quartier. Et je trouve qu’il est un peu tôt pour le faire. Nan, mais d’accord on commence à ressortir les bonnes vieilles parkas, les gros pulls, les écharpes en laines, les sous-pulls damart (oui, oui, damart save my life de frileuse). Bientôt les raclettes, les soupes de légumes (nan ce n’est pas incompatible dans un seul repas),  repointeront leur nez et on pourra dire que l’hiver est là. Mais pour l’instant, je n’accepte pas trop l’idée.

Donc j’avançais et puis d’un coup je me suis rappelée que les Galeries Lafayette avaient inauguré leur illuminations cette semaine également. Et là, mon opinion screugneugneu sur le thème « nan, Noel c’est pas tout de suite d’abord » a fondu subrepticement, laissant la place à une anecdote que ma mère adore me raconter tous les ans.

Chaque année, elle me raconte que lorsque j’étais un petit bout de chou, elle m’emmenait de manière rituel devant les vitrines des Galeries. Alors oui, il y avait déjà du monde, il fallait parfois jouer des coudes pour se faire une place, mais ça valait le coup me dit-elle parce que voir ma petite tête émerveillée devant des loupiotes et des marionnettes, ça lui faisait plaisir. Elle me couvrait bien, petit manteau, gants, bonnets, la poussette et on partait  en goguette pour cette expédition lumière. C’était toujours un bonheur de me voir plantée devant tout ça. J’y serais restée des heures me dit-elle en souriant.

Parfois, elle commence cette histoire et je lui dis : « han, mais je la connais cette histoire, tu sais bien, mais bon vas-y redis moi ce que l’on faisait déjà ? ». Dans le fond, je crois que j’aime toujours l’entendre ce souvenir de presque Noël. Parce que quand il m’arrive de passer devant ces vitrines illuminées et que je vois les mômes devant, je n’ai aucun mal à m’imaginer en train d’ouvrir grand les yeux et de faire un « oh » silencieux, mais émerveillé devant.  Parce que j’aime l’idée de cette tradition familiale toute simple, mais féérique pour mes yeux d’enfants. Parce que j’aime l’idée de pouvoir montrer ça à un jour à mes futurs mômes parce que cela sera peut-être devenu « THE » rituel de la famille à l’approche de noël.

Alors oui, je suis une grande fille, mais il n’empêche que la magie opère toujours quand je me retrouve pour la première fois de l’année devant ces vitrines. Je me surprends à rester en face, hypnotisée, un petit sourire sur les lèvres, me disant au bout de quelques instants que je suis un peu « trop grande » pour contempler tout ça. Et puis je finis toujours par me laisser happer par une douce rêverie devant ce spectacle.

Puis je finis par « revenir » lentement au monde urbain et je pars vaquer aux occupations que j’avais prévues. Ensuite, je me sens généralement comme requinquée, guillerette. Je crois que j’emporte toujours un bout de ce moment  joyeux, enfantin et hors du temps qui après tant d’années, émerveille toujours la petite aux joues rondes qui faisait des « oooooooh » et des « aaaaaah » d’admiration du haut de ses 3 ans et la grande trentenaire qui continue à sourire, bien longtemps après avoir contemplé les vitrines.


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