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Qui dirige la Chine populaire aujourd’hui ?

Publié le 08 novembre 2012 par Sylvainrakotoarison

Luttes d’influence entre Hu Jintao et Jiang Zemin, entre "réformistes" et "conservateurs", peur maladive de toute manifestation de la liberté chez le peuple, scandales criminels, sexuels et financiers, toute une génération de hauts dignitaires du régime communiste va passer la main dans quelques jours. Très modeste guide de compréhension pour savoir qui commande en République populaire de Chine.
yartiChine18C01Cette semaine, il y a un événement bien plus important que les élections américaines. Ce jeudi 8 novembre 2012 s’ouvre en effet le XVIIIe congrès du parti communiste chinois.
Deux nuits blanches pour cause de décalages horaires opposés : ceux qui, en Europe, ont passé la nuit blanche du 6 au 7 novembre à attendre les résultats des élections présidentielles américaines auront pu passer une autre nuit blanche du 7 au 8 novembre à assister sur Radio Chine International à la cérémonie d’ouverture de ce dix-huitième congrès à une heure quarante du matin (heure de Paris).
Seulement dix-huitième, ce qui signifie que c’est assez rare et important. Le précédent a eu lieu il y a cinq ans, en octobre 2007.
Rapide bilan de l’ère Hu Jintao (2002-2012)
L’heure du bilan sonne pour le Président Hu Jintao et son Premier Ministre Wen Jiabao. Au pouvoir depuis dix ans, les faits sont remarquables. La croissance de la Chine a été exceptionnelle et le PIB a multiplié par trois. Les capacités de consommation des habitants sont maintenant supérieures à celles de l’Ukraine ou de l’Algérie. Celles de production sont montées en flèche et la Chine s’est montrée leader dans le domaine des énergies renouvelables, comme les éoliennes, les panneaux solaires et les voitures électriques.
Mais deux points noirs viennent obscurcir ce bilan flatteur. Les inégalités sociales s’accroissent, tant dans la population que sur le territoire. Un paysan du Guizhou a une vie comparable à celle d’un Vietnamien alors que la richesse de Shanghai atteint le niveau de l’Estonie. Et la richesse de Hong-Kong dépasse de plus d’un tiers celle de …la France.
L’autre point noir, c’est évidemment l’absence totale de réformes institutionnelles, au lieu de libéraliser le régime (sur trois points : démocratie, liberté d’expression, réduction des exécutions), les dirigeants, pourtant étiquetés "réformistes", n’ont pas hésité à réprimer lors de mouvements autonomistes, non seulement au Tibet mais aussi en Mongolie intérieure et au Xinjiang. Cette répression est aussi parfois accompagnée d’opérations d’aménagements brutaux du territoire comme l’installation de barrages (Les Trois-Gorges en 2009, Sichuan, Tibet en 2014 etc.) qui peuvent mettre en grand danger l’environnement.
Tout cela sur fond de scandales politico-financiers où la moralité de la classe dirigeante est largement remise en cause par l’opinion publique. La "société harmonieuse" chère à Hu Jintao est donc loin d’avoir atteint ses buts théoriques.
La cinquième génération
Ce XVIIIe congrès est celui du changement des dirigeants. Une nouvelle génération va arriver au pouvoir, qui a entre 55 et 65 ans environ. Il y a de fortes tensions au sein de l’appareil du pouvoir. Certains responsables considérés comme de futurs hauts dirigeants ont été exclus du parti il y a quelques mois. Une lutte entre proches de Hu Jintao et proches de Jiang Zemin continue depuis plus de dix ans à faire rage. La fortune de certains hauts dirigeants commencent à poser des problèmes.
Mais au fait, reprenons depuis le début. Qui détient le pouvoir en Chine ? La question mérite d’être posée car les choses restent relativement floues. Opaques.
Comme dans tout régime communiste, celui qui détient le pouvoir est celui qui détient le parti unique. Le parti unique, c’est le P.C .C., parti communiste chinois. Le leader véritable, c’est donc le secrétaire général du comité central du P.C.C. Et en particulier, les plus hauts dirigeants sont les neuf membres du Comité permanent du bureau politique du comité central du P.C.C.
En fait, c’est sans doute un peu plus compliqué que cela et le poste majeur reste la présidence de la Commission militaire centrale (confondu pour le parti et pour l’État) qui fut occupée par Mao Tsé Toung de 193è à 1976, puis par Hua Guofeng de 1976 à 1981 et par Deng Xiaoping de 1981 à 1989. Majeur car il supervise les forces armées et policières chinoises. Après 1989, ce poste est cumulé avec celui de secrétaire général et de chef de l’État.
Les dirigeants actuels de la Chine communiste
Actuellement, celui qui a le pouvoir en Chine est Hu Jintao. Il a 69 ans (bientôt 70) et il est le secrétaire général depuis le XVIe congrès, le 15 novembre 2002 ; il a été "réélu" le 22 octobre 2007. Il fait plutôt figure de modéré même si son credo de "société harmonieuse" n’a pas su lutter vraiment contre la fracture sociale qui ne cesse de s’accroître. Depuis son prédécesseur (j’en parle juste après), il cumule ses fonctions avec les fonctions de chef de l’État, à savoir, depuis le 15 mars 2003, il est le Président de la République populaire de Chine. Également en mandats de cinq ans et "réélu" le 15 mars 2008. Ainsi que président de la Commission militaire centrale.
Il est considéré en 2010 comme la personne la plus influente au monde, selon Forbes. Il fut un poulain de Zhao Ziyang (1919-2005) et de Deng Xiaoping qui vit en lui un espoir de futur dirigeant dès 1992.
Rappelons qui est Zhao Ziyang. Il fut Premier Ministre du 10 septembre 1980 au 24 novembre 1987 puis le secrétaire général du P.C.C. du 2 novembre 1987 au 23 juin 1988. Il fut évincé par les "durs" du régime après le massacre de Tian Anmen du 4 juin 1989 perpétré par Li Peng (84 ans) entre autres, son successeur au poste de Premier Ministre du 24 novembre 1987 au 17 mars 1998. C’était une époque où Deng Xiaoping (1904-1997) avait encore beaucoup d’influence.
Zhao Ziyang nomma Hu Jintao à la tête du Tibet entre décembre 1988 et novembre 1992 où il réprima durement les manifestations d’autonomistes. Hu Jintao a même été surnommé le "boucher de Lhassa" pour avoir tué près d’un demi millier de Tibétains les 5 et 6 mars 1989. Rappelons aussi que les manifestations étudiantes du printemps 1989 ont débuté à l’occasion de la mort de Hu Yaobang (1915-1989), le 15 avril 1989 et de ses funérailles nationales le 22 avril. Hu Yaobang était populaire parmi les étudiants. Il était le prédécesseur de Zhao Ziyang, à la tête du P.C.C. du 11 septembre 1982 au 15 janvier 1987 et il était considéré comme un "réformateur", évincé du pouvoir à cause des manifestations étudiantes de fin 1986.
L’ascension de Hu Jintao au sommet de l’État n’était pas forcément évidente.
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Lors des événements de Tian Anmen, les "durs" ont eu gain de cause auprès de Deng Xiaoping. Si bien que Jiang Zemin (86 ans aujourd’hui) a succédé à Zhao Ziyang à la tête du P.C.C. le 24 juin 1989. Il le resta jusqu’au 15 novembre 2002 et cumula avec les fonctions de Président de la République populaire de Chine du 27 mars 1993 au 15 mars 2003. Jiang Zemin était maire de Shanghai de 1985 à 1987 et était partisan de la solution forte contre les manifestants étudiants.
La "dézéminisation" du régime (ou plutôt "déjiangisation")
Parmi les proches de Jiang Zemin, issus de son réseau de Shanghai, il y a Zeng Qinghong et Wu Bangguo qui ont eu des rôles importants au sein de l’appareil politique.
Zeng Qinghong (73 ans) fut le "nettoyeur" de Jiang Zemin, notamment en éloignant du pouvoir des éventuels rivaux comme le vieux général Yang Shangkun (1907-1998), qui fut Président de la République populaire de Chine du 8 avril 1988 au 27 mars 1993, ou le protégé de Deng Xiaoping, Chen Xitong (82 ans), très influent maire de Pékin entre 1983 et 1993 (ce dernier fut arrêté pour corruption en 1995 et condamné en 1998 à seize ans de prison). Zeng Qinghong fut dans une position de dauphin de Jiang Zemin mais ce dernier choisit cependant Hu Jintao pour lui succéder. Zeng Qinghong devint alors Vice-Président de la République populaire de Chine de mars 2003 à mars 2008, et permis à Jiang Zemin de garder son influence dans le bureau politique du P.C.C. malgré son retrait.
Lorsque Jiang Zemin démissionna de la présidence de la Commission militaire centrale le 19 septembre 2004, Hu Jintao, vice-président, lui succéda et ce ne fut pas Zeng Qinghong qui succéda à Hu Jintao comme un des vice-présidents des forces armées mais le général Xu Caihou (69 ans). Le général Guo Boxiong (70 ans) était également un autre vice-président de cette instance. Finalement, Hu Jintao l’écarta définitivement du pouvoir le 21 octobre 2007, réduisant ainsi l’influence de Jiang Zemin. En mars 2008, Zeng Qinghong a dû ainsi laisser la Vice-Présidence de la République à Xi Jinping (59 ans) sur lequel je reviendrai plus loin.
Wu Guanzheng (74 ans), ancien maire de Wuhan et proche de Jiang Zemin, et Luo Gan (77 ans), ancien responsable des répressions contre les autonomistes et responsable de la hausse des exécutions dans les années 2000, proche de Li Peng et de Jiang Zemin, furent eux aussi écartés du comité central du P.C.C. le 21 octobre 2007 par Hu Jintao. De même, un proche de Jiang Zemin, Chen Liangyu (66 ans), concurrent redoutable de Hu Jintao, maire de Shanghai de 2002 à 2006, fut brutalement disgracié le 25 septembre 2006 pour scandale de corruption et de prostitution et fut condamné à dix-huit ans de prison le 26 mars 2008.
Un autre proche de Jiang Zemin disparut par maladie (cancer) le 2 juin 2007 : Huang Ju (1938-2007) fut un haut dirigeant très influent au sein du Comité permanent du bureau politique, maire de Shanghai de 1991 à 2002 et Vice-Premier Ministre de mars 2003 à mars 2007. Huang Ju fut le premier membre du bureau politique à mourir en fonction après Mao Tsé Toung le 9 septembre 1976.
L’autre proche de Jiang Zemin encore au pouvoir, c’est Wu Bangguo (71 ans), qui est l’actuel président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale (en quelques sortes, le président de l’assemblée) depuis mars 2003 (il a succédé à Li Peng lui-même à ce poste de 1998 à 2003). Il fut Vice-Premier Ministre de 1995 à 2002. Des relations conflictuelles avec Zhu Rongji (84 ans), Premier Ministre du 17 mars 1998 au 15 mars 2003 et maire de Shanghai de 1987 à 1991, ne lui permirent pas de succéder à ce dernier à la tête du gouvernement en 2003. Il est probable que Wu Bangguo va être évincé du pouvoir en 2012-2013.
À la tête du gouvernement
L’actuel Premier Ministre nommé depuis le 16 mars 2003 est Wen Jiabao (70 ans). Géologue de profession, il était déjà Vice-Premier Ministre de 1998 à 2002. Wen Jiabao est un "réformiste" sensible aux principes de la démocratie. Dans un discours en février 2007, il a cependant expliqué que la démocratie ne pouvait pas se construire avant un certain seuil de prospérité économique et de niveau d’éducation. Il a également proposé le 21 août 2010 d’en finir avec « la concentration excessive du pouvoir » et de « créer des conditions permettant au peuple de critiquer et de contrôler le gouvernement ».
Alors que le Prix Nobel de la paix fut attribué le 8 octobre 2010 à l’universitaire dissident Liu Xiaobo (56 ans), Wen Jiabao ne serait pas opposé à une ouverture du régime (mais a violemment protesté contre l’attribution du Prix Nobel). Bien que Wen Jiabao fût soupçonné par un journal américain d’avoir enrichi sa famille de plusieurs milliards de dollars (enrichissement démenti par l’intéressé), le politologue français Jean-Luc Domenach a affirmé en mars 2010 qu’il serait « probablement le meilleur [Premier Ministre] au monde ». La fortune de Wen Jiabao pourrait provenir de proches de Bo Xilai (voir plus loin).
Le 14 mars 2012, Wen Jiabao réaffirmait une nouvelle fois (mais seulement verbalement) sa conception "libérale" de la politique : « Sans réforme politique, les réformes économiques ne peuvent être couronnées de succès. Les résultats que nous avons atteints pourraient être perdus. (…) Je suis persuadé que la démocratie à la chinoise va continuer à progresser, au rythme du développement du pays. C’est un processus qu’on ne peut stopper. ». Probablement que lui aussi cédera le pouvoir au cours de ce XVIIIe congrès.
Qui seraient amenés à prendre la relève en fin 2012 et début 2013 ?
Deux étapes de succession vont avoir lieu : d’abord novembre 2012 pour la direction du P.C.C. et en mars 2013 pour la direction de l’État (chef de l’État, gouvernement etc.).
Le poste central reste évidemment celui de secrétaire général du P.C.C.
L’un des possibles héritiers aurait pu être Bo Xilai (63 ans), fils de Bo Yibo (1908-2007), un des proches compagnon de route de Deng Xiaoping et ancien Vice-Premier Ministre. Bo Xilai fut de décembre 2007 à mars 2012 le très influent maire de Chongqing, l’une des plus grandes agglomérations urbaines de la Chine (environ trente millions d’habitants !). Il était Ministre du Commerce dans le gouvernement chinois de février 2004 à novembre 2007. Au fil de son ascension, Bo Xilai est devenu très populaire pour avoir lutté efficacement contre le crime organisé à Chongqing et pour avoir favorisé la très forte croissance économique de sa région. Avide de pouvoir, il aurait souhaité intégrer la direction du P.C.C. pour ce XVIIIe congrès (à savoir, faire partie des neuf membres très importants du Comité permanent du bureau politique du P.C.C.).
Mais en mars 2012, la trajectoire de Bo Xilai s’effondra : un de ses proches (le vice-maire Wang Lijun) a avoué le 6 février 2012 que l’épouse de Bo Xilai, la femme d’affaires Gu Kailai (bientôt 54 ans), aurait assassiné par empoisonnement le 14 novembre 2011 l’homme d’affaire britannique, Neil Heywood (1970-2011) que le couple connaissait bien depuis plusieurs années. Ayant reconnu les faits, Gu Kailai, inculpée le 26 juillet 2012, a été jugée très rapidement (une seule audience, le 9 août) et condamnée à mort le 20 août 2012 (avec sursis) tandis que Bo Xilai a été démis de toutes ses fonctions dès le 8 mars puis le 10 avril 2012 (il est aussi accusé d’avoir mis sur écoute des hauts dirigeants du P.C.C. dont Hu Jintao). Le 8 mars 2012, un Vice-Premier Ministre Zhang Dejiang (66 ans), un proche de Jiang Zemin et considéré comme "conservateur", fut désigné maire de Chongqing pour le remplacer. Bo Xilai était considéré comme un partisan du retour aux "fondamentaux du maoïsme".
En fait, la principale personnalité politique chinoise qui fait figure d’héritier et peut-être dans quelques jours, de futur maître de la Chine, est un allié idéologique de Bo Xilai, à savoir Xi Jinping (59 ans) qui est, comme je l’indiquais précédemment, le Vice-Président de la République depuis le 15 mars 2008 et un des trois vice-présidents de la Commission militaire centrale depuis le 18 octobre 2010. Lui aussi serait très fortuné, selon un journal américain, comme l’actuel Premier Ministre et il ferait partie d’un clan contre l’actuel Président Hu Jintao. Xi Jinping ne serait pas très éloigné de Jiang Zemin et de son réseau de Shanghai. Il a été chef du P.C.C. de Shanghai en 2007. Xi Jinping a mystérieusement disparu de l’espace public pendant deux semaines en début septembre 2012 mais est réapparu ensuite.
Parmi les autres postulants, Li Keqiang (57 ans), proche de Hu Jintao, serait appelé à devenir Premier Ministre en mars 2013. Vice-Premier Ministre depuis mars 2008, il est en effet le successeur le plus légitime de Wen Jiabao. Li Keqiang connaît bien les dossiers économiques et financiers.
Tensions politiques internes à l’aube du XVIIIe congrès
Les membres actuels du Comité permanent du bureau politique du comité central du P.C.C. (l’instance décisionnelle en Chine populaire) sont : Hu Jintao, Wu Bangguo, Wen Jiabao, Xi Jinping, Li Keqiang, déjà cités, et également : Zhou Yongkang (70 ans), géologue et ancien Ministre de la Sécurité publique de 2002 à 2007 ; Jia Qinglin (72 ans), ancien maire de Pékin en 2002 et proche de Jiang Zemin ; Li Changchun (68 ans), ancien maire de Shenyang, proche de Jiang Zemin, et favorable au renforcement de la répression au Tibet ; et He Guoqiang (69 ans), ancien chef du P.C.C. de Chongqing de 1999 à 2002.
Le 1er novembre 2012 s’est tenu un plenum du comité central du P.C.C. pour finaliser la passation des pouvoirs entre Hu Jintao et Xi Jinping, pour approuver l’éviction définitive de Bo Xilai et pour confirmer l’accusation de corruption de Liu Zhijun (59 ans), ministre de mars 2003 à février 2011.
Le climat au début de ce XVIIIe congrès est très malsain. Les forces de l’ordre sont nombreuses pour éviter toutes manifestations populaires, les couteaux ont été retirés à la vente dans les magasins, les fenêtres des taxis verrouillées pour rester fermées. La population est assez mécontente et a déjà manifesté contre la pollution, les expropriations et la corruption. De plus, un conseiller très proche de Hu Jintao a récemment démissionné après la mort accidentelle de son fils et de deux jeunes filles nues qui roulaient dans une Ferrari.
Les informations sur la fortune de Wen Jiabao pourraient provenir de proches de Xi Jinping et Bo Xilai qui sont eux-mêmes affaiblis par les scandales (Bo Xilai vient de perdre aussi son immunité parlementaire, ce qui va ouvrir la voie à son procès). Wen Jiabao, politiquement devenu beaucoup trop libéral, pourrait devenir le véritable "ennemi" de ce congrès.
Tous ces scandales et rumeurs sont en partie le résultat de la lutte d’influence entre le clan de Jiang Zemin et celui de Hu Jintao, qui date de plus de dix ans, comme je l’ai indiqué plus haut.
La succession de Hu Jintao et de Wen Jiabao est un événement politique mondial majeur. Depuis le massacre de Tian Anmen, les nouveaux hauts dirigeants chinois sont traditionnellement désignés pour dix ans en deux mandats de cinq ans. Xi Jinping et Li Keqiang seront probablement consacrés durant ce congrès puis lors de la nouvelle assemblée populaire en mars 2013. L’un fait partie plutôt des "conservateurs" tandis que l’autre est plutôt "réformateur".
Le risque de retour au "maoïsme historique" ainsi que les éventuelles manifestations de mécontentement du peuple en raison des inégalités économiques sans cesse croissantes pourraient empêcher l’indispensable réforme politique du régime. Ou la précipiter ? L’avenir le dira.
Aussi sur le blog.
Sylvain Rakotoarison (8 novembre 2012)
http://www.rakotoarison.eu
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