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L’ombre doit être furtive

Publié le 08 novembre 2012 par Legraoully @LeGraoullyOff

L’ombre doit être furtive

Nous crevons la pépie à force d’écluser les stocks de nos diverses fontaines d’élixirs libéraux en ces instants plus précieux que n’importe quel autre, lorsque l’un des blocs de marbre de l’unité glisse et tarde à se remettre en place… parfois il n’y retourne même plus jamais…

Une jouissance, tout ce qu’il y a de plus naturelle.

C’est sentiment, forme de puissance, de domination, la seule vénérable.

C’est l’évidence même qui se présente à brule-pourpoint.

Je me souviens de ces pirates qui ont accosté, une fois, alors que nous étions pieds nus, sur une minuscule plage de sable fin, et nous en ont parlé de rêves éveillés qu’il est possible de transposer à l’infini, une improbable matérialisation de notre forme à l’état brut,  sous conditions de quelques sacrifices, de quelques manœuvres rapides et subreptices, sans trop s’interroger sur ce qui aurait pu advenir de nous si nous avions continué d’attendre l’aumône que l’on sert aux remerciés qui se sont perdus jusque dans des rues glacés de la ville, sur des pavés inconfortables en haut des marches des lieux de culte fermés à coup de chaines et de cadenas rouillés, à poser nos lèvres sur le fer de cinquante cervoises empoisonnées qui font gonfler nos estomacs, à subir le vent qui gercent nos lèvres et attaquent les parties en relief de nos visages décolorés par les cigarettes et les joints qui crépitent sans jamais s’arrêter. On a du cul, vraiment, d’être fertile, de pouvoir choisir, de se prendre à aimer l’errance hérité des poètes et des saltimbanques se faisant voyants, à voir briller de mille flammes tous les soleils et les éclipses que nous nous figurons à chaque fois que nos regards s’égarent ;

Sur la plus infime des beautés

Sur la plus infâme des horreurs

L’une et l’autre poussent malheureusement aux procès d’intentions, à ceux que l’on nous fait et à ceux que l’on aimerait bien ne pas avoir à faire, et les juges égoïstes aux soutanes noires et aux perruques blanches, aux visages poudrés du dix-septième, qui venait déjà ramener leur fraise à propos des vertus bienfaitrices que n’auraient pas nos fruits, ceux que l’on ne se surprends plus vraiment à aimer cultiver discrètement, sous le nez des néophytes, seul ou avec toute une troupe, dans le jardin d’une petite ville tranquille de campagne ou en plein milieu des hyper-centres, à tacher de se repérer, de se frayer le chemin le plus court possible pour atteindre l’hypothétique bouquet final.

Tous les inquiets du dessert après les diners respectifs d’hommes et de femmes respectables, dans de grandes salles à manger, carrelées, blanches, immaculées, nettoyées à un niveau professionnellement étourdissant, se font rôtir la cervelle à longueur de jours et de nuits qu’ils passent à stupidement tacher de comprendre le sens caché de nos souhaits obscènes, hors normes pour l’entretien de nos pièces encore conformes, pour la bonne forme, pour le maintien uniforme d’une entité aussi difforme que les visages de cires des hommes fondant encore plus vite que les glaces de l’Arctique, protégé par ce protocole unique né de parents éduqués à l’école palliative, une boite privé, puis devenus propriétaires d’une clinique à Nice où des infirmières diplômées à la faculté de la volupté apportent deux bonnes bouteilles de vin français, pour finir par venir déposer par petits coups charmants mais beaucoup trop calculés, du rouge dans des zones franches où le braconnage est pourtant fermement réprimé et où les manants sont sacrifiés à chaque nouvelle aube grise. Cette dernière persiste et signe l’influence qu’elle exerce sur les dernières lumières subtiles dont certaines parviennent tout de même à en imprimer presque toute l’intensité dans les rétines les plus opaques, avec plus ou moins de violence pour les plus réfractaires, à ceux que l’idée qu’une ile peuplée de musiciens, de poètes, d’artistes, et autres danseuses en corolles existe quelque part et qu’ils n’aient peur de ne plus savoir quoi y faire une fois là-bas, quand arrive le moment où vient la seule danse qu’ils devraient pouvoir tous suivre au pas.

Toutes les gorges des fous dans lesquelles brule ce feu de joie sucré ont un seul but, leurs propres hallucinations du bonheur et si elles sont sales c’est encore mieux, car certains parmi les plus riches des mondes cachés sont peuplés uniquement d’amazones bienveillantes uniquement une fois qu’elle ont mutilé dans le but d’augmenter les performances, le t-shirt griffé au symbole de l’asservissement pour diminuer le pouvoir de pouvoir protester philosophiquement. Il faut se faire adulateur de leur justice d’une cour sans lionceaux, et si…ce parleur sincère qui se tient aujourd’hui devant cette étrange assemblée réponds solennellement à toutes les infâmes questions pernicieusement imaginés pour, roulement de tambour… le faire surveiller par les gardiens des encore ; pas encore par ceux des toujours.

Ça sera surement pour la prochaine fois.

Prends le maquis ou bien prends garde…

L’ombre doit être furtive…

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