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Voitures écolo : hybrides ou électriques ?

Publié le 08 novembre 2012 par Nonolito

voiture-electriqueLe score médiocre des écologistes aux dernières élections prouve qu’en cette période de crise les Français se sentent davantage concernés par leur pouvoir d’achat que par les questions environnementales et donc par l’achat de véhicules plus propres.  Pourtant, le prix des carburants toujours plus élevé et ce souci permanent de faire des économies ouvrent de larges possibilités aux voitures dites « écolos ». Très médiatiques, ces dernières se divisent en deux catégories : les hybrides d’un côté et les électriques de l’autre. Mais alors quel modèle pour quelle utilisation et pour quel budget ? Les réponses pour vous aider à choisir.

Avantages et inconvénients des différentes technologies

Dans le monde encore restreint des voitures écolos, il convient de distinguer deux familles, les véhicules hybrides (13 340 immatriculations en 2011 soit environ 1% du marché) et les modèles électriques (4 531 immatriculations en 2011 soit environ 0,4 % du marché). Côté technologie, les premières associent un moteur thermique (essence ou diesel) à un moteur électrique, les deux moteurs pouvant fonctionner ensemble ou séparément. Les secondes utilisent uniquement l’énergie électrique et sont alimentées par une batterie, rechargeable soit sur une prise de courant classique soit sur une borne de charge rapide.
Mais avant d’arrêter son choix, il faut bien prendre en compte que les deux technologies ne se valent pas, tout d’abord en matière d’autonomie. Si l’hybride est capable de parcourir autant de kilomètres qu’une voiture classique, l’électrique a souvent du mal à dépasser les 150 km. Ensuite il y a la question des économies et là l’avantage revient à l’électrique puisqu’on estime son coût de revient à environ 2 euros/100 km, le tout sans bruit et sans aucune émission polluante. L’hybride, malgré son mode tout électrique qui sur certains modèles peut atteindre 4 km, affiche des consommations légèrement inférieures à une voiture essence classique mais parfois supérieures à des modèles diesel. Enfin, il y a la question du plein/recharge qui met très clairement l’ en danger. Tout le monde n’a pas à sa disposition un garage, donc une prise de courant, et le réseau des bornes de charge rapide est encore balbutiant. De son côté l’hybride fait le plein comme tout le monde à la station et la batterie qui alimente son moteur électrique se recharge lors des freinages.

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De nouveaux bonus plus intéressants

Annoncé par le gouvernement en août dernier, le nouveau barème du bonus/malus profite toujours plus à l’électrique. En effet, l’aide à l’achat d’une voiture électrique passe de 5000 à 7000 euros. L’achat d’une voiture hybride est moins récompensé mais le bonus reste conséquent, il passe de 2000 à 4000 euros pour une voiture émettant moins de 110 g de CO2/km et peut atteindre 4500 euros pour une voiture émettant moins de 60 g/km.

Une offre de plus en plus large des constructeurs

Si la Toyota Prius a longtemps été le seul modèle hybride du marché, ce n’est plus le cas aujourd’hui avec une présence de cette technologie sur pratiquement tous les segments. L’offre démarre à moins de 18000 euros pour les citadines Honda Jazz et Toyota Yaris mais peut dépasser les 100 000 euros pour une Audi A8 par exemple. Le groupe Toyota/Lexus reste le leader de l’hybride avec 7 modèles dont la compacte Toyota Auris, le monospace Toyota Prius+ ou encore le SUV haut de gamme Lexus RX. Depuis d’autres marques se sont invités au bal de l’hybride, Audi avec ses Q5 et A6, Porsche avec ses Panamera et Cayenne, BMW avec ses Série 3 et Série 5 et Honda avec ses Insight et CR-Z. PSA est même sur le coup avec de l’hybride diesel sur les 508, 3008 et DS5, qu’il est encore le seul à proposer.
Le marché de l’électrique est lui encore très limité avec moins d’une dizaine de modèles à des prix bien souvent très élevés compte tenu des puissances modestes (rarement plus de 100 ch) et de l’autonomie handicapante. PSA est pour le moment le leader avec les Citroën C-Zero et Peugeot Ion, dérivées de la Mitsubishi i-Miev. Mais Renault devrait bientôt passer en tête avec ses Twizy, Kangoo, Fluence mais surtout Zoé dont le prix de départ sera inférieur à 15000 euros. Citons également la Nissan Leaf (à partir de 29000 euros) seule compacte électrique du marché.

Voitures écolo : hybrides ou électriques ?

L’avenir

En attendant le développement d’un réseau de bornes de recharge, l’augmentation de l’autonomie des batteries et l’arrivée d’autres constructeurs pour abaisser le prix des modèles, l’avenir de la voiture électrique reste flou. Sans parler des groupes pétroliers qui usent de leur puissance pour retarder sa commercialisation à grande échelle, le modèle économique de la voiture électrique et son besoin d’infrastructures sont autant de freins à son développement. En revanche, l’avenir de la voiture écolo à court terme pourrait passer par l’électrique à autonomie prolongée. Avec une autonomie d’environ 50 km en tout électrique, la possibilité de recharger la batterie sur une prise et un petit moteur essence pour parcourir jusqu’à 500 km, ce type de véhicules la solution la plus réaliste avant le « tout électrique ». Deux modèles sont déjà sur le marché – Opel Ampera et Chevrolet Volt – mais leur prix (environ 40000 euros) pourrait refroidir les acheteurs potentiels.

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