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Comment j’apprends à gérer la colère…d’autrui

Publié le 09 novembre 2012 par Elosya @elosyaviavia

Comment j’apprends à gérer la colère…d’autrui

Avant hier soir, quand j’ai vu une copine pour boire un verre, nous en sommes venues à parler de la colère chez autrui. Je lui expliquais que j’avais du mal avec ça. Enfin plus particulièrement, j’ai du mal avec les gens qui se revendiquent « soupe au lait ».

Quand les gens se mettent en colère, je le prends pas pour moi. J’arrive à avoir suffisamment de recul pour ne pas le prendre personnellement et passer à autre chose (m’enfin ça dépend tout de même de mon humeur hein). Toutefois, les personnes dites « soupe au lait », intérieurement, je ne gère pas. Concrètement, quand une personne se met à adopter un comportement dans ce style, je suis d’abord surprise et ensuite très gênée et enfin j’ai envie de fuir parce que ça m’est très désagréable.

C’est que je ne sais vraiment pas sur quel pied danser.

Je lui racontais que dans le milieu pro, je côtoie une personne qui peut se montrer ainsi. D’une occasion à l’autre, cette personne peut se montrer sympathique, aimable, de bonne compagnie. Cela peut-être un réel plaisir de la voir au cours d’un rendez-vous. Une autre fois, elle va s’énerver, va passer ses nerfs avec perte et fracas, va se montrer très dure, va se mettre en colère après son interlocuteur (moi ou quelqu’un d’autre, n’est ce pas) pour le moindre motif (et cela même si on a rien à voir dans l’histoire). Là j’ai la désagréable sensation qu’Attila et ses troupes me sont passées dessus (en tout bien tout honneur hein, je te rappelle que je parle de colère et pas de sexe), que moi, je trépasse de fatigue parce que j’emmagasine tout ça.

Et ça me décontenance plutôt pas mal.

J’aime pas avoir cette sensation désagréable de servir de réceptacle à connerie énervement ou à frustration. Je n’apprécie pas de devoir prendre des pincettes de folie pour pouvoir évoquer un sujet qui peut rapidement devenir une source de discorde (alors que franchement à la base, il n’y a aucune raison). Je n’aime pas redouter certaines entrevues pros avec cette personne parce que je me dis que cela peut mal se passer. Et puis surtout, j’aime pas me dire que j’essaie de rester dans une position mature, que j’essaie de m’affirmer sans agressivité et que cela sert à rien d’hurler plus fort alors qu’en face de moi j’ai quelqu’un qui semble vouloir en découdre sous prétexte qu’elle est mal lunée.

Moui tu l’auras compris, ça m’énerve et ça me rend mal à l’aise dans le même temps. Et pourtant, je me dis que c’est aussi une manière d’en apprendre encore plus sur moi-même. En fait, j’ai déjà rencontré ce type de comportement (dans le domaine perso et professionnel) suffisamment de fois pour savoir que ce n’est pas peut-être pas par hasard que je m’y retrouve confrontée. Du coup, j’ai eu le temps d’expérimenter plusieurs types de ripostes.

-il y a la riposte, je me tais, je me fais oublier, je suis la discrétion puissance 10 incarnée. Bon, je peux te dire qu’en terme d’efficacité  c’est de l’ordre du zéro. L’autre personne ne se sent plus pisser et elle semble prendre un plaisir évident à s’énerver encore plus après toi.

-il y a le : je braille encore plus fort, je rentre dans le conflit, je m’énerve, je pique des colères énormissimes. Je laisse le Hulk qui est en moi éclater au grand jour. Efficacité 60 % sur le moyen terme et zéro sur le long terme. Avec quelqu’un de lambda qui pousse ses colères de temps en temps, cela peut fonctionner. Mais chez un colérique notoire, c’est bof car l’autre n’a pas peur de la baston, bien au contraire et ça lui plaît de trouver un adversaire (oui parce que c’est ce que tu finis par devenir pour lui) et du coup c’est comme si tu rentrais sur un ring et l’autre n’attend que cette occasion pour batailler encore plus.

-il y a enfin the last, but not the least le je m’affirme posément, j’ai des réactions adaptées, mais pas exacerbées, je suis dans le dialogue, mais il est hors de question que je te laisse m’envahir. Pour l’instant, efficacité plutôt bonne. L’autre continue à pousser des gueulantes (moins fréquentes), mais ne trouvant plus aucune prise, bah il se calme plus rapidement et se montre moins enclin à chercher la petite bête.

Mais purée, c’est difficile à tenir comme positionnement. Pour l’instant, je le sens que c’est la meilleure manière de ne pas me laisser envahir, agresser et bouffer par le comportement colérique de l’autre. Ca fonctionne bien, mais moi je ne suis pas encore très sûre de ma confiance là dessus. Du coup, je perds souvent pied et je me sens à nouveau comme une mioche de 4 ans qui se ferait enguirlandée par sa maîtresse de maternelle. Parfois je me dis qu’une esquive totale en bonne et due forme de la personne, c’est plutôt pas mal. Mais bon, dans ce cas, c’est un peu trop radical et pas vraiment faisable dans la réalité.

M’enfin, voilà, j’ai pas trouvé la solution ultime hein, mais j’avais besoin d’en parler un peu pour avoir du recul et exprimer le fond de ma pensée sur tout ça.

Et vous, les personnalités difficiles, vous les gérez comment ?

&baba;

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