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Remèdes d’autrefois

Publié le 09 novembre 2012 par Goure

Je vais vous parler des remèdes qu'on utilisait dans ma jeunesse , pas l'époque de Molière , non ! mais l'époque de la guerre ou de l'après-guerre (39/45). Les anciens retrouveront sans doute les mêmes  sensations ...Et pour les plus jeunes, cette médecine du passé  va paraître plutôt bizarre...mais  pas forcément dépassée

♦ Si les enfants étaient malingres, il fallait faire une cure d'huile de foie de morue. Goût infect de poisson pourri bien gras. De quoi dire "beurk" cent fois. Mais les parents y tenaient pour des os parfaits et une corpulence extra ! Ma soeur qui avait 10 ans de moins que moi  a eu droit à la cure d'huile de foie de morue améliorée et parfumée. Presque un plaisir !

♦ Lorsque les bronches étaient prises, on sortait le grand arsenal! : on sortait  de la boîte ad hoc les ventouses , sortes de verres arrondis , assez bas. Pour que la "torture" soit totale , on sortait une grande tige en fer que l'on entourait de coton.  On enflammait le coton , on badigeonnait la ventouse et , hop,  sur le dos du (de la) malade couché sur le ventre. On mettait autant de ventouses que le dos pouvait en contenir. Si les bronches étaient bien prises , la peau gonflait dans la ventouse. C'était signe que ça agissait. Il fallait garder les ventouses un moment pour une bonne efficacité .

♦ Autre remède que j'ai vu utiliser par ma grand-mère maternelle Elisa Villeneuve : Elle avait une tension beaucoup trop forte: aussi avait-elle toujours des sangsues qu'elle posait  sur son cou. Ces bestioles lui suçaient le sang et après leur "intervention" elle se sentait mieux. Je crois que c'est le docteur qui lui avait  prescrit cette médecine.
J'ai lu que les sangsues sont toujours utilisées dans des cas bien précis de maladies pour de la médecine de pointe.

♦ Si vous voulez vous amuser , lisez la suite. Il n'était pas rare de dire que les enfants avaient des vers (oxyures). Alors on sortait la grosse artillerie. l'ail !!! C'était pendant la guerre (j'en suis sûre). Nous partons nous réfugier à Marcoux parce que ça barde à Draguignan.. Avec mes parents , il y a Suzanne, la filleule de maman  qui a un an de plus que moi, on a 8/9 ans environ . Ma mère décrète qu'elle a les vers parce qu'elle grince des dents la nuit.  Pas question d'aller à la pharmacie . Pour votre information , la Sécurité Sociale n'existe pas encore... Ma mère  prend deux belles gousses d'ail , les épluche et nous fait deux colliers d'ail que l'on passe autour du cou , pour soigner Suzanne et préventivement pour moi !

♦ Il arrivait aussi qu'une constipation tenace oblige à sortir les grands moyens : le lavement. Chaque famille avait l'ustensile nécessaire: un grand réservoir en fer , un long tuyau avec au bout , une canule à introduire au bon endroit... Il fallait conserver un moment l'eau tiède et parfumée de thym et autres plantes émollientes à souhait, avant que ça fasse effet.

♦  Vous êtes enrhumé(e) , vous avez le nez bouché. Pas besoin d'aggraver les comptes de la SSociale; vous allez faire une "estubade" et vous irez bien mieux. Il vous faut  des herbes aromatiques,thym, serpolet , lavande que vous faites infuser dans une grande casserole d'eau.  Vous placez sur la table de la cuisine   une grande bassine. Vous versez l'eau très chaude. Vous vous asseyez  et vous penchez votre tête sur la bassine. Quelqu'un de votre famille a placé sur votre tête une couverture couvrant votre tête , la bassine et le haut de votre corps. Ainsi couvert(e)   les vapeurs bienfaisantes dégagent votre nez . Vous vous "estubez" le plus longtemps possible. Et après , hop, vous voilà en pleine forme. Et ça ne vous a rien coûté! Pas bêtes les anciens !

♦  Dans notre région ensoleillée, il arrivait (et il arrive encore) qu'on  soit victime d'une insolation. Pas de problème pour guérir : il y avait toujours une femme capable de  vous enlever le soleil :
Ma grand-mère   savait enlever le soleil, avec un verre d'eau renversé sur la tête et une formule "magique" qu'elle a gardée secrète. Ma mère ne possédait pas le secret...
Mme  Jeannette Bousquet  savait bien  enlever le soleil (faire disparaître le mal à la tête des personnes qui ont pris une insolation).
Elle pouvait  l'enlever même si la personne souffrante était  éloignée.
Il s'agissait de mettre de l'eau dans un toupin , laquelle eau se mettait  à bouillir ou faire des bulles. Il fallait y ajouter une certaine phrase… et la guérison était là!

A vous chers lecteurs de nous donner des remèdes d'autrefois; merci d'avance

Ce que dit la Science , sérieusement :

Remèdes d’autrefois
Remèdes d’autrefois

L'huile de foie de morue est un dérivé du foie de la morue . Par le passé, c'était un supplément nutritionnel donné communément aux enfants.

Comme aliment, cette huile est l'une des sources les plus efficaces d'acides gras oméga-3, et une excellente source de vitamine A et vitamine D. Elle est traditionnellement recommandée en cas d'ostéoporose ou de fracture (apport en vitamine D) et de déficit en vitamine A qui a des conséquences néfastes pour la vision et la peau. Cette huile était aussi utilisée autrefois par les marins du nord de l'Europe, appliquée sur leur peau, pour se protéger du soleil .

Remèdes d’autrefois
Remèdes d’autrefois

Après avoir rendu de grands services à la médecine, les ventouses ont disparu de nos pratiques avec l’arrivée des sulfamides et des antibiotiques. Elles font aujourd’hui un véritable retour, se basant sur des protocoles de soins de plus en plus précis qui séduisent les naturopathes mais aussi les kinésithérapeutes et les ostéopathes.

La pose de ventouses comme pratique thérapeutique ne date pas d’hier. Citées par Hippocrate dans « L’art de guérir », et utilisées aussi bien par les Chinois, les Grecs, les Indiens ou les Arabes, les ventouses ont depuis des siècles traité de nombreuses maladies, qu’elles soient respiratoires, viscérales, dermatologi­ques ou rénales…  Quelques irréductibles ont continué d’utiliser les ventouses et certains, comme Daniel Henry, ont même approfondi la technique en établissant des protocoles très précis, ce qui n’avait jamais été fait auparavant. (Source : Principes de santé)

Remèdes d’autrefois

 La sangsue est utilisée depuis la plus haute Antiquité à des fins thérapeutiques. Au cours de l’histoire, la sangsue a connu en France des périodes de faveur, en particulier au XIXème siècle, mais aussi des phases d’abandon voire de dénigrement. Depuis quelques années, la sangsue connaît un renouveau avec son utilisation en chirurgie plastique et traumatologique et un retour à son usage en médecine traditionnelle.

Aujourd’hui,  la sangsue effectue un retour remarqué dans les cabinets des médecins généralistes pour le traitement de différentes affections : phlébites, arthrose, intoxications sanguines, entre autres.

Cependant, elle a du mal à se faire une place dans le lobbying de l’industrie pharmaceutique et du médicament.

D’ailleurs, en décembre 2004, un député lorrain J-L. MASSON interpelle le ministre de la santé sur le fait que les sangsues, employées depuis quelques années pour divers soins, ne sont plus remboursées.

La réponse du ministre est la suivante : les sangsues étant des « êtres vivants », elles ne sauraient être considérées comme des « produits » et ne sont par conséquent pas remboursables, sauf à envisager le remboursement d’un acte thérapeutique lié à leur application.

Cela n’empêche que depuis quelques années, l’industrie pharmaceutique et les laboratoires scientifiques se penchent sur les formidables propriétés des sangsues. Compte tenu de ses qualités en médecine générale, de son rôle inégalable en chirurgie, des propriétés de sa salive et de son système nerveux, la sangsue est un animal bien précieux au milieu des techniques de pointe de la médecine moderne.

Remèdes d’autrefois
Remèdes d’autrefois

Comment faire votre lavement ?

Mettre 2 litres d’eau minérale tiède (1 litre chez l’enfant) ou de l’eau bouillie du robinet dans un bock à lavement (acheté en pharmacie) et dissoudre
- 2 grosses cuillères à soupe de gros sel bien dissous
- ou bien 1 cuillère à soupe de gros sel + une cuillère à soupe de Chlorure de magnésium ou de sel de Nigari
- ou encore 2 tasses de café 
- ou 2 litres d’infusion de camomille (on met une poignée, on laisse infuser 10 minutes, tiédir filtrer avant le lavement et mettre ces 2 litres d’infusion dans le bock à lavement).

Puis s’installer tranquillement dans une pièce ou vous ne serez pas dérangé, mettre le bock à 1 mètre au dessus, bien attaché. Se coucher sur le coté droit ou à genou les fesses en l’air.
Retirer l’air du tuyau, en faisant arriver l’eau jusqu’au robinet, introduire la canule lubrifiée avec un peu de vaseline dans l’anus et ouvrir le robinet à moitié afin que l’eau entre doucement ; se masser le ventre, garder et évacuer quand on en a envie.

A vous de raconter vos soins ...originaux.


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