Entre la petite Kinzu et la grande Sensei, il y a la Kana, une souris pour gamers censée être avancée mais aussi abordable. Pari réussi pour Steelseries
Il y a peu, notre cher Slabre vous présentait la petite Kinzu V2 de chez Steelseries, la souris la plus bas de gamme de la marque. On passe aujourd’hui au niveau supérieur avec un test de la Steelseries Kana, cette fois ci le milieu de gamme, placée entre la Kinzu et la Sensei, offrant une taille et des performances intermédiaires tout en gardant les spécificités de la marque, entre autre sa forme ainsi que la collaboration avec plusieurs joueurs professionnels et prestigieux pour la réalisation du produit.
Notez d’ailleurs que le Kana existe aussi dans une version blanche glossy, mais est ici testée en noir mate. J’aurais tendance à vous conseiller ce modèle ci, le revêtement soft touch étant beaucoup plus agréable que du plastique glossy.
Design / Ergonomie
La Kana est assez minimaliste en terme de design, avec une forme simple et sobre. Mais ça n’est pas dû à son placement tarifaire; c’est en effet fidèle à ce que propose la marque, et ce quelque soit la gamme.
Les couleurs de cette version sont plutôt sympathiques, à condition d’aimer le noir et le orange. On retrouve d’ailleurs deux illuminations, une sur la molette avec un niveau d’éclairage personnalisable, et, à l’instar des voitures tunées et leurs beaux néons sous la carosserie, une autre sous la souris, au niveau du capteur, ce qui donne un effet assez esthétique à la souris une fois posée.
En terme de prise en main, on retrouve cette forme simple, fidèle à la marque et présente chez les autres gammes, mais cette fois ci avec des dimensions plus importantes que la Kinzu, mais moins généreuses que celles de la Sensei. Entre ces 3 tailles, je pense que celle de la Sensei reste la meilleure parce qu’elle va au ClawGrip mais aussi au PalmGrip, ce grâce à ses plus grandes dimensions. A moins d’avoir de petites mains, je pense que tenir de façon palmaire la Kana n’est pas possible. Mais sa forme est idéale, tout tombe bien sous la main, c’est simple mais redoutablement efficace. Pour information j’utilise depuis plus de deux mois une Sensei, je sais donc de quoi je parle quand je compare les deux souris. Comme ses deux autres soeurs, la Kana est très bien finie, ça parait solide et petite attention de la part du constructeur, le câble est tressé aux couleurs de la souris. Elle est assez légère, en revanche le poids est extrêmement bien réparti, ce qui la rend dense et très maniable et ne donne en aucun cas un aspect « cheap ». Le revêtement gomme au dessus de la souris est très agréable, il agrippe vraiment bien mais se salit vite et je reste sceptique quant à sa capacité à tenir dans le temps…
Pour le reste, on dénombre 6 boutons. Un sur le haut, près de la molette, qui permet de switcher entre deux profils personnalisables. On en retrouve aussi un sur chaque tranche, qui sont d’ailleurs assez gros. Si dans j’approuve cette taille de bouton que je trouve vraiment bonne pour gagner en réactivité et ne pas essayer, à l’aveugle avec son pouce, de trouver où il est placé, il demeure néanmoins un gros défaut avec ces clics. En effet, ces derniers, contrairement à la plupart des souris, ne ressortent pas de la coque mais sont à son niveau, ce qui a pour conséquence de rendre désagréable la pression car vous devez « rentrer » à l’intérieur de la coque et votre doigt s’appuie sur la partie au dessus du bouton. Ça peut paraitre dérisoire, mais c’est en fait très dérangeant. D’autant plus qu’il y a un espace autour de ces boutons, c’est certes joli mais ça n’est pas du tout ergonomique, car lorsque je serre un peu trop fort la souris, mon pouce se place dans ce petit trou qu’il y a autour du bouton, et pire encore, il m’arrive assez souvent de cliquer dessus sans faire exprès, il est en effet assez fâcheux de recharger en pleine « feed » dans Call of Duty. Quant à la molette, elle est fidèle aux produits de cette gamme, le clic central est bon, mais les crans sont peu marqués ce qui la rend très peu précise.
Un autre petit détail, je suis habitué à une souris avec des clics plus souples, j’avais que j’ai eu comme un petit « choc » avec la Kana, la course des clics est plus courte et la pression demandée est plus forte, d’ailleurs j’ai un peu plus de mal à faire un double clic. Je ne sais pas si ça vient de moi, mais je préfère vous le signaler.
Un mot sur la glisse: comme toutes les Steelseries, les patins sont très imposants, en téflon, et la glisse est par conséquent très satisfaisante, mais comme d’habitude, à condition d’avoir un bon tapis.
Performances / Personnalisation
On passe au point un peu plus technique du test, les performances. En bref, la Kana propose un capteur optique correct capable de grimper jusqu’à 3200 DPI. Le tracking de 65″ par seconde est le seul regret que j’ai trouvé par rapport au capteur. J’ai tendance à trouver qu’il décroche trop dès que je fais des mouvements trop rapides. Mais c’est à priori normal avec un capteur comme celui ci, simplement je suis assez difficile étant donné que je suis habitué à des capteurs laser plus haut de gamme proposant en moyenne un tracking équivalent au double de celui de la Kana, ce qui me laisse une bonne marge.
Notez aussi qu’il faudra s’équiper d’un tapis de souris, si possible de couleur unie, pour être sûr de ne pas avoir de problème, le capteur de la Kana étant optique.
Concernant la personnalisation, c’est là où je suis le plus sur ma faim, car malgré le fait que la souris soit milieu de gamme, j’ai trouvé Steelseries assez radin en terme d’options. Là où la Sensei est badgée « La souris la plus personnalisable au monde » par la firme, la Kana, c’est un peu tout le contraire. Nous n’avons accès qu’à quelques fonctions primitives, comme la sensibilité, qui n’est d’ailleurs réglable qu’en quatre paliers, 400, 800, 1600 et 3200 DPI, la fréquence ainsi que les macros avancées, et seuls deux profils personnalisables sont proposés, un peu « short » pour une souris de cette trempe. Néanmoins, Steelseries Engine, le logiciel, est très efficace et intuitif. Il se constitue de plusieurs onglets, est assez complet et reste agréable à utiliser.
Conclusion
Steelseries est surement ma marque de périphériques préférée, et j’avoue avoir été assez déçu dans l’ensemble par la Kana. Si elle rempli son job en se plaçant entre la Sensei et la Kinzu et qu’elle profite des avantages d’être une Steelseries (forme, finition…), j’ai trouvé que la marque avait été un peu radine sur les fonctionnalités, pourtant le principal atout de leurs produits d’habitude. Dommage, car la Kana était promise à un avenir radieux, mais à ce prix, une cinquantaine d’euros, ou pour à peine plus, vous pouvez surement trouver mieux, malgré ses quelques caractéristiques intéressantes.
Points positifs
+ Design
+ Très bonne finition
+ Composants de qualité
+ Excellente glisse
+ Forme simple mais tellement efficace
+ Engine, très bon logiciel
Points négatifs
– Un poil trop simple
– Un peu légère (72 grammes)
– Steelseries avare en options
– Boutons mal placés et peu ergonomiques
– Molette moyenne
MA NOTE
15/20