« Arts makes Money » … Comment faire encore plus, encore mieux, avec un nouvel épisode (c'est le 23 ème) des aventures de James Bond 007 ? En confiant sa réalisation au metteur en scène britannique Sam Mendès !
Alors, ce film, je vous le recommande. De l’action, toujours de l’action, des méchants laids et cruels (Xavier Bardem, en psychopathe efféminé et nerveux), des filles belles à couper le souffle : la mignonne – mais piètre tireuse – Naomi Harris, la pulpeuse femme fatale Bérénice Marlohe, le nouveau quartier-maître « Q » (Ben Wishaw) qui ressemble comme un frère au Docteur Reed de « Esprits criminels », un nouveau patron qui va remplacer la célèbre M (Dame Judi Dench) : Ralph Fiennes, plus un vieux garde-chasse du domaine familial écossais de la famille Bond (Albert Finney).
Surtout, ne pas rater le début : le générique qui constitue en lui-même une œuvre d’art, puis les scènes d’ouverture, tournées à Istambul : l’esplanade devant l’embarcadère du pont de Galata, le marché aux épices, la poursuite à moto sur les tuiles du grand Bazar, le combat classique sur le toit du train … Beaucoup de casse, rien que du plaisir !
Bon, ensuite, ça traîne un peu. Les scènes de Shanghai et Macao sont un peu convenues. J’aurais préféré Singapour, bien entendu ! Ce que j’ai le plus apprécié, ce sont les poursuites dans Londres, le métro à l’heure de pointe, l’accident de la rame qui fonce dans les sous-sols … puis le final, comme d’habitude, dans les explosifs en tout genre.
C’est le film du cinquantenaire de James Bond, le personnage créé par Ian Fleming. Son thème majeur est le temps qui atténue les aptitudes des protagonistes ...
Et, n’en déplaise aux femmes de ma génération, pour lesquelles l’inoubliable acteur à incarner ce personnage reste Sean Connery, le physique de Daniel Craig se rapproche bien plus de celui de l’agent bien réel qui inspira le James Bond romanesque : le célèbre agent double britannique Dusko Popov, connu sous le nom de code de Tricycle.
Fils d'une riche famille serbe, polyglotte, il est envoyé, comme ses frères, parfaire ses études dans les meilleures écoles européennes. À 24 ans, Dusko Popov obtient son doctorat de droit à Fribourg où il devient l'ami inséparable de Johnny Jebson. Dandy, séducteur et bluffeur, l'étudiant libéral est mis en détention provisoire par la Gestapo. Johnny Jebson prévient le père de Dusko pour qu'il active ses relations afin de lui faire éviter l'internement en camp de concentration. Libéré, cet épisode fait de lui un antinazi convaincu. Il fera semblant de travailler pour l’Abwehr, balancera aux allemands des informations initiées par les services secrets britanniques, sera l’amant de l’actrice Simone Simon et sera décoré par sa nouvelle patrie après la guerre. Ian Fleming le rencontre à Lisbonne, et en fait le héros de son premier roman « Casino Royale ».