Tizi-Ouzou (Kabylie), le 12 novembre
2012
Au Ministère de la Justice algérienne
Objet : Rejet d’un procès tronqué et d’une justice sur
mesure
Aujourd’hui, lundi 12
novembre 2012 mon affaire est programmée par le Tribunal de Tizi-Ouzou près de six ans après les faits. Durant tout ce long temps, ma plainte déposée le 28 avril 2007 au niveau de la police n’a
jamais fait l’objet d’instruction étant portée disparue, dissimulée ou détruite par des mains qui doivent tôt ou tard répondre de leurs agissements honteux. Le semblant de dossier parvenu enfin
au parquet est amputé des pièces essentielles pour la compréhension, l’appréciation et le jugement juste et équitable de l’affaire.
Le dossier est ainsi
vidé de sa substance, sans compter les conséquences juridiques du point de vue pénal sur une telle affaire près de six ans après son occurrence. Ce procès n’est pas en définitive le mien
! De ce fait, étant
conscient qu’un pouvoir habitué depuis des décennies aux dérives politiques ne peut produire et tolérer qu’une justice qui lui renvoie l’ascenseur : Je juge malhabile cette
justice pour juger l’affaire ;
Je refuse que mon
affaire soit jugée par une justice incapable d’assurer le fonctionnement normal de ses services ou de contrôler ses personnels ;
Je m’interdis de servir
d’alibi à une justice irréformable qui tenterait de se racheter après coup par l’exception en s’offrant l’image trompeuse d’une institution où tous les justiciables sont
égaux.
Aussi, il est de mon
devoir de kabyle et d’amazigh fière de son identité, de sa langue, de sa culture et de sa terre de suivre où qu’elle mène la voie de la justice.
L’intéressé,
Lakhdar Siad
-Ci-joint copie :
Lettre ouverte à l’opinion publique et aux ONG autonomes