Apparemment nos gouvernants pensent
que le problème de la France est un manque de haut de gamme.
La vie est-elle aussi simple que cela ? PSA et Renault
ne sont jamais parvenus à pénétrer le haut de gamme automobile. C’est un
métier. Mais ils ont aussi connu des années de prospérité sans cela. Car le
milieu de gamme n’a pas que des inconvénients. Il a aussi un très large marché.
Et voilà qu’une étude de l’Insead analyse
le cas Michelin. Ça ne va pas très bien. Problème ? Trop haut de
gamme. Ses innovations n’intéresseraient pas le marché asiatique. Or,
corrélativement, ses coûts sont élevés : beaucoup d’usines en pays « high
cost ». Ses concurrents asiatiques ont, eux, un petit nombre de grosses
usines, « low cost », qui produisent de l'ordinaire. Et ils comptent
équiper les futurs constructeurs asiatiques, qui pourraient inonder le marché
mondial. Michelin est-il condamné ? Mais sommes-nous dans une logique de
rationalité économique ou de guerre ?
Et si nos entreprises avaient besoin d’un traitement au cas
par cas ? Et si Arnaud Montebourg, qui n’a que ça à faire, se demandait ce
que cela signifie, et comment utiliser les très dispendieux services de l’Etat
pour fournir l’appui nécessaire à ce travail ?