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#198 No i can’t.

Publié le 13 novembre 2012 par Victoireroset @victoireroset

Des idées, j’en ai. Vous parler de mon dernier achat, de ma nouvelle découverte, du dernier album écouté, du dernier film vu, je sais faire. J’essaye d’alimenter mon blog autant que possible, mais ces derniers temps, c’est compliqué.

Qui dit blog dit réseaux sociaux, qui dit blog dit curiosité. Alors je suis curieuse, je lis de plus en plus de blog, je lis de plus en plus les news, et surtout je regarde de plus en plus ce que le monde propose, dit, clame et revendique. J’ai déjà traité plusieurs fois de ce sujet, sans vraiment parvenir à décrire ce que je ressens finalement, et je vais tenter de le faire une bonne fois pour toute, espérant que ce post fera l’effet thérapeutique escompté, grâce à ces mots mis noir sur blanc, et à vos commentaires futurs qui je l’espère me redonneront la patate.

Je me lève de bonne humeur, bois mon café, une douche, des talons, quelques stations et un peu de marche à pieds, et me voici au travail devant mon écran, plein d’idées en tête. Et là j’allume Twitter, Facebook, WordPress, Hotmail, 20minutes, le Monde, le Figaro, Libération, Hellocoton. Et là je me prend en pleine face un melting pot décousu qui finit par me donner la gerbe. Le bébé de la copine qui a fait ses premiers pas en lettres capitales sur Facebook, le mascara dernière génération (qui va révolutionner une fois de plus mes cils) vanté par une énième blogueuse beauté, la nouvelle taxe désespérée sur la bière ou l’huile de palme, et les hashtags rascistes ou homophobes récupérés en masse sur twitter. Ce mélange devient chaque jour de plus en plus indigeste et surtout sans aucune logique.

Alors que notre monde s’effondre, on est face à l’incompétence de nos politiques de plus en plus flagrante chaque jour, à une pauvreté qui s’accélère à vitesse grand V mais aussi un vrai problème du vivre ensemble entre religions, couleurs de peau, ou sexualités diverses. En temps de crise, les tabous sont de moins en moins présents, il est aujourd’hui normal de crier partout sa haine des autres quelle qu’elle soit, sans être inquiété.

Alors vous allez me dire : fais le tri dans tes amis, tes médias, tes followers etc. Sauf que les hashtag, les statuts on les voit, on les subit, qu’on le veuille ou non. Pourtant vraiment imperméable à Justin Bieber, et bien je suis au courant de sa vie sans même avoir cherché à la connaître. On me l’envoie à la face sans prévenir. Si ça se limitait à Justin Bieber et Selena Gomez, ce serait supportable (et encore), sauf que c’est aussi toute l’horreur de l’Homme, tout ce qu’il peut avoir de plus moche et vil, que je subis également, et que nous subissons tous. Personne n’est à l’abri d’un statut facebook homophobe ou d’un hashtag lepeniste.

Pour résumer tout cela me touche profondément, me donne la nausée. J’en ai souvent le ventre noué, le coeur soulevé. Je me sens incroyablement seule et impuissante face à ce monde que plus personne ne maîtrise et qui dérive complètement. Et puis je repense à mon idée d’article sur un nouvel e-shop, ou alors critiquer le dernier album de Christina Aguilera… et je me dis à quoi bon.

Yes, we can ? No i can’t.

Ca fait du bien de l’avoir écrit, merci à vous de m’avoir lu.

Victoire.


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