Osez la justice sociale pour les chômeurs et mettez un terme à la sécurité de l'emploi injustifiée pour les fonctionnaires!
Par Marc-André Chargueraud.

Qu’ils courent à la recherche d’un emploi qui se dérobe, que découragés ils se cloîtrent chez eux, perdent souvent tous liens sociaux, même familiaux. L’assistance qu’ils reçoivent pour faire face à leur précarité grandissante n’est qu’un soutien palliatif que certains vivent mal. Ces quelques mots reflètent mal l’abîme physique et moral qui accable le chômeur. Dès son premier emploi le salarié du privé sait aujourd’hui qu’au cours de sa carrière il devra changer d’emploi et selon toute probabilité sera plus ou moins longtemps au chômage.
Tous constatent que leurs voisins, fonctionnaires ou salariés des services publics ne partagent en aucune façon ces aléas tragiques de la vie. Pire, ils ont l’outil très efficace de la grève qui paralyse le pays, car ils détiennent des services essentiels à la vie de leurs concitoyens. Alors que le chômeur cherche désespérément un emploi, ils battent le pavé pour obtenir de meilleures conditions de travail et des augmentations de salaire. Le décalage social est profond avec les chômeurs qui luttent pour simplement subsister. Il consacre une France à deux vitesses sur le front majeur de l’emploi.
On ne reviendra pas sur les justifications qui sont données pour expliquer la sécurité absolue de l’emploi dans le secteur public. On remarquera que d’autres pays européens, parmi les plus démocratiques, l’ont mis en cause. C’est la condition pour éviter un clivage social insupportable.
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