Flying Downtown a souhaité en savoir plus sur nous.
Comme on ne l’a jamais vraiment fait, on s’est dit que c’était une bonne occasion pour vous parler un peu de nous. Nous, car c’est bien d’une équipe dont il s’agit.
Tout a commencé en Indonésie, il y a deux ans, quand Louis et Claudia sont partis faire le tour de Bali à vélo. On a crée ce blog et nos amis nous ont suivi grâce à nos article « Le voyage en direct ». Quand nous sommes rentrés, on s’est dit qu’on voulait élargir le concept et qu’après tout, voyager c’était avant tout découvrir et échanger. Pourquoi ne pas aussi parler de gastronomie, d’expo, de festival tout près, pour tout ceux qui ne peuvent pas partir ? Plus tard, Camille nous a rejoint. Elle écrit avec nous et nous apporte un regard différent sur le voyage.
En voici donc un peu plus sur nous, en commençant par Claudia, notre rédactrice en chef :
Retour aux sources en Australie
1. En voyage tu es plutôt urbain ou roots ?
Je suis plutôt roots. J’aime les villes pour leur architecture et leurs bons restaurants mais j’essaye de m’en éloigner le plus souvent possible.
2. Quel mode d’hébergement tu préfères quand tu voyages ?
En ville, j’opte pour le couchsurfing dès que je peux. Comme j’ai la chance d’avoir des amis qui voyagent beaucoup, je finis toujours par trouver une connaissance d’une connaissance qui vit sur place et qui peut m’héberger pour quelques jours. C’est souvent là que je passe les meilleurs moments de voyage.
Je dors parfois en auberge mais dès que je peux : tente, tente et re-tente pour la liberté que cela procure.
3. Ton activité préférée en automne ?
Tester les salons de thé et lire des tonnes de bouquins ! J’ai grandi au Cameroun et les premiers froids sont toujours une étape pour moi. J’en profite pour concevoir mes projets de voyage et ça me donne de l’énergie pour mieux affronter les températures hivernales ( j’habite à Nice…heureusement !)
4. Quand tu voyages, es-tu sensible au contexte politique ?
Pas seulement quand je voyage. Je pense qu’on y est sensible ou pas. Mais que l’on soit chez soi ou ailleurs ne change rien si on a cette sensibilité là. Je ne peux pas me détacher en tant que touriste du contexte dans lequel je voyage : climatique, culturel, religieux et a fortiori politique.
Il y a deux ans, je suis partie en Thaïlande pour un mois. Comme la plupart des touristes, je voulais voir les îles, la frénésie de Bangkok, les temples, etc. Mais je ne pouvais pas comprendre et voir toute la Thaïlande en ignorant les enjeux ethniques qui se jouent dans le Triangle d’Or. Je ne pouvais pas me résoudre à ignorer une partie de l’Histoire et de la population thaïlandaise. Avide du tout voir, cela aurait été pour moi la même frustration que d’aller au Cambodge sans voir Angkor Wat. Je suis restée une semaine dans une famille akha et ces souvenirs surpassent de loin ceux des îles !
Interpretation douteuse du Tourbillon de la vie chez les Akhas
5. Nourriture locale, est-ce que tu testes ?
Que du local, rien que du local ! Je mange de tout et je n’ai pas peur de goûter aux sauterelles, au crocodile, au serpent ou aux fruits et légumes aux odeurs douteuses. J’ai eu de très bonnes surprises parfois, comme les vers de bambous cuits à l’étouffée en Thaïlande. Mais je suis un fin gourmet. Si ce n’est pas bon, je ne préfère pas manger du tout. En Australie, j’ai perdu 15 kilos. Je ne trouvais pas mon compte dans les restaus et j’avais du mal à trouver des fruits et légumes en supermarché : tout était cher et assez fade. Du coup, j’ai préféré manger des kilomètres jusqu’à retrouver un nouveau paradis culinaire.
6. Le plus long trajet que tu aies fait ?
Bangkok-Sydney. 13 heures de vol seulement. Mais une attente interminable à Guangzhou (12h d’escale !!). Cet aéroport, c’est mon cauchemar. En deux ans, j’ ai passé 4 jours entiers dans ce couloir où les seules activités possibles se résument à manger un satay dans un restaurant plus que passable, prier dans la salle aseptisée ou flâner dans LE magasin duty-free. L’angoisse…
7. Le pays que tu as préféré ?
Celui que je n’ai pas encore fait
8. Un souvenir qui t’a marqué ?
La gentillesse de notre guide et du manager de Galangijo Expeditions à Lombok, Indonésie. Nous avons gravi le Rinjani (3700 mètres) avec Cacatua. 4 jours au bout de mes limites physiques. Quoi qu’il arrive, il fallait que j’arrive au sommet. Je m’en étais fait la promesse. La dernière heure, je pleurais, j’étais épuisée et je ne pouvais plus plier les genoux. Cacatua marchait lentement à mes côtés. « You can do it ». Lui faisait le ramadan et il grimpait ! Je devais y arriver pour lui, pour moi. Mon petit exploit, c’est le nôtre. Nous nous sommes dit au revoir en sachant que c’était un adieu. J’ai été également très touché par les attentions de Sapri, le manager de l’équipe qui nous a invité à rompre le jeune dans sa famille. Le sourire de ses filles restera un souvenir inoubliable. Aujourd’hui encore, il m’envoie ses voeux pour Noël, moi pour la fin du ramadan.
Rompre le jeune en famille chez Sapri, Indonésie
9. La ou les langue(s) que tu rêves de maîtriser ?
J’apprends le mandarin depuis deux ans. Moi qui suis fascinée par l’écriture, je suis particulièrement sensible aux signes et à leur histoire. L’histoire de la Chine, ses coutumes, se lisent directement dans les signes et dans leur évolution. Leur langue est physiquement ancrée dans leur culture. Alors que nous ? Que nous disent les lettres ? a, b, c… Elles sont essentielles mais elles ne sont rien en soi et pour bâtir un nouveau mot, nous devons déconstruire. Nous sommes dans une démarche inverse.
Mais je m’égare…le mandarin donc !
10. Y a t-il une cause dans ce monde à laquelle tu es particulièrement sensible ?
L’égalité des chances et la justice. Tout ce qui porte préjudice à un de ces deux principes m’est insupportable. Je suis la plus engagée des trois je pense. Louis et Camille me freine pour la bonne cause. Ils m’aident à concentrer mes forces sur un sujet en particulier. Moi, je voudrais embrasser tous les combats là, tout de suite, maintenant !
J’ai travaillé en tant que bénévole pour une association française contre la lèpre dont je me sens toujours très proche. Cette maladie défigure, exclut et tue. Pourtant, il suffit de quelques euros pour être définitivement soigné et ce, sans séquelles si la maladie est détectée à temps.
Informations complémentaires :
Merci pour ce petit jeu très agréable Flying Downtown. Hâte de voir les réponses des autres blogueurs. On envoie nos questions rapidement. Vous voulez en savoir plus ?
Écrivez-moi : [email protected]
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