Suburgatory // Saison 2. Episode 5. The Wishbone.
Quand je repense au fait que j'ai presque abandonné Suburgatory l'an dernier, j'en ri maintenant. Je me dis qu'attendre n'était pas une mauvaise idée dans le sens où c'est maintenant devenu une
agréable petite comédie fraiche et mignonne. Sans pour autant que cela me rend hilare (mais je ne crois pas que ce soit le but de la série). Depuis le début de la saison, Suburgatory tente de
faire revenir sur le devant de la scène l'intrigue autour de Ryan. On avait déjà pu le voir dans un précédent épisode, mais cette fois on gère les conséquences du point de vue de Lisa. Elle sait
que son frère est adopté mais elle a l'impression qu'elle est celle qui ne fait pas parti de la famille. J'aime beaucoup la manière dont Suburgatory met le personnage à l'écart. Le choix est fait
de rendre les Shay complètement cinglé (encore plus que d'habitude) à l'écran et de laisser Lisa comme elle est dans chaque épisode. Le personnage est bon et trouve d'autant plus de sens dans
cette saison par rapport à l'an dernier où elle était constamment en arrière plan, cachée derrière Tessa.
Même si je ne trouve pas que la relation entre Lisa et Sheila est ce qu'il y a de plus passionnant dans Suburgatory, la série a le mérite de développer quelque chose avec les personnages. La
symbolique de l'os de poulet à la fin de l'épisode, le fameux "wishbone" qui donne son nom à l'épisode, était très touchante. Je trouve presque dommage que Suburgatory ne soit pas une série
diffusée sur une chaine câblée comme Showtime. Elle serait d'autant plus émouvante et plus pimentée, car elle n'aurait pas de soucis à entrer dans un moule (celui de la comédie familiale de chez
ABC). Mais ce n'est pas pour autant que Suburgatory n'est pas inspirée car depuis quelques épisodes elle nous a démontré qu'elle pouvait aller bien plus loin que l'on ne pouvait le penser. Moi
qui avait cru que l'histoire était complètement essoufflée après seulement 12 épisodes, elle prouve cette saison qu'elle a su se renouveler et nous offre donc quelque chose d'original, touchant
et cartoonesque à souhait. Il faut accroché c'est certain, mais je pense que sa médiocrité m'aide à l'apprécier un peu plus maintenant qu'elle a su capitaliser sur ses erreurs.
Note : 6/10. En bref, belle surprise encore une fois.