No limit, série française d'action produite par Luc Besson, sur TF1

Vincent Libérati - Elbaz est un agent de la DGSE recruté par une division occulte des services secrets pour mener à bien des missions dangereuses en échange de l’accès à un traitement médical expérimental devant lui permettre de repousser l’évolution de sa tumeur au cerveau.  Donc, un scénario totalement invraisemblable. Le théâtre des opérations est Marseille et les personnages semblent avoir fait un pas en dehors de « Plus Belle la Vie ». Cependant, malgré ce mélange assumé d’humour potache, de technologie et de combats à mains nues ou au fusil  mitrailleur, on n’adhère à aucun instant.

Ce qui est réussi en revanche, ce sont les cascades, réglées au millimètre et dans lesquelles le héros, si beau et si sympathique – se donne à fond. Il y a de la castagne, de l’escalade de façade façon Yamakasi – une spécialité du producteur Luc Besson – de la plongée sous-marine à la manière d’une « troisième équipe » du Rainbow Warrior qui aurait réussi son affaire, un arrière-plan « glamour » filial un peu trop présent  à mon goût.

"No Limit" est l'occasion pour l'acteur français de se mettre dans la peau de son héros d'action préféré : Bruce Willis. "Piège de cristal" a fortement marqué l'interprète de Vincent Libérati : "Il y a dans le film ce mélange d'humour, d'ironie et de dramatique. Je suis moins client de James Bond mais dans cette série il y a un côté James Bond de banlieue, un homme qui fait des choses spectaculaires et qui est aux prises avec des problèmes du quotidien. C'est un James Bond qui tire vers la comédie". Et comme le célèbre espion, le personnage est entouré de femmes.

Sarah Brannes incarne Lola, la fille du héros, Hélène Seuzaret l'ex-femme de Vincent et Anne Girouard, Juliette, sa soeur, flic à la brigade criminelle. Pour ma part, j’aime bien ce personnage, mais l’intrication de ses enquêtes avec l’activité occulte de son frère est totalement irréaliste.

Un effort pour faire une série française de qualité, mais pas tout à fait abouti, malgré les moyens importants déployés. La cible visée : les jeunes qui délaisseraient leur console video … Pas sûr qu’il soit atteint. Mais je n'appartiens pas à cette cible et le score de cette première salve de deux épisodes est excellent : 30% de part de marché hier soir pour TF1 ... Alors j'arrête de râler et je regarderai sans doute la prochaine diffusion !