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Il paraîtrait...

Publié le 20 novembre 2012 par Ericguillotte
mardi 20 novembre 2012

- que Samantha Davies a abandonné le Vendée Globe, comme d’autres concurrents. Ce n’est pas encore l’hécatombe mais les renoncements sont quotidiens. Samantha était la seule femme à avoir pris le départ de cette course éprouvante. Son bateau a démâté, elle a dû rentrer au port, dépitée, j’imagine. Mais avant ça, avant le départ même, une plus grande catastrophe encore s’est produite. Paris Match l’a interviewée, cette jeune louve des mers. On ne peut pas résister au bonheur de lister les questions. Ceux qui aiment la voile, l’aventure, le courage, les combats solitaires vont certainement apprendre beaucoup de choses. Comment s’est passé le départ ? Et Ruben, votre fils, il n’a pas trop pleuré en vous voyant quitter le quai ? Vous prenez part à la course la plus dangereuse du monde, être mère ne vous a pas calmée ? Et votre compagnon, il ne grimace pas de vous voir quitter le foyer ? On a un sentiment de surprotection quand on vient de donner la vie ; vous ne culpabilisez pas de laisser votre bébé durant trois mois ? Pour un sponsor, n’est-ce pas un handicap de soutenir une jeune maman ? Voilà. N’en rajoutons pas. Vous avez senti les embruns, la houle, le danger, la force du navigateur émérite ? Une interview bien sexiste à apprendre dans toutes les bonnes écoles de journalisme ! Ils ont simplement omis de lui demander comment elle comptait gérer son cycle menstruel en pleine mer et si ses règles étaient douloureuses. Barrer un voilier de 18 mètres dans des creux de 6 ou 7 mètres ne suffit pas à être un bonhomme, ma petite dame, et à avoir le droit d’entendre des questions sur son sport. Le secret connu depuis la nuit des temps réside à en avoir dans la culotte. C’est fou de devoir le rappeler sans cesse !

- que la journaliste Audrey Pulvar a envoyé un sms à l'AFP, dimanche soir, peu après 20 heures, sentant sûrement les remous futurs au sein de l’UMP. Journaliste d’investigation jusqu’au bout des ongles, elle voulait certainement avertir ses confrères du tsunami politicien qui se préparait. Elle le flairait, à l’instinct. C’était à n’en point douter son intention initiale, mais ses doigts ont ripé. Quelque chose s’est mal passé. C’est devenu le sms suivant : Audrey Pulvar annonce la fin de sa relation avec Monsieur Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, et poursuivra tout auteur d'atteinte à sa vie privée ou à celle de ses proches. Le monde virtuel a ri, moqueur, dans la seconde, et pendant de longues minutes. Comme si personne n’avait jamais envoyé un sms à un mauvais interlocuteur ! Et puis, la France entière, que dis-je, l’Europe, la planète, on a tous compris qu’il n’y avait pas d’erreur, et que l’hilarant se trouvait caché dans le contenu. Informer sur sa vie privée en menaçant d’attaquer qui en parlerait, c’est à se rouler par terre. Personnellement, je tremble, puisque j’en parle, mais à peine, j’en parle à peine, Audrey, je ne me moque pas, Audrey, enfin si, mais gentiment, du bout des doigts. Et je me demande, toutefois, si la dame Pulvar s’est auto-poursuivie en justice depuis dimanche ? J’attends le coup de fil de son avocat. Je veux qu’on m’informe ! C’est fou de devoir le rappeler sans cesse !

- que Kate moss, mannequin de profession, est une femme prévoyante. Personne ne lui reprochera, certaines carrières sont courtes, on a vu des sportifs sans le sou alors qu’ils avaient empoché des fortunes. Si tout tourne horriblement mal, on pourra me faire une greffe de peau, a-t-elle lancé, suggérant qu’elle pourrait vendre son tatouage, autour d’un million de dollars. Il s’agit de deux hirondelles, situées en bas du dos. Franchement, je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, Kate, mais moi, je ne mettrai pas un million là-dedans, enfin, je veux dire, pour ça ! Le dessin a été réalisé par le peintre allemand Lucian Freud, petit-fils de Sigmund. Ouais ! Sans moi, pas intéressé je vous dis. Néanmoins, si un jour elle voulait le vendre, il n’y a aucun doute qu’elle trouverait collectionneur preneur. J’ai même le dégoût de penser que le fait qu’il s’agisse d’un tatouage, d’un bout d’épiderme et de Kate Moss pourrait faire grimper les prix. Espérons que Kate est drôle, qu’elle a joué du second degré et qu’elle saura gérer correctement sa fortune, estimée en 2010, à 63 millions de dollars. En même temps, à notre époque, 63 millions de dollars, ce n’est pas grand-chose. C’est fou de devoir le rappeler sans cesse !


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