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A Naples en tant qu’outsider

Publié le 16 novembre 2012 par Passionacmilan

BoatengLa veille de Napoli – AC Milan est mouvementée du côté Rossonero. Alors que Galliani est à Madrid (officiellement pour des questions commerciales), Berlusconi a comme prévu rendu visite à l’équipe d’Allegri à Milanello. Le président veut faire un retour fracassant, prendre en main la situation délicate et « rattraper le temps perdu », du moins c’est ce qu’il dit. Sa présence a pour but de motiver les joueurs mais en aucun cas cela transformera des chèvres en fuoriclasse. Il est aussi là pour soigner les apparences : agir en bon président et rejeter les responsabilités sur l’équipe.

Qui dit Berlusconi, dit discours absurde. En plus de ses paroles habituelles sur la gloire de Milan durant 26 ans (…), il a de nouveau parlé des « vrais tifosi », ceux qui vont au stade (« C’est dans les moments difficiles qu’on reconnait les vrais tifosi« ). Plusieurs choses sonnent faux. Si pour la société c’est la crise et il faut vendre les meilleurs joueurs, la crise ne touche-t-elle pas encore plus fort les tifosi, qui, eux aussi, doivent « faire des sacrifices »??? Pourquoi devraient-ils dépenser le peu d’argent qu’ils ont pour voir un spectacle indigne, humiliant et déprimant, conséquence des agissements de Galliani et Berlusconi? Et pourquoi, eux, devraient aller au stade chaque semaine alors que le président n’y est jamais? Ne devrait-il pas être le premier à rester proche de l’équipe durant les moments difficiles et être présent au stade et montrer l’exemple comme un vrai président le ferait? Bref, mis à part ces réflexions insensées et injustes, il a parlé du futur immédiat.

Berlusconi a démenti tout contact pour vendre des parts du club tout en laissant la porte ouverte aux investisseurs intéressés (comme d’hab). En ce qui concerne l’équipe, il a confirmé une nouvelle fois Allegri (« Si Allegri est encore là, c’est parce qu’il a ma confiance« ). C’est faux car il se ferait une joie de s’en séparer mais sans alternative et surtout avec l’obligation de devoir le payer jusqu’en 2014 en plus du nouvel entraineur, il le maintient à sa place et doit forcément exprimer sa « confiance », avec le but d’unir au maximum tous les Rossoneri : discours de façade. Côté mercato, il n’écarte pas l’idée de recruter quelques joueurs en janvier, en misant toujours plus sur les jeunes (on verra ça). Rien de bien neuf finalement.

Il reste le fait que Berlusconi se rend à Milanello pour motiver les joueurs. En d’autres termes, le problème, c’est l’équipe. Si Milan est dans cette situation critique (et pas en course pour le titre…), c’est à cause des joueurs. Pas ceux qui ont construit (ou détruit?) l’équipe… C’est en tout cas le message caché de la visite présidentielle. L’équipe observée lors des dernières rencontres a semblé plus en confiance et motivée à revenir au score après les erreurs dues à la médiocrité. Il manque simplement des bons joueurs, du talent, de la qualité. Mis à part le trio Boateng, Robinho et Pato, tous les autres joueurs montrent de l’envie, mouillent le maillot. La plupart manquent de talent. Ce n’est pas de leur faute s’ils ne sont pas « da Milan ». Et ce ne sont pas quelques paroles qui les transformera comme par magie… Souder la planète Milan ne peut faire que du bien à l’équipe mais par la même occasion, le président soigne publiquement et médiatiquement son image. Une pierre, deux coups.

Ce sont sur ces paroles que Milan prépare son déplacement à Naples, 3° au classement. C’est une équipe redoutable, nettement supérieure à Milan, avec notamment un Cavani en grande forme, un Hamsik décisif mais surtout un collectif bien huilé et une ambiance de feu au San Paolo (5 victoires et 1 match nul en 6 matches à domicile). Ils sont favoris, ils ont la pression et ont tout à perdre contre un Milan qu’on annonce perdant. En effet, le Milan qui s’y rend est présenté comme une victime sacrificielle, l’agneau qui sera dévoré en une bouchée par le loup. Avec ses paroles, Berlusconi espère éviter ce scénario qui semble déjà écrit. Napoli – Milan est le premier des trois matches terribles de cette semaine, avec le déplacement à Anderlecht et Milan – Juventus dimanche prochain. Une semaine qui ne laisse rien présager de bon si Milan joue comme face à la Fiorentina. Avec pourtant une saison à redresser : un classement à escalader en Serie A et une qualification en huitièmes de Champions League à obtenir à tout prix (surtout au niveau économique, of course).

Pour y arriver, Allegri change encore de tactique : retour au 4-3-3 (le 4-2-3-1 prend l’eau de toute part face aux 3-5-2…). Il ne pourra pas compter sur de nombreux défenseurs. Demain, face à Naples, ses choix sont forcés : avec Bonera blessé et les Colombiens de retour seulement aujourd’hui, la défense centrale sera composée de Mexès (brrr) et Acerbi, qui a une grande opportunité de se mettre en évidence (positivement si possible). Même s’il a jusqu’à présent bénéficié de peu de temps de jeu et n’est par conséquent pas en pleine confiance, cette titularisation est une occasion à ne pas manquer pour se relancer (ou tomber aux oubliettes). Sur les flancs, seuls De Sciglio (à droite) et Constant (à gauche) sont disponibles. Au milieu, c’est le retour des mezz’ali, pour le plus grand bonheur de Nocerino (ou son fantôme?), titulaire à gauche avec De Jong au centre et Montolivo à droite. Le trio d’attaque devrait être composé de Boateng à droite et El Shaarawy à gauche, avec une grosse hésitation entre Pato et Pazzini pour jouer en pointe : l’Italien semble légèrement favori mais rien n’est joué. Voilà pour l’équipe annoncée. Le résultat de Napoli – Milan? Lui aussi est déjà annoncé : défaite des Rossoneri. A eux de démentir les pronostics sur le terrain.

Forza Milan

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