C'était par une belle journée d'août, au départ de ST Lunaire (Ile et Vilaine, Bretagne). Quelques heures sur une ile quasi déserte, dont j'ai déjà parlé ici sur ce blog il y a quelques années à l'occasion de ma lecture d'un polar s'y déroulant (Cézembre Noire). J'avais alors rédigé un article sur cette ile méconnu et au passé cruel, agrémenté de photos trouvées sur internet. Aujourd'hui, il s'agit de mes propres photos.
Source Wikipédia :
Cézembre est une île côtière située en baie de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). D'une superficie de 18 hectares, pour une longueur de 750 mètres et une largeur de 250 mètres, elle est inhabitée, à l'exception d'un hôtel-restaurant ouvert durant la saison estivale. Elle est située sur le territoire communal de Saint-Malo.
L'île présente une plage de sable fin orientée au Sud, face au continent, et une côte rocheuse et escarpée face au large.
Cézembre signifie la hauteur la plus haute en celte, pointe orientale à la base de l'estuaire de la Rance, elle serait devenue une île suite au raz de marée de 709.
L'île hébergea par la suite, plusieurs ermites au cours des siècles puis un monastère. Elle fut fortifiée par Vauban à la fin du XVIIe siècle et servit ensuite de lieu de quarantaine. L'armée française y effectuera certains essais militaires au début du XXe siècle.
En août 1944, l'île de granit, solidement fortifiée par les Allemands comme élément du mur de l'Atlantique et de la Forteresse de Saint-Malo (les canons de 194 millimètres utilisés étaient d'ailleurs du matériel français récupéré), fut intensément pilonnée pendant près d'un mois par les bombardiers alliés qui utilisèrent pour l'une des premières fois en Europe des bombes au napalm (la première utilisation officielle du napalm eut lieu en 1942 lors de la campagne du Pacifique et lors de la bataille de Normandie, l'armée américaine l'utilisera également dans le bocage normand). Plus de 20 000 bombes seront larguées[1]. Cézembre fut le site le plus bombardé au kilomètre carré des zones de combats lors de la libération de l'occupation allemande. L'île ne se rendit que le 2 septembre par manque d'eau; les soldats allemands survivants ayant résisté dans cet enfer furent salués militairement par les officiers américains prenant pied sur l'île.
Du fait de ces bombardements, l'île présente une végétation rare et un relief tourmenté. On y dénombre plus de 2 000 cratères de bombes[1]. Elle n'est d'ailleurs toujours pas complètement déminée et l'accès à la plus grande partie (hormis la plage) est interdit.
De mars à mai 2008, l'île et les eaux environnantes ont été entièrement interdites d'accès au public pour permettre à la Marine nationale de mener une vaste opération de déminage[1]. La plage principale sera ainsi déminée sur plus de 3 mètres de profondeur, ce qui n'avait jamais été fait. Une fois dépolluée, l'île devrait être acquise par le Conservatoire du littoral.
Vue sur ST MALO
Au loin, toujours St Malo