A l’angélus dominical, le Saint-Père a commenté la lecture du jour rapportant les paroles de Jésus sur les derniers temps et que l’on considère comme un des textes les plus difficiles des Evangiles.
« Cette difficulté -a-t-il dit- vient autant de son contenu que du langage: il est en effet question d’un avenir qui dépasse nos catégories, et c’est pourquoi Jésus utilise des images et des paroles reprises de l’Ancien Testament, mais y insère surtout un nouveau centre qui est lui-même, le mystère de sa personne et de sa mort et résurrection… C’est Jésus qui relie le présent et l’avenir. Les anciennes paroles des prophètes ont finalement trouvé leur accomplissement en la personne du Messie nazaréen: c’est lui le véritable avènement qui, au milieu des bouleversements du monde reste le point ferme et stable ».
« Nous savons que dans la Bible, la Parole de Dieu est à l’origine de la création: toutes les créatures, à partir des éléments cosmiques…obéissent à la Parole de Dieu, et n’existent que parce qu’elles ont été appelées par elle. Cette puissance créatrice de la Parole divine s’est concentrée en Jésus-Christ, Verbe fait chair, et passe aussi à travers ses paroles humaines qui sont le vrai firmament qui oriente la pensée et le cheminement de l’homme sur la terre. C’est pourquoi Jésus ne décrit pas la fin du monde, et lorsqu’il utilise des images apocalyptiques, il ne se comporte pas comme un voyant. Au contraire, il veut soustraire ses disciples de toutes les époques à la curiosité des dates, des prévisions et veut au contraire leur donner une clef de lecture profonde, essentielle, et indiquer surtout la juste voie sur laquelle cheminer, aujourd’hui et demain, pour entrer dans la vie éternelle. Tout passe, nous rappelle le Seigneur, mais la Parole de Dieu ne passe pas et, face à elle, chacun de nous est responsable de son comportement. C’est sur cette base que nous serons jugés…
A notre époque aussi les catastrophes naturelles ne manquent pas, ni même, malheureusement, les guerres et les violences. Aujourd’hui aussi nous avons besoin d’un fondement stable pour notre vie et notre espérance, d’autant plus à cause du relativisme dans lequel nous sommes immergés. Que la Vierge Marie nous aide à accueillir ce centre dans la personne du Christ et dans sa Parole », conclu Benoît XVI.
Ensuite, dans ses saluts en différentes langues, le Pape a rappelé qu’hier à Pergamino (Argentine) María Creccencia Pérez (1897-1932), religieuse de la congrégation des Filles de María Santissima del Huerto, connue sous le nom de Sœur Douceur a été proclamée bienheureuse . « Elle fut un modèle de douceur évangélique animée par la foi. Rendons grâce à Dieu pour son témoignage », a ajouté le Pape.
Cité du Vatican, 18 novembre 2012 (VIS).